Quick Quotes: Reaction to Quebec court ruling on Bill 21, religious symbols law

Useful compilation:

Quebec Superior Court Justice Marc-Andre Blanchard on Tuesday upheld the bulk of the province’s secularism law, known as Bill 21, which bans many public sector workers from wearing religious symbols on the job. Blanchard, however, struck down clauses pertaining to English-language school boards and a ban on members of the provincial legislature wearing face coverings. Quebec has announced it will appeal the ruling.

Here’s a quick look at some of the reaction to the decision:

“Our position has always been that Bill 21 conflicted with our values and our mission and with those of all Quebecers as expressed in the Quebec Charter of Human Rights and Freedoms. Its very adoption was contrary to our societal goal of promoting our peaceful co-existence in a pluralistic and inclusive Quebec.” — Joe Ortona, chairman, English Montreal School Board.

“Of course I’m happy, but this is one small victory because we live in a very big province. My colleagues who work in the French system, they don’t get to celebrate today, and all the other people who aren’t part of English schools, they don’t get to celebrate today.” — Furheen Ahmed, teacher, Westmount High School, in Montreal.

“The laws of the National Assembly apply throughout Quebec. There is no question of dividing Quebec in the application of Quebec legislation. Quebec is united and it will remain so.” — Simon Jolin-Barrette, Quebec justice minister.

“A complex decision was handed down by the Quebec Superior Court that recognizes the inordinate harms done to individuals who wear religious symbols and strikes down certain parts of the law as unconstitutional. The decision also keeps most of the law intact and many of the recognized harms in place.” — Noa Mendelsohn Aviv, director, equality program, Canadian Civil Liberties Association.

“Well, I’m disappointed with the judgment. I find it illogical. Currently, it is as if secularism and values apply differently to anglophones and francophones. So, in Quebec, we protect the rights of anglophones to receive services in English, but now, that would protect different values for anglophones and francophones. I think that in Quebec, all Quebecers, and for all Quebecers, there must be common values.” — Francois Legault, Quebec premier.

“A religious symbol is not a diversity, it is a religious choice, it is a religious message. In that judgment, and in general, there is a tendency in Canada to treat religious signs as an intrinsic part of the body or the person itself.” — Paul St-Pierre Plamondon, Parti Quebecois leader.

“Quebecers who wear religious symbols such as the hijab, the kippa or the turban have been second-class citizens for 674 days. The decision today by the Superior Court of Quebec puts an end to this situation for some Quebecers, but not for all.” — Yusuf Faqiri, Quebec director, public affairs, National Council of Canadian Muslims.

“I’m 100 per cent sure it’ll be appealed to the Supreme Court where I think it will go down and I don’t support the idea of discrimination against people on the basis of race, creed or colour and I believe that the charter is clear on that enough that I disagree with the Quebec court on the decision.” — Brian Pallister, Manitoba premier.

“The result of the Legault government’s Law 21 is: Do you want your fundamental rights respected? Go work in English! Ouch, that hurts. Bill 21 is a law that is discriminatory that simply shouldn’t be there.” — Manon Masse, co-spokesperson, Quebec solidaire, via Twitter.

Source: Quick Quotes: Reaction to Quebec court ruling on Bill 21, religious symbols law

Signes religieux: volte-face à Québec solidaire

Interesting:

Les militants de Québec solidaire ont rejeté par une écrasante majorité la position traditionnelle de leur parti sur le port de signes religieux, la recommandation du rapport Bouchard-Taylor. Ils ont voté pour s’opposer à toute interdiction, la même position que le Parti libéral du Québec.

À l’occasion du conseil national de leur parti, les quelque 300 délégués étaient appelés à reconsidérer la position sur les signes religieux. La direction de QS a donné le feu vert à la réouverture de ce débat après les élections du 1er octobre, à la suite de pressions exercées par des associations de circonscription.

Deux choix étaient offerts aux délégués : « l’option A » en faveur de la recommandation Bouchard-Taylor, celle de proscrire les signes religieux pour les agents de l’État ayant un pouvoir de coercition (policiers, gardiens de prison, procureurs de la Couronne et juges). QS défendait cette position depuis longtemps : Françoise David avait déposé un projet de loi en ce sens en 2013.

Mais une tendance claire se dessinait avant même l’assemblée plénière de samedi en faveur de « l’option B », selon laquelle « aucune règle particulière sur les signes religieux ne devrait s’appliquer à certaines professions plutôt qu’à d’autres, incluant celles qui exercent un pouvoir de coercition ».

Les délégués ont voté massivement en faveur de l’option B ce qui a déclenché un tonnerre d’applaudissements. L’assemblée plénière a été ouverte aux médias, contrairement au huis clos qui avait été voté lors du conseil national de décembre où le même sujet était sur le tapis.

