Bouchard | Questions de laïcité à M. Legault

Bouchard still going strong with his pointed critique:

Des restrictions non justifiées. Le nouveau projet de loi sur la laïcité contient des mesures bienvenues, notamment la fin des exemptions en faveur des écoles privées. Mais d’autres mesures font problème parce que leur justification n’est pas démontrée. Où sont les études qui précisent le nombre d’éducatrices en CPE et en garderies subventionnées qui portent le hidjab ? Ou des études qui établissent que cette pratique perturbe les enfants ? Qui dénombrent les femmes exerçant leurs activités à visage couvert dans les institutions publiques ? Qui évaluent rigoureusement l’ampleur du problème des prières en public ?

Vous dites, Monsieur Legault, qu’il vaut mieux prévenir que guérir. La religion musulmane au Québec serait donc un fléau en dormance ? Et la bonne façon de s’en protéger serait de resserrer des mesures déjà très restrictives ? Vous ne craignez pas de favoriser ainsi ce que vous prétendez prévenir ?

Un terrain mal connu. Contre quoi précisément entendez-vous nous protéger ? Voit-on les signes d’un grave problème islamiste au Québec ? Observe-t-on des manifestations de haine, des mouvements de rue, de la violence ? Que savons-nous exactement de la situation, de l’humeur de cette minorité ? De l’état de la foi et de la pratique ? De son attitude envers l’intégration ? Des tendances qui la traversent ou la divisent ? Est-elle aussi homogène que vous le croyez ? Que savons-nous de ses dispositions envers notre société ? Sont-elles marquées par l’agressivité, le retranchement ? Je parle ici de connaissances et non de stéréotypes ou de rumeurs nées d’épisodes montés en épingle.

Pourtant, en cette matière tout particulièrement, il importerait de bien connaître le terrain sur lequel vous intervenez. Ce n’est pas le cas. Vous vous laissez guider surtout par la boussole électorale.

Des contradictions. Votre démarche est plombée par des contradictions qui révèlent un étrange bricolage. En voici deux exemples. Les signes religieux et les lieux de prière sont interdits dans les universités. Cependant, une chapelle catholique située sur le campus de l’Université Laval restera ouverte. Motif ? Ce serait un « milieu de vie » isolé à l’image des prisons et des CHSLD ! S’il s’agissait d’une petite mosquée, aurait-elle droit à la même indulgence ?

Votre gouvernement entend légiférer dans les écoles privées à vocation religieuse. Mais en respectant quelques conditions, elles continueront néanmoins à être financées par l’État (coût en 2024 : 160 millions de dollars, ce que M. Drainville a fièrement qualifié de « compromis historique »). Ici, c’est donc l’ensemble de l’école qui sera elle-même religieuse. Où est la logique ?

De la retenue. Notre société a été jusqu’ici épargnée par les conflits religieux. Mais la réalité internationale enseigne que le sujet doit être traité avec prudence et lucidité. Il faut se garder d’initiatives dont on n’a mesuré ni la pertinence ni le potentiel d’effets nocifs.

Élargissons la perspective. Des études québécoises montrent que la majorité des immigrants désirent s’intégrer et nourrissent une vision favorable de notre société. Mais ces travaux semblent ignorés. J’ai à l’esprit la déclaration d’un de vos ministres de l’Immigration se désolant de ce que les immigrants refusent de travailler, méprisent nos valeurs, rejettent le français, etc.

Cette vision reflète-t-elle la réalité ? Donne-t-elle le goût du Québec ? Inspire-t-elle confiance en votre gouvernement ?

De l’inconséquence. Sous prétexte de fermeté et de vigilance, ne craignez-vous pas de faire mal au Québec en semant les graines d’un vrai problème qui mettrait un grand désordre dans notre vie collective ? Avez-vous une pensée pour la réaction des jeunes musulmans d’aujourd’hui quand ils auront pris conscience des effets que vos politiques à courte vue auront provoqués ? Curieusement, votre projet de loi est pourtant présenté sous l’affiche de la « paix sociale » — j’ai lu aussi : « apaiser le climat social ». Étrange médecine. Et ce climat serait donc présentement turbulent ?

