Marine Le Pen: l’accueil de 25 000 réfugiés syriens est «une folie»
2016/03/21 Leave a comment
Marine Le Pen’s visit to Quebec and reactions:
L’accueil de 25 000 réfugiés syriens par le gouvernement Trudeau est une « folie ». La classe politique d’ici subit une forme de « terrorisme intellectuel ». Les Québécois ne sont pas assez combatifs quand vient le temps de défendre leur langue. En visite au Québec, la présidente du Front national (FN), ce parti d’extrême droite de France, en a long à dire sur la politique canadienne et québécoise.
Marine Le Pen estime que son parti a des affinités avec le Parti québécois. Elle appuyait le projet de charte des valeurs, qui a soulevé une telle controverse. Elle croit que Pierre Karl Péladeau donnera un « nouveau souffle à la souveraineté ». La Presse l’a rencontrée.
Sa visite au Québec était à peine annoncée que tous les partis politiques provinciaux et fédéraux sont sortis sur la place publique pour déclarer qu’ils ne rencontreraient pas Marine Le Pen et qu’ils ne voulaient rien avoir à faire avec elle. À croire que la chef du FN est radioactive. Que pense-t-elle de ce traitement ?
« La classe politique québécoise semble vivre dans une forme de crainte. Et je trouve que quand il y a de la crainte dans une démocratie, c’est que la démocratie va mal. » Mme Le Pen, qui trouve la réaction des politiciens « puérile », affirme que des gens du milieu politique ont sollicité des rencontres avec elle, mais qu’ils ont eu « peur de le faire » ou qu’ils l’ont contactée « pour dire qu’ils [avaient] subi beaucoup de pression ». Elle refuse de divulguer leur nom ou leur allégeance.
« Il y a une forme de terrorisme intellectuel qui est très dommageable. Parce qu’une démocratie mature n’a pas peur du débat d’idées. Ça en dit long sur le poids du politiquement correct et de la pensée unique. Cela dit, ce n’est pas très grave. Je ne suis pas là pour faire la tournée des popotes politiques. Même s’il y a toujours intérêt, quand on est un responsable politique, à pouvoir échanger avec des gens qui peuvent sur certains sujets partager vos préoccupations. »
Source: Marine Le Pen: l’accueil de 25 000 réfugiés syriens est «une folie» | Gabrielle Duchaine | Politique
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Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a tenu à dissocier sa formation politique d’une rencontre qui aurait eu lieu entre des militants du PQ et la dirigeante du Front national, Marine Le Pen, en visite au Québec.
M. Péladeau a dit, samedi, sur sa page Facebook, avoir été «choqué» en apprenant que des personnes, «s’affichant comme des “jeunes du Parti québécois”», avaient rencontré Mme Le Pen.
«Au nom du Parti québécois, je tiens à dissocier formellement notre formation politique et ses instances de toute activité ou rencontre, issue d’initiative personnelle, avec des représentants de ce parti dont l’histoire, la doctrine et les propositions sont aux antipodes des valeurs du Parti québécois», a-t-il écrit.
Sébastien Chenu, conseiller régional de Picardie-Nord-Pas-de-Calais et se présentant comme délégué national du Rassemblement Bleu Marine – un mouvement rattaché au FN -, avait publié une photo de Mme Le Pen avec quatre hommes, écrivant: «MLP rencontre les jeunes militants du Parti québécois! Échange passionnant!!»
La dirigeante du Front national, parti français d’extrême droite, débarquait à Montréal vendredi. Mme Le Pen annonçait sur son site officiel un voyage en Amérique du Nord débutant ce week-end.
La politicienne ne met aucune rencontre officielle à son agenda.
À Ottawa, au Parti conservateur, on affirmait, vendredi, ne rien savoir de la visite de la dame et on ne prévoyait pas de rencontres entre elle et des élus conservateurs. Même commentaire chez les néo-démocrates, les bloquistes et au gouvernement de Justin Trudeau. À Québec non plus, personne ne se préparait à l’accueillir.
Le député du parti de gauche Québec solidaire Amir Khadir a dit à Radio-Canada être prêt à rencontrer la présidente du Front National, en dernier recours, «par humanisme». Il disait vouloir démontrer à Mme Le Pen «que le Québec n’est pas un terrain xénophobe».
La présidente du Front National a rétorqué, également en entrevue à la télévision publique, qu’elle avait à faire à «plein d’Amir Khadir» en France, des gens qui estiment «que lutter contre l’immigration est faire preuve de xénophobie».
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