Yakabuski: Ottawa’s noble plan to fast-track francophone immigrants seems doomed to fail

Sadly likely true:

….Still, it is far from clear Ottawa’s francophone immigration policy can achieve its ambitious goals. For starters, it pits Quebec and the federal government against each other in seeking to attract newcomers from the same (and rather limited) pool of French-speaking immigrants. Quebec chooses its own economic immigrants and puts a premium on French skills.

What’s more, many francophones who immigrate to another Canadian province may end up moving to Quebec soon after they arrive here. Many may find that their image of a bilingual country where francophones can thrive in any province is shattered upon arrival, and opt to relocate to Quebec.

More to the point, given Canada’s rising overall immigration numbers, Ottawa would need to adopt even more aggressive targets to stabilize the francophone population outside Quebec. Indeed, the House of Commons official languages committee last week recommended a 12-per-cent target for French-speaking immigrants outside Quebec this year, rising to 20 per cent by 2036, “to rebalance the demographic weight of francophones in Canada.”

Alas, Mr. St-Pierre Plamondon is not likely to run out of ammunition any time soon.

Source: Ottawa’s noble plan to fast-track francophone immigrants seems doomed to fail

Les cibles fédérales d’immigration francophone sont «nettement insuffisantes», selon l’Assemblée nationale

No surprise. But given that Quebec sets its levels, bit churlish to complain when RoC does the same:

Les nouvelles cibles fédérales d’immigration francophone sont « nettement insuffisantes pour favoriser l’essor du français au Canada », selon les élus du Québec.

L’Assemblée nationale a adopté mercredi à l’unanimité une motion demandant que la cible pour l’année prochaine, qui s’élève à 6 %, « soit portée à 12 % » en « solidarité avec l’ensemble des communautés francophones au Canada ainsi qu’avec la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) ».

Contacté par Le Devoir, le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, n’a pas souhaité réagir.

Il a annoncé début novembre que sa cible d’immigration francophone hors Québec passerait à 6 % en 2024, puis à 7 % en 2025 et 8 % en 2026. Il dit avoir été « ambitieux avec ces nouvelles cibles », car Ottawa n’a atteint pour la première fois qu’en 2022 — « de peine et de misère » — sa cible d’immigration précédente, fixée à 4,4 % en 2003.

Mais la FCFA n’est pas du même avis. Elle réclame depuis plus d’un an, tout comme d’autres associations francophones du pays, une cible progressive commençant à 12 % en 2024 et allant jusqu’à 20 % en 2036, ce qui permettrait à terme de rétablir le poids démographique de la francophonie hors Québec à 4,4 %.

Depuis la modernisation en juin de la Loi canadienne sur les langues officielles, le gouvernement fédéral doit rétablir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire à ce qu’il était en 1971, soit 6,1 %.

« Une cible de 6 %, ça nous maintient dans le déclin. À 8 %, on est à peu près dans la stabilité, mais certainement pas dans la croissance », avait déclaré par voie de communiqué la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La motion a été déposée sans préavis par le libéral Monsef Derraji, conjointement avec le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, le solidaire Guillaume Cliche-Rivard et les députés indépendants Frédéric Beauchemin et Marie-Claude Nichols.

Source: Les cibles fédérales d’immigration francophone sont «nettement insuffisantes», selon l’Assemblée nationale

Dutrisac: Langues officielles, inégalité réelle

More on Quebec language concerns and immigration aspects:

Le gouvernement Trudeau a présenté son nouveau Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 avant même que ne soit voté le projet de loi C-13 qui donne un peu de mordant à l’actuelle loi sur les langues officielles. Ce plan reconduit la somme consentie dans la précédente version 2018-2023, tout en y ajoutant 1,4 milliard pour atteindre 4,1 milliards.

C’est un niveau d’investissement dont on dit qu’il est « historique ». On ne sait si ce sont les retards qu’a connus l’étude détaillée du projet de loi C-13 qui font que le plan vient avant l’adoption de la nouvelle loi, ce qui devrait survenir en mai à la Chambre des communes. Manifestement, nul besoin de nouveaux pouvoirs législatifs pour financer la kyrielle d’initiatives fédérales destinées à soutenir le français hors Québec et l’anglais au Québec.