Monsieur Legault, vous avez opté pour la méthode forte avec votre laïcité répressive. Peut-être pourriez-vous jeter un coup d’œil du côté de la France pour voir ce qu’il en est ? On constate aujourd’hui chez les jeunes musulmans français qu’au lieu de s’intégrer, ils se replient sur un islam plus radical que celui de leurs parents.

Il y a plus. Selon des études fiables, un grand nombre de jeunes écoliers québécois manifestent beaucoup d’ouverture en matière de diversité ethnique et religieuse. Comment réagiront-ils à vos initiatives ? Leur disposition sera-t-elle ébranlée ? Vous apprêtez-vous à compromettre une importante avancée de notre système scolaire ?

Une phobie du religieux. Je ne comprends pas pourquoi il faut interdire le port du hidjab à une étudiante universitaire, une adulte agissant selon des convictions profondes, en conformité avec le droit consacré par notre charte et qui ne porte préjudice à personne — sauf à ceux et celles que la seule vue d’un signe religieux indispose. C’est pour moi l’exemple le plus frappant d’une violation arbitraire d’un droit fondamental. Réalisez-vous que, ce faisant, vous encouragez l’hostilité non seulement envers les signes religieux, mais envers le religieux lui-même ? Et ce n’est pas un n’est pas un croyant qui vous en fait reproche, c’est un athée tout simplement respectueux du droit.

J’ai peine aussi à comprendre que les manifestations et rassemblements publics à caractère social, culturel ou politique sont admis, mais non ceux qui ont une connotation religieuse. Cet interdit ne relève-t-il pas d’une phobie du religieux, tout comme l’interdiction du hidjab chez les éducatrices de la petite enfance ?

Et tout ça, pour quoi au fond ? Pour tenter de refaire votre image en vue de la prochaine élection ? Cet objectif justifierait les sensibilités que vous allez heurter, les préjugés que vous allez remuer, les divisions que vous risquez de créer ?

Apparemment, « c’est comme ça qu’on fonctionne au Québec ». Et les droits ? Ils ne feraient pas partie de notre fonctionnement eux aussi ?

Éviter l’autre extrême. Cela dit, évitons tout malentendu. Il faut évidemment se garder de la naïveté. Je crois que des garde-fous s’imposent — nous l’avons vu dans le cas de l’école Bedford. Mais leur mise en place doit être arbitrée par la mesure, la clairvoyance et la sagesse.

Source: Idées | Questions de laïcité à M. Legault

Unjustified restrictions. The new bill on secularism contains welcome measures, including the end of exemptions for private schools. But other measures are problematic because their justification is not demonstrated. Where are the studies that specify the number of educators in CPE and subsidized daycare centers who wear the hijab? Or studies that establish that this practice disturbs children? Who counts women carrying out their activities with their faces covered in public institutions? Who rigorously assess the extent of the problem of public prayers?

You say, Mr. Legault, that prevention is better than cure. Would the Muslim religion in Quebec therefore be a dormant scourge? And the right way to protect yourself from it would be to tighten already very restrictive measures? Are you not afraid to favor what you claim to prevent?

A poorly known terrain. What exactly do you intend to protect us against? Do we see signs of a serious Islamist problem in Quebec? Do we observe manifestations of hatred, street movements, violence? What exactly do we know about the situation, the mood of this minority? The state of faith and practice? Of his attitude towards integration? Trends that cross it or divide it? Is it as homogeneous as you think? What do we know about his dispositions towards our society? Are they marked by aggressiveness, entrenchment? I’m talking here about acquaintances and not stereotypes or rumors born of episodes edited in pins.

However, in this matter in particular, it would be important to know the field in which you intervene. This is not the case. You let yourself be guided above all by the electoral compass.