Il y avait des militants en faveur d’une « option C » : interdire le port de signes religieux à tout employé de l’État en contact avec les citoyens. Ils ont accusé le parti de les avoir marginalisés, d’avoir orienté les discussions en refusant de soumettre leur option au conseil national.

La direction du parti a jugé que leur demande n’était pas recevable, en contradiction avec le programme. « On nous a nui, on ne nous a pas laissé parler trop librement », a soutenu Richard Aubert, du « collectif laïcité ». Que le parti ait accepté de présenter une candidate voilée, Eve Torres, aux élections du 1er octobre, une première au Québec, « ça me pose problème », a-t-il affirmé. « Ça me dérange qu’au niveau du Canada  un parti pour lequel je voterais au niveau du fédéral c’est un sikh qui le dirige, le NPD », a-t-il ajouté.

Québec solidaire dévoile sa politique en matière d’inclusion

Quebec does not require Canadian citizenship as a pre-condition (Permanent Residents acceptable), nor make it a preference as does the federal government. Hence the overall number of visible minorities is a valid benchmark although I would still argue a more realistic one would the visible minority citizenship benchmark (9.9 percent):

Le Québec a un tel retard à corriger en matière d’inclusion qu’il faudrait que le secteur public se fixe un taux d’embauche de 25 % au sein des minorités visibles et ethniques jusqu’à ce que celles-ci représentent 18 % de la main-d’œuvre, affirme Québec solidaire (QS).

Convaincu d’un « coup de barre » à donner, le parti a dévoilé dimanche une politique qui, s’il était porté au pouvoir, prévoirait aussi la création de « Carrefours d’accueil en immigration ». Ceux-ci joueraient un rôle de « guichet unique » permettant d’orienter les nouveaux arrivants vers des services comme l’aide à l’emploi ou des cours de francisation.

« C’est là que le Parti libéral, qui est là depuis 15 ans, a le plus échoué : face aux nouveaux arrivants et arrivantes, face aux gens de la diversité culturelle, des minorités visibles », a dit la députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques, Manon Massé, lors de la présentation de la politique dimanche en compagnie du député Amir Khadir, d’Andres Fontecilla, qui se présentera dans Laurier-Dorion, et de plusieurs autres candidats.

« Dans la fonction publique, il y a des règles. Elles sont à peine respectées. D’ailleurs, il manque énormément d’employés issus de la diversité culturelle au sein du secteur public », a ajouté Mme Massé. « Il faut un coup de barre. » Québec solidaire souhaite que le taux de représentation des communautés culturelles soit le même que dans la société, soit d’environ 18 %. D’ici 2024, la fonction publique devrait embaucher un « minimum » de 3750 personnes, a-t-elle dit. Le parti politique souhaite aussi travailler à la reconnaissance des compétences de l’étranger.

En mars 2017, les communautés culturelles comptaient pour 9,4 % des employés du secteur public, selon le Secrétariat du Conseil du trésor. Le gouvernement Couillard a déjà affirmé que le taux d’emploi des immigrants qui sont au Québec depuis plus de dix ans (81,9 %) est inférieur à celui des gens nés au Canada (86,2 %).

À quelques mois des élections, les annonces se succèdent. Le gouvernement Couillard a récemment annoncé une stratégie de la main-d’œuvre 2018-2023 qui promet une somme de 1,3 milliard sur cinq ans. Le plan insiste sur la francisation, mais aussi sur la réduction des délais dans la remise des certificats de sélection.

Le Parti québécois a proposé il y a deux semaines de travailler sur la sélection des immigrants en fonction notamment de leur connaissance du français. Il souhaite aussi qu’ils choisissent de s’installer pas seulement à Montréal, mais en région.

Du côté de la CAQ, des documents révélés récemment par L’actualité montrent que le parti veut mettre un accent particulier sur la francisation et souhaite réformer « en profondeur » le ministère de l’Immigration.

Outre les investissements supplémentaires en francisation, QS souhaite impliquer les entreprises. Par exemple, l’application de la loi 101, qui vise actuellement les entreprises de 50 employés et plus, couvrirait désormais les sociétés de 20 employés et plus.

Source: Québec solidaire dévoile sa politique en matière d’inclusion

Laïcité: Couillard reçoit froidement un appel de l’opposition, Philippe Couillard rejette l’accusation de racisme systémique lancée par QS (appointments)

Two articles of interest. First, despite the Quebec shootings, the opposition parties continue to play identity politics, deliberately or inadvertently:

M. Couillard a déclaré dans un point de presse que l’enjeu du port de ces symboles est un phénomène inexistant dans le cas des fonctionnaires qui disposent d’un pouvoir de coercition.