À cet égard, l’offensive des députés libéraux de l’île de Montréal Anthony Housefather, Marc Garneau et Emmanuella Lambropoulos n’a peut-être pas permis de retirer toute référence à la Charte de la langue française dans le projet C-13, mais au moins, le gouvernement Trudeau a senti le besoin d’amadouer les Anglo-Québécois en réservant une enveloppe de 137,5 millions pour financer divers services destinés à la minorité anglophone. Feignant la surprise, le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, aurait voulu qu’une partie de ces sommes servent à la francisation des anglophones. De son côté, l’organisme de pression Quebec Community Groups Network a bien accueilli le plan qui financera un meilleur accès, si c’est possible, à la justice, à l’éducation, aux soins de santé et aux services sociaux, tous des services assurés par le gouvernement québécois, pour les « 1,3 million de Québécois de langue anglaise ». On notera que cette définition des anglophones ne se limite pas aux 7 % que représente la minorité historique, comme le conçoit Québec. Le groupe se réjouit particulièrement que le plan mette l’accent sur la diversité et l’inclusion, ce qui représente des « opportunités » pour la communauté anglophone et son rayonnement.

Il va sans dire que la situation des francophones hors Québec est tout autre. D’une façon générale, le plan fut bien reçu quoiqu’à bien des égards les problèmes d’accès à des services en français, que ce soit en matière de garderies, d’écoles, de collèges et universités, de cours de justice et de soins de santé, demeureront entiers.

En campagne électorale, le gouvernement Trudeau avait promis 80 millions par an pour l’éducation postsecondaire : le plan ne prévoit que 32 millions, souligne le média Francopresse. Les déboires de l’Université Laurentienne à Sudbury, qui s’est déclarée insolvable, la difficulté de mettre sur pied l’Université de l’Ontario français à Toronto, et la précarité du Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, notamment, contrastent avec le développement débridé des universités McGill et Concordia au Québec.

Alors que se déploient des services de garde à la petite enfance partout au pays comme il en existe déjà au Québec, il est loin d’être assuré que des garderies de langue française seront accessibles en dépit de l’aide de 50 millions en cinq ans que prévoit le plan d’action dévoilé la semaine dernière par la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor.

Les données du recensement de 2021 ont montré un déclin du français au Québec. En Acadie, le recul fut encore plus marqué. Dans le reste du Canada, seules des métaphores funestes conviennent pour évoquer la situation. En Ontario, par exemple, le pourcentage de la population qui parle français de façon prédominante à la maison a glissé sous la barre des 2 % alors que les Ontariens sont deux fois plus nombreux à se qualifier comme francophones.

Pour contrer ce déclin, Ottawa mise sur l’immigration francophone. Le plan d’action prévoit consacrer 100 millions de plus, pour un total de 222 millions, afin de soutenir cet apport.

Dans son mot d’introduction, Justin Trudeau s’est félicité du fait que, pour la première fois, la cible d’immigrants francophones hors Québec avait été atteinte l’an dernier avec l’admission de 16 300 immigrants de langue française. L’objectif est fixé à 4,4 %, ce qui représente le pourcentage de francophones hors Québec en 2001, une proportion qui a chuté de 3,5 % depuis. Mais cette politique est un leurre : à ce rythme, pour rétablir le pourcentage de 2001, il faudrait répéter l’« exploit » pendant près de 100 ans, et ce, sans même tenir compte de la formidable puissance assimilatrice du Canada anglais. Ce n’est pas sérieux.

Avec le projet de loi C-13, le gouvernement libéral délaisse en principe la doctrine, élaborée par Pierre Elliott Trudeau, de la parfaite symétrie entre l’anglais et le français en situation minoritaire. Le gouvernement libéral promet d’établir une « égalité réelle » plutôt qu’une « égalité formelle » entre les deux langues officielles. Or, c’est plutôt une inégalité tant réelle que formelle que continueront à supporter les francophones hors Québec dans ce pays essentiellement anglophone.

Source: Langues officielles, inégalité réelle

Nicolas: La bonne cible [francophone immigration to the rest of Canada]

Valid debate but not sure how realistic vastly increased targets are given the ongoing failure to meet existing ones. But certainly ambitious, from about 2 percent currently to 12 percent in 2024 and to 20 percent by 2036:

Le débat public ravive, depuis quelques semaines, une peur ancestrale pour bien des francophones : celle de voir le poids proportionnel du français diminuer peu à peu au Canada, au point où la vitalité même de la francophonie serait remise en question.

Cette peur est parfois utilisée pour justifier des mesures populistes qui, tout en étant dommageables pour le vivre-ensemble, n’arrivent pas, en bout de piste, à améliorer grand-chose à la vitalité du français.