Contradictions. Your approach is weighed down by contradictions that reveal a strange DIY. Here are two examples. Religious signs and places of prayer are prohibited in universities. However, a Catholic chapel located on the Université Laval campus will remain open. Reason? It would be an isolated “liveing environment” like prisons and CHSLDs! If it were a small mosque, would it be entitled to the same indulgence?

Your government intends to legislate in private schools with a religious vocation. But by meeting some conditions, they will nevertheless continue to be financed by the State (cost in 2024: $160 million, which Mr. Drainville proudly described it as a “historic compromise”). Here, it is therefore the whole school that will itself be religious. Where is the logic?

Restraint. Our society has so far been spared from religious conflicts. But the international reality teaches that the subject must be treated with caution and lucidity. We must beware of initiatives whose relevance or potential for harmful effects has not been measured.

Let’s expand the perspective. Quebec studies show that the majority of immigrants want to integrate and have a favorable view of our society. But this work seems to be ignored. I have in mind the statement of one of your Ministers of Immigration regretting that immigrants refuse to work, despise our values, reject French, etc.

Does this vision reflect reality? Does it give the taste of Quebec? Does it inspire confidence in your government?

Inconsistency. Under the pretext of firmness and vigilance, aren’t you afraid of hurting Quebec by sowing the seeds of a real problem that would put a great mess in our collective life? Do you have a thought for the reaction of today’s young Muslims when they become aware of the effects that your short-sighted policies will have caused? Curiously, your bill is nevertheless presented under the poster of “social peace” – I also read: “appease the social climate”. Strange medicine. And this climate would therefore be turbulent at the moment?

Mr. Legault, you have opted for the strong method with your repressive secularism. Maybe you could take a look at France to see what’s going on? We see today among young French Muslims that instead of integrating, they fall back on a more radical Islam than that of their parents.

There is more. According to reliable studies, a large number of young Quebec schoolchildren show a lot of openness in terms of ethnic and religious diversity. How will they react to your initiatives? Will their disposition be shaken? Are you about to compromise an important advance in our school system?

A phobia of the religious. I do not understand why the wearing of the hijab should be prohibited to a university student, an adult acting according to deep convictions, in accordance with the law enshrined in our charter and who does not harm anyone – except those whom the mere sight of a religious sign indisposed. For me, this is the most striking example of an arbitrary violation of a fundamental right. Do you realize that, in doing so, you encourage hostility not only towards religious signs, but towards the religious himself? And it is not a believer who reproaches you, it is simply an atheist who respects the law.

I also find it difficult to understand that public demonstrations and gatherings of a social, cultural or political nature are allowed, but not those with a religious connotation. Isn’t this prohibition a phobia of the religious, just like the prohibition of the hijab among early childhood educators?

And all this, for what basically? To try to remake your image for the next election? Would this objective justify the sensitivities that you will offend, the prejudices that you will stir, the divisions that you risk creating?

Apparently, “that’s how we work in Quebec”. And the rights? Wouldn’t they be part of our operation too?

Avoid the other extreme. That said, let’s avoid any misunderstanding. We must obviously beware of naivety. I believe that safeguards are necessary – we have seen it in the case of Bedford School. But their implementation must be arbitrated by measure, foresight and wisdom.

François Legault gonfle les chiffres sur les faux demandeurs d’asile

Quelle surprise:

Pour justifier ses politiques, le premier ministre François Legault a répété jeudi que la moitié des demandeurs d’asile réclamaient le statut de réfugié sous de faux motifs, alors que des données officielles récentes démontrent plutôt que de 22 % à 39 % des dossiers sont rejetés pour cette raison.

« On sait de façon historique que la moitié ne sont pas de vrais demandeurs d’asile », a dit M. Legault lors de la période de questions à l’Assemblée nationale.

Le premier ministre répondait alors à une question de la co-porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, sur le manque de ressources pour les itinérants. « Il y a plusieurs causes à la crise de l’itinérance qu’on vit actuellement », a-t-il répondu avant d’évoquer les problèmes de santé mentale, la crise du logement et l’afflux de demandeurs d’asile.