«On est encore une fois en train de mettre sur la table un débat pour un enjeu inexistant, a-t-il dit. Je l’avais dit il y a quelques années: à ce que je sache, il n’y a pas de policier qui porte de signes religieux au Québec. Il n’y en a pas plus aujourd’hui. On est en train d’entreprendre un débat sur un enjeu qui est plus qu’hypothétique, qui est inexistant.»

Selon le premier ministre, l’attentat qui a fait six morts dans une mosquée de Québec, la semaine dernière, ne doit pas faire dévier le débat vers la place de la laïcité dans les services publics.

«Le problème d’horreur qu’on a vécu au Québec, la semaine dernière, c’est le racisme et la xénophobie poussés à la violence extrême, a-t-il dit. C’est ça l’enjeu. Il ne faut pas le retourner et voir qu’on va régler le problème en restreignant les droits de certaines personnes dans la société.»

M. Couillard a tout de même affirmé qu’il sera possible pour l’opposition de discuter de ses propositions lors de la commission parlementaire qui étudie le projet de loi 62, proposant l’obligation du visage découvert dans les services publics.

«On aura des arguments importants, mais je pense que personne ne s’attend à ce qu’on mette nos principes de côté ou qu’on marchande nos principes», a-t-il dit.

Source: Laïcité: Couillard reçoit froidement un appel de l’opposition | Alexandre Robillard | Politique québécoise

Same story in the Globe:  Debate over wearing religious symbols returns to Quebec 

Secondly, the Quebec government comes under attack for the tiny number of visible minority government appointments (the provincial equivalent to GiC federal appointments, where visible minorities form 6.1 percent – see Governor in Council Appointments – 2016 Baseline):

Le gouvernement rejette les accusations de racisme systémique dans ses nominations, mais reconnaît qu’il y a un problème.

Le premier ministre Philippe Couillard estime en effet qu’«il y a beaucoup de progrès à faire au Québec».

C’est Québec solidaire qui a accusé lundi le bureau du premier ministre de racisme systémique dans ses nominations. Selon le parti de gauche, les personnes issues de minorités constituent seulement 2 % des 400 à 500 nominations par année effectuées par le Conseil exécutif.

Dans un point de presse mardi en ce jour de rentrée parlementaire, M. Couillard a dit qu’il ne pensait pas que c’était le cas.

Il a toutefois ajouté qu’il y a beaucoup de progrès à faire et que c’est clair quand on regarde les chiffres d’accès à la fonction publique des communautés culturelles.

La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, a réagi à l’accusation. Selon elle, il ne s’agit pas de racisme systémique, mais elle a admis qu’il y avait un problème.

Source: Philippe Couillard rejette l’accusation de racisme systémique lancée par QS | Patrice Bergeron | Politique québécoise

 

Un débat sur un «Québec laïque» dérape | Le Devoir

For those interested, a good sense of some of the polarization and tensions in debates over the Quebec charter. Not surprising given some of the personalities involved: Djemila Benhabib, fervente militante contre le fondamentalisme musulman, Paul de Bellefeuille, vice-président du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, qui s’est prononcé en faveur de la charte de la laïcité, Alexa Conradi, la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), et d’Amir Khadir, député de Québec solidaire.

The article is on the breakdown of civilized debate, not on the substance of what was debated.

Un débat sur un «Québec laïque» dérape | Le Devoir.

Hijab is what Marois really wants to banish

Interesting insights from Charles Taylor, on how the model of laicisme ouverte was a tactical move to find a compromise that should work with the population. A valid call, even if the fundamentals are still questionable:

Sure enough, Taylor conceded in our latest phone conversation that the recommendation was a political compromise, meant as “a prophylactic.”

He revealed: “We did struggle over that for weeks.

“We didn’t have any real concern that wearing a religious symbol would make someone an unreliable official. It was never that we mistrusted the judgment of a kippa-wearing judge.

“Rather, we feared that the idea would run into stiff resistance. We wondered, ‘Is the population ready for this?’

“We looked at it from the point of the accused — would they find it traumatic (to be judged by someone visibly non-Christian)?

“So, we said, ‘Let’s go for this limited recommendation now, and at a later date when the population feels confident enough with diversity, we can loosen the whole thing.’

“We were recommending it as a prophylactic. It was a scaling down, so that it might provide a way out.”

Hijab is what Marois really wants to banish: Siddiqui | Toronto Star.

And Québec solidaire, the small left-wing party, notes that an election is not the best means to have a discussion on the proposed Charter, human rights, and accommodation:

Charte des valeurs – Une question trop complexe pour être un enjeu électoral, croit QS