Dénoncer ces mesures ne veut pas dire que la crainte qui se trouve derrière est illégitime. Au contraire, il y a mille et une façons de transformer cette préoccupation tout à fait louable pour la pérennité du français en demandes concrètes, constructives et porteuses.

J’en ai parlé avec Alain Dupuis, directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) — soit la voix nationale des 2,7 millions de francophones vivant en situation minoritaire dans les neuf autres provinces et les trois territoires. Depuis maintenant des décennies, la FCFA se bat pour que le gouvernement du Canada augmente la proportion d’immigrants francophones reçus à l’extérieur du Québec.

Au recensement de 2001, la proportion de francophones en milieu minoritaire était de 4,4 %. En 2003, Ottawa s’est donc engagé à ce que 4,4 % des immigrants reçus au Canada soient des francophones, afin que les communautés franco-canadiennes et acadiennes puissent au moins se maintenir au fil des années.

Notons que les définitions de « francophones » utilisées ici sont plus inclusives que celles en usage au Québec. La FCFA définit un francophone comme toute personne parlant français — point. Immigration Canada, de son côté, inclut dans sa définition d’immigrant francophone toute personne qui a le français comme première langue officielle. Il n’est donc pas ici question de langue maternelle, nécessairement.

Cette cible de 4,4 % a-t-elle déjà été atteinte ? Non, jamais. Même qu’en 20 ans, Ottawa n’a recruté plus de 2 % de nouveaux résidents permanents francophones qu’à deux reprises : en 2019 et en 2020.

« C’est important, ces retards-là, explique Alain Dupuis. Ça représente une perte de vitalité, ça représente une fragilisation des institutions, et bien sûr une pénurie de main-d’œuvre importante. » Les communautés francophones sont par conséquent moins diversifiées que la population canadienne générale « parce que le fédéral ne permet pas aux communautés de bénéficier de l’immigration et de tous ses bienfaits ».

Le résultat, c’est que la proportion des francophones en milieu minoritaire diminue d’année en année. De 4,4 % de la population en 2001, ces communautés ne représentaient plus que 3,8 % de la population en 2016. La FCFA attend impatiemment les données du recensement de 2020, et projette que si la situation n’est pas redressée, elle ne représentera plus que 3,1 % du Canada « hors Québec » d’ici 2036.

Il est donc vrai que, pour l’instant, les politiques migratoires d’Ottawa jouent un rôle dans le recul démographique de la francophonie — dans les neuf autres provinces et les trois territoires. C’est pourquoi la FCFA dénonce la situation, et demande au fédéral de rectifie les choses.

Cet hiver, l’organisme a commandé une étude démographique afin de déterminer quelle cible devrait être mise en avant. Pour maintenir la proportion actuelle de francophones dits « hors Québec », il calcule qu’il faudrait qu’Immigration Canada admette 8 % d’immigrants francophones. Si on veut réparer les dommages causés par les promesses brisées d’Ottawa, il faut une cible encore plus ambitieuse.

La FCFA souhaite que le gouvernement fédéral s’engage à admettre 12 % de francophones dès 2024, et fasse progresser cette cible jusqu’à 20 % en 2036. Un immigrant sur cinq d’ici 14 ans : voilà ce qui est visé pour non seulement maintenir les communautés francophones, mais les remettre sur le chemin de la croissance. En nombre absolu, cela veut dire admettre 40 000 immigrants francophones à l’extérieur du Québec dès 2024.

Pour ce faire, la FCFA souhaite que la politique migratoire d’Ottawa établisse des objectifs détaillés dans chaque catégorie d’immigration, pour chaque région, en fonction des besoins spécifiques des communautés. « La pénurie d’enseignants, par exemple, est très importante pour les écoles de langue française, déplore M. Dupuis. Il y a aussi une pénurie de main-d’œuvre en petite enfance, en santé, dans la fonction publique, et plusieurs entreprises peinent à recruter du personnel francophone. »

Un certain travail se fait actuellement du côté du fédéral sur cette question. Le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, dit vouloir atteindre la cible historique du 4,4 % d’ici l’an prochain. Et le projet de réforme de la Loi sur les langues officielles prévoit qu’Ottawa soit désormais obligé d’adopter une politique plus complète en matière d’immigration francophone. Cela dit, personne, au fédéral, ne s’est encore prononcé sur les cibles exigées par la FCFA.