« On en a fait beaucoup, mais la demande explose », a-t-il dit, avant d’affirmer que « la moitié des demandeurs d’asile ne sont pas de vrais demandeurs d’asile ».

Plus prudent, son ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, avait soutenu en matinée que « de 40 % à 50 % […] ne sont pas de réels demandeurs d’asile »….

Source: François Legault gonfle les chiffres sur les faux demandeurs d’asile

To justify his policies, Prime Minister François Legault repeated on Thursday that half of asylum seekers were claiming refugee status on false grounds, while recent official data show rather that 22% to 39% of applications are rejected for this reason.

“We know historically that half are not real asylum seekers,” said Mr. Legault during the question period in the National Assembly.

The Prime Minister was then answering a question from Québec solidaire’s co-spokeswoman, Ruba Ghazal, on the lack of resources for itinerants. “There are several causes for the homelessness crisis we are currently experiencing,” he replied before mentioning mental health problems, the housing crisis and the influx of asylum seekers.

“We have done a lot, but demand is exploding,” he said, before saying that “half of asylum seekers are not real asylum seekers.”

More cautious, his Minister of Immigration, Jean-François Roberge, had maintained in the morning that “40% to 50% […] are not real asylum seekers”….

Globe editorial: A premier goes out on wing and a prayer

Valid questions but some of the public prayers have been more political than spiritual in nature:

…It is already presumed that whatever law the government tables will infringe on an individual’s freedoms of expression, of religion, of conscience and of peaceful assembly, and then duck behind the notwithstanding clause. But how far will the government go?

What happens to a Quaker standing silently in a park? Is the government aware that this can constitute a form of prayer? Should the person be detained for questioning? 

What about someone doing yoga in a park? While yoga is generally a secular practice in Canada, it can for some be a devotional exercise and a communion with a higher power. How will the government know what intentions the person doing yoga al fresco has set?

What about doing tai chi in a park? It, too, is most often a secular, meditative practice in Canada. It is not a religion in and of itself, but it can be used as part of a spiritual journey by people of different faiths. Like yoga, it depends on intention.

What about Falun Gong, a modern religious movement devoted to a god-like leader that has been banned in China? Its practitioners are often seen outdoors in parks, and sometimes on sidewalks in front of Chinese consulates, their hands clasped in the prayer position. Will Beijing suddenly have an ally in the suppression of Falun Gong members? 

What about the annual Roman Catholic Good Friday procession in Old Montreal, an event involving public prayer? Will that still be allowed? It could make a secularist uncomfortable.

Or what about a soccer player who, smack in the middle of a public stadium, crosses himself before a game or when he scores a goal? Is that permissible?

If this seems ridiculous, it is no more ridiculous than the failing CAQ government taking a desperate swing at a divisive issue to save its skin.

How far Mr. Legault goes with this will be telling. Is it even possible to ban public prayer based on the actions of some Muslim protesters without also ensuring that people of other faiths and beliefs aren’t allowed to get away with the same infraction? 

Or is that the whole point – to again single out the one group that was most affected by Bill 21 and its ban on hijabs, and which has so often come under fire in Quebec?

Like yoga, it’s all about setting intentions. 

Source: A premier goes out on wing and a prayer

Le Devoir editorial: Gare aux contradictions 

More on Quebec’s CAQ identity and integration policies:

Nouvelle année, nouvelle offensive nationaliste caquiste. François Legault avait prévenu qu’il mettrait le cap sur le dossier de l’identité. Ce fut chose faite dès les premiers jours de la rentrée parlementaire à Québec, avec le dépôt de son projet de loi-cadre enchâssant le modèle choisi de l’interculturalisme comme meilleur rempart pour assurer la vitalité et la pérennité de la langue française et de la culture francophone.

Le projet de « loi sur l’intégration nationale » énonce les grands principes auxquels adhère la société québécoise — être démocratique, laïque, guidée par sa Charte des droits et libertés et l’égalité hommes-femmes, et évoluer dans une langue commune, le français. L’affirmation nationale de consensus établis au Québec, qui guideront au travers de l’appareil de l’État québécois l’intégration de nouveaux arrivants dans un esprit de mixité.

Sur papier, la proposition caquiste s’en tient aux terrains d’entente et aux doctrines orthodoxes du modèle d’intégration québécois à une société et à une culture communes. L’adhésion et la participation de tous, la contribution de chacun.

Une nouvelle proposition législative qui se veut consensuelle, afin d’apporter une nouvelle pierre à l’édification d’un cadre constitutionnel proprement québécois. De grands pans de la mise en œuvre de cette loi-cadre restent toutefois à définir.

Une politique nationale viendra régir son champ d’application dans l’appareil gouvernemental et parapublic 18 mois après son adoption. Un règlement balisera par ailleurs les nouvelles règles de financement d’activités et d’organismes soutenus par l’État, qui devront à l’avenir respecter ce nouveau cadre d’intégration, dans les deux années suivant sa promulgation.

Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, a laissé entendre, à la suite du dépôt de son projet de loi jeudi, que son gouvernement pourrait ainsi forcer un pressant ménage dans l’attribution de places dans les garderies subventionnées, où le religieux s’est immiscé. Il a en outre laissé planer la possibilité que le financement public versé aux écoles à vocation religieuse puisse être revu à son tour. Un revirement pour le gouvernement, qui choisirait alors judicieusement la voie de la cohérence.

Bien qu’il prépare sa loi depuis 18 mois, le ministre Roberge s’est montré tout aussi vague quant aux nouvelles balises qui encadreront le financement étatique d’événements communautaires ou d’activités culturelles. Au-delà de la microgestion du moindre rassemblement, l’adoption d’une culture commune passe par la découverte d’artistes et d’œuvres du Québec. Et pas seulement forcée.

Pour un gouvernement qui souhaite rassembler tous les Québécois autour d’une culture commune,dont les acteurs crient leur détresse, la fin de la gratuité universelle dans les musées le premier dimanche du mois est difficile à expliquer.

Tout comme la fermeture de classes de francisation. Le ministre et son gouvernement ont beau nier les « coupures budgétaires » en prétextant plutôt « le respect budgétaire », le résultat est le même. Les immigrants, de qui il exige une maîtrise du français pour en assurer la vitalité devant la menace, sont privés des cours espérés.

Prétendre que la demande rejoindra l’offre en francisation puisque le gouvernement resserre l’accueil d’immigrants temporaires relève de l’illusion. L’arriéré de nouveaux arrivants désireux d’apprendre la langue commune du Québec (bien qu’il découle d’abord de l’accueil pléthorique fédéral) ne disparaîtra pas pour autant. Et ceux qui fuient la guerre, les dérèglements climatiques ou la dureté du président américain, Donald Trump, ne seront pas moins nombreux.

Les contradictions du gouvernement de François Legault ne s’expliqueront pas aussi facilement.

D’autant que son propre projet de loi-cadre prône une nécessaire approche de réciprocité des responsabilités partagées entre l’État québécois et les nouveaux arrivants.

Il est attendu que ces derniers apprennent le français et participent ainsi à la vitalité de la culture québécoise. Encore faut-il leur donner les moyens de respecter ce contrat social qui leur est présenté.

Le gouvernement s’engage, noir sur blanc, à prendre des mesures pour contribuer à leur intégration, « par exemple en créant et en maintenant les conditions favorisant l’apprentissage du français ». De même qu’à « facilite[r] l’accès aux œuvres et aux contenus culturels ». Les échos sur le terrain — qu’ils découlent d’une rigueur ou d’une responsabilité budgétaires — laissent croire que le gouvernement n’y met pas tout à fait les ressources prescrites.

François Legault mise sur la carte de l’identité pour faire oublier les défis auxquels il fait face. Au-delà des intentions, c’est sur les résultats concrets qu’il sera jugé.