Il me semble qu’il y a là une occasion, pour les Québécois, de se montrer solidaires des communautés francophones de partout au pays. Il n’est nullement question, ici, de malmener les chartes des droits et libertés ou de se méfier de la diversité pour protéger le français. Au contraire. Il s’agit d’accueillir plus d’immigrants économiques et de membres de leur famille, plus d’étudiants étrangers, plus demandeurs d’asile et de réfugiés en provenance, principalement, de l’Afrique subsaharienne, du Maghreb et de la France. Et ce, au bénéfice de toute la société, de l’économie comme de l’équilibre linguistique.

L’immense majorité des Québécois pourrait facilement se rallier derrière les cibles proposées par la FCFA et appuyer l’organisme dans ses démarches. Rien ne dit que l’immigration ne peut pas être un outil pour faire grandir la francophonie canadienne. Si l’on est d’humeur à se chicaner avec Ottawa, je nous propose cette bataille.

Source: La bonne cible

Canada’s immigration policies create discriminatory outcomes for African applicants, critics say

All immigration policies and programs have discriminatory criteria in terms of whom they select and whom they refuse as part of managing borders, contributions and impacts. Financial resources of international students and the requirement to leave at the end of the studies (unless they transition to permanent residency) are legitimate criteria even if they discriminate against those with fewer financial resources.

So the question always revolves whether the criteria strike the appropriate balance between admitting permanent and temporary residents (along with visitor visas). Different groups will advocate for more open or more closed policies.

In the case of international students, who have an easier path towards transitioning to permanent residency, with students being about half of all transitions. So a more interesting data question would be to look at the country of citizenship of those students transitioning and assess the common factors of those who successfully transition: 

Canada must apply a racial lens to its goal of increasing francophone immigration, and address why officials are refusing visas and study permits to African countries at higher rates, say immigration critics, if it has any hope of meeting its French-speaking targets.

MPs and immigration advocates said they’ve repeatedly warned Ottawa that a section on issuing study permits is leading to discriminatory practice on who gets approved, and creating higher rejection rates for African students that they worry will only worsen amid pandemic-driven backlogs. They said the condition under the Immigration and Refugee Protection Regulations (specifically, subsection 216(1)) that the officer must be confident the applicant will leave Canada by the end of their studies, and financial requirements stipulating whether they are eligible to study in Canada, should be removed and are unfair.

These requirements, they contend, are leading Canada to fail to meet its own targets to attract French speakers to live and stay in Canada. In the 2019-20 report on departmental targets, Immigration, Refugees, and Citizenship Canada (IRCC) said 1.8 per cent of permanent residents admitted to Canada, outside Quebec, identified as French-speaking, despite a target of reaching 4.4 per cent. That’s slightly fewer than the 2.8 per cent of permanent residents outside of Quebec who speak French, with both goals among the third of the department’s performance targets missed during the last fiscal year. In Quebec’s case, Bloc Québécois MP Christine Normandin (Saint-Jean, Que.) said, often, the province wants students to stay, contrary to the IRCC requirement that they be expected to leave at the end of their permit.

Canada should look at suspending use of that provision, said NDP MP Jenny Kwan (Vancouver East, B.C.).

“There’s definitely a disconnect with the reality of what’s happening, versus what Canada claims and what our government claims that they want to achieve,” said Ms. Kwan. She called on Immigration Minister Marco Mendicino (Eglinton-Lawrence, Ont.) to ask the “hard questions” about the barriers preventing IRCC from achieving its own objectives.

It’s apparent the government wants to push francophone immigration, but to succeed, Canada needs to take a “deep look” at where the source countries are, and what type of programs are in place to facilitate immigration, said Will Tao, a B.C.-based immigration lawyer. African nations make up more than a quarter of the 88 La Francophonie members, for example, and constitute a large pool of potential applicants to Canada.

In a December 2020 submission to the House Immigration Committee, the non-profit Arenous Foundation, which Mr. Tao helped launch, wrote it was “deeply concerned” that anti-Black racism continues to lead to high refusal rates from African and global South countries.

In 2019, 75 per cent of African study permits were refused, compared to 39 per cent as the global rejection, the report noted, citing an analysis by the news site Polestar Immigration. Arenous’ numbers suggest COVID-19 has exacerbated the situation, and that countries with 70 per cent or higher refusal rates continue to disproportionately represent the same African and global south countries.

“When we look at this—the government’s plan to bring more francophone students—you can’t remove that race lens,” he said, and one of the biggest barriers in reaching that goal is Canada’s high rates of refusal for international students from francophone-speaking African countries.