Source: Gare aux contradictions

New year, new Caquist nationalist offensive. François Legault had warned that he would set course for the identity file. This was done in the first days of the parliamentary return to school in Quebec City, with the tabled of its draft framework law enshrining the chosen model of interculturalism as the best bulwark to ensure the vitality and sustainability of the French language and Francophone culture.

The draft “law on national integration” sets out the main principles to which Quebec society adheres – to be democratic, secular, guided by its Charter of Rights and Freedoms and gender equality, and to evolve in a common language, French. The national affirmation of consensus established in Quebec, which will guide through the apparatus of the Quebec State the integration of newcomers in a spirit of diversity.

On paper, the Caquist proposal sticks to the common grounds and orthodox doctrines of the Quebec model of integration into a common society and culture. The support and participation of all, the contribution of each.

A new legislative proposal that aims to be consensual, in order to bring a new stone to the construction of a properly Quebec constitutional framework. However, major parts of the implementation of this framework law remain to be defined.

A national policy will govern its scope in the government and parapublic apparatus 18 months after its adoption. A regulation will also set out the new rules for financing activities and organizations supported by the State, which will have to comply with this new integration framework in the future, within two years of its promulgation.

The Minister of Immigration, Francisation and Integration, Jean-François Roberge, suggested, following the tabling of his bill on Thursday, that his government could thus force a pressing budget in the allocation of places in subsidized daycare centers, where the religious have interfered. He also left it possible that public funding for religious schools could be reviewed in turn. A turnaround for the government, which would then wisely choose the path of coherence.

Although he has been preparing his law for 18 months, Minister Roberge has been equally vague about the new beacons that will govern the state financing of community events or cultural activities. Beyond the micromanagement of the slightest gathering, the adoption of a common culture requires the discovery of Quebec artists and works. And not just forced.

For a government that wants to bring together all Quebecers around a common culture, whose actors shout their distress, the end of universal gratuity in museums on the first Sunday of the month is difficult to explain.

Just like the closure of francization classes. The minister and his government may deny “budget cuts” on the pretext of “budgetary respect”, the result is the same. Immigrants, from whom he requires a mastery of French to ensure their vitality in the face of the threat, are deprived of the hoped-for courses.

To claim that demand will join the supply in francization since the government is tightening the reception of temporary immigrants is a matter of illusion. The backlog of newcomers wishing to learn the common language of Quebec (although it first stems from the federal full reception) will not disappear. And those fleeing war, climate change or the harshness of American President Donald Trump will not be less numerous.

The contradictions of François Legault’s government will not be so easily explained.

Especially since his own draft framework law advocates a necessary approach to reciprocity of shared responsibilities between the Quebec State and newcomers.

They are expected to learn French and thus participate in the vitality of Quebec culture. They must still be given the means to respect this social contract that is presented to them.

The government undertakes, in black and white, to take measures to contribute to their integration, “for example by creating and maintaining conditions conducive to learning French”. As well as “facilitates access to cultural works and content”. The echoes on the ground — whether they stem from budgetary rigour or responsibility — suggest that the government is not quite putting the prescribed resources into it.

François Legault relies on the identity card to make people forget the challenges he faces. Beyond the intentions, it is on the concrete results that he will be judged.

Legault se présente comme un rempart devant la menace Trump et la menace «islamiste»

Suspect there is support beyond Quebec given some of the disruptions of Gaza demonstrations that involve prayer:

Au terme d’une saison politique marquée par des entorses à la laïcité dans les écoles québécoises, il a dit songer à légiférer pour interdire la prière dans l’espace public. « Moi, de voir du monde à genoux dans la rue faire des prières, je pense qu’il faut se poser la question. Je ne pense pas que c’est quelque chose qu’on devrait voir », a-t-il déclaré au moment de clore les travaux parlementaires pour la pause des Fêtes.

« On regarde toutes les possibilités, incluant l’utilisation de la clause dérogatoire. On ne souhaite pas voir des prières dans les rues », a-t-il ajouté. À son avis, la prière doit se faire « dans une église, dans une mosquée, mais pas dans les lieux publics ». « De voir des gens qui prient dans les rues, dans des parcs publics, ce n’est pas quelque chose qu’on souhaite au Québec », a-t-il soutenu.