Pointing to Canada’s poor history with Black immigrants—including a 1911 government order that denied Black people entry to Canada on the basis of climate unsuitability—the report said “it is incumbent on Canadian immigration to explore how to create a more racially just, anti-racist framework for assessing [temporary resident visas] and study permits from African countries.”

Though some efforts have been made through the student-direct stream, Mr. Tao said, prioritizing a limited subset of candidates from French-speaking countries won’t bring a greater, more diverse group of students. The IRCC added Morocco, Pakistan, and Senegal in September 2019 to facilitate more francophone markets.

The IRCC has a francophone immigration strategy that aims to attract more French-speaking foreign nationals to Canada. It has “intensified its year-round promotion and recruitment support activities,” said IRCC spokesperson Lauren Sankey in an email.

She said Canada is committed to “a fair and non-discriminatory application of immigration procedures,” and that anyone can apply if they meet the necessary qualifications.

“All applications from around the world are assessed equally against the same criteria. … Admissibility factors, such as having adequate resources to support yourself in Canada or showing that you would leave Canada if your authorized stay ends in the future, are common to many types of applications,” Ms. Sankey said. She added applicants aren’t refused if they intend to apply for permanent residence in the future.

Officers assessing whether a temporary resident application is “genuine” will consider applicants’ ties to their home country and their overall economic and political stability, their family and economic situation, and the purpose of the visit.

A study-permit applicant, meanwhile, needs to demonstrate they have the financial resources for their first year in Canada and a likelihood that they’ll continue to have adequate resources in future years. Ms. Kwan and Ms. Normandin said the House Immigration Committee, which they sit on, heard that applicants have been refused even when awarded scholarships or bursaries from colleges or the province.

 

Quebec colleges are “losing the race” to attract French-speaking students, and it’s long been an issue, said Ms. Normandin.

“Not only do we want these students to come, but we want to keep them after,” she said. In some cases, she added, students will have additional financial support from the province or universities, but that isn’t taken into account. “It’s really ironic the way it’s dealt with.”

Students coming from poorer nations may have a harder time proving they have sufficient assets to sustain their living while they are here, and to prove that they will come back to their country after they’re done, she noted. During the House committee’s recent study on the impacts of COVID-19 on immigration, she said, she was surprised to see how widespread the problem is, and that institutions outside of Quebec are experiencing the same issues.

While the language of the regulations don’t identify or isolate specific nations, the “result is discriminatory,” she said, and limits the students who are considered eligible from an already small French-speaking pool of potential recruits.

Applicants can also be rejected if the officer has reason to believe the applicant won’t respect the end of their authorized stay in the future, Ms. Sankey said. To Ms. Kwan, it seems “assumptions” are being made about who is more likely to comply with the rules of their visas given the “stark” contrast when you compare acceptance for African countries to arrivals from Europe.

“It seems that students from particular countries are routinely denied,” she said. “Perhaps there’s something wrong how that section is being applied.”

Canada’s approach to Haitian refugees might serve as an example, said Jamie Liew, an associate professor at the University of Ottawa.

Even as record numbers come from the French-speaking nation—often irregularly across the United States border—she said barriers are “increasingly put in place that prevent people from certain francophone countries from accessing our borders.” And while she lauded Canada’s massive effort to resettle Syrian refugees in 2015 and 2016, she worried whether it led to longer processing times in some African nations with French-speaking populations with similarly acute needs, including the Congo, Rwanda, Burundi, and Djibouti.

If Canada wants to targets certain migrants, like francophones, she said, “we have to keep in mind where they are, who they are, and how does that fit with humanitarian objectives as well.”

“Some of these people are skilled workers, and I think we need to be more aware about how processing is being done and who’s applying,” she added.

Green MP Jennica Atwin (Fredericton, N.B.) questioned Mr. Mendicino in November on whether the 4.4 per cent target was an adequate goal for French speakers outside of Quebec. New Brunswick is the only officially bilingual province.

“The latest numbers show the government isn’t even close to that target,” she said, and that was before the pandemic-driven backlogs.

“Clearly, more needs to be done to ease pathways to Canada from countries with French-speaking populations, including many African nations,” she added. “As we explore and confront systemic racism in Canadian policing, justice, and health systems, we need to confront it in our immigration policies and procedures. Why are African visas rejected at a higher rate than the global average? That’s a very good question.”

Source: Canada’s immigration policies create discriminatory outcomes for African applicants, critics say