….« Les exemples qu’on a vus, c’était de l’islamisme, ce n’était pas d’autres religions », a-t-il dit à propos des cas médiatisés d’écoles publiques dans lesquelles des enseignants ont transgressé les principes de la Loi sur la laïcité de l’État.

À un journaliste qui lui demandait de faire la nuance entre l’islam (une religion) et l’islamisme (un mouvement politique et religieux), M. Legault a offert une réponse au sujet des valeurs québécoises. « Écoutez, je ne suis pas dans la tête de ces gens-là pour voir c’est quoi, leur volonté, mais ce que je sais, c’est que quand on empêche à une petite fille de faire du sport, ça ne respecte pas les valeurs du Québec. »…

Source: Legault se présente comme un rempart devant la menace Trump et la menace «islamiste»

Quebec premier’s multiculturalism comments ‘painful’: World Sikh Organization

Premier Legault seems to have a habit of poor phrasing when discussing immigration and multiculturalism/interculturalism:

When Quebec Premier François Legault said bluntly this week that he and his party “oppose multiculturalism,” he tried to add some qualifiers to that argument.

Quebec has a different model from the rest of Canada, Legault explained — “interculturalism” rather than multiculturalism, where different cultures don’t just co-exist but blend into a dominant, French-speaking culture.

He added that he’s against putting “all cultures on the same level.”(opens in a new tab)

He prefers a “culture of integration” first and foremost, he also said.

But some of those who know this debate most intimately said there’s little nuance to be found in the premier’s comments, and that his words aren’t surprising but are still deeply unwelcome.

“Every time it’s as painful as it is the first time,” said Harginder Kaur, the Quebec spokesperson for the World Sikh Organization of Canada.

“You don’t expect such comments from the government [of the place] you live in.”

Kaur, 22, said immigrants to Quebec are more aware than anyone of the emphasis on “francization,” or learning to live in French and blending into Quebec culture.

“I speak fluent French, I have implemented all Quebecois values — my family as well, my friends as well,” said Kaur….

Source: Quebec premier’s multiculturalism comments ‘painful’: World Sikh Organization

Current immigration levels could lead to ‘overreaction,’ Quebec premier says

Of note and legitimate concern even if coming from Premier Legault and his series of missteps:
Quebec Premier François Legault warned Friday there’s a risk of “overreaction” against newcomers if the province maintains its current immigration levels.Legault told reporters on the Gaspé Peninsula he doesn’t want to see Quebec end up like the United States or France, where the debate on immigration has fuelled extremist views. Recent statistics show there has been an increase of more than 300,000 non-permanent residents in Quebec in the last two years, a number Legault said is more than the province can accommodate.

“There’s a risk of reaction or overreaction in the face of impacts on services, on the French language, on housing,” he said. “We have to be balanced in how many immigrants we take in every year.”

Legault’s comments came in response to a question about whether he fears a “rise of the right” in Quebec and Canada. Concerns about immigration have fuelled the popularity of far-right parties in several European countries, including France, where the anti-immigration Rassemblement National is leading in polls heading into the first voting round in parliamentary elections this weekend.

In the United States, President Joe Biden and former president Donald Trump clashed on immigration during a televised debate Thursday night, and the issue will probably be a flashpoint in the 2024 presidential election.

“What I hope is that we don’t end up in the same situation as the United States or France,” Legault said. “I think Quebecers have always been welcoming. But we can’t welcome 300,000 new people in two years. That’s too many.”…

Source: Current immigration levels could lead to ‘overreaction,’ Quebec premier says

Premier Legault ups pressure on Trudeau to deliver on immigration power promise

So it goes:

Premier François Legault is calling on Prime Minister Justin Trudeau to make good on a commitment to turn over more powers over immigration to Quebec.

And Legault said he does not share Parti Québécois leader Paul St-Pierre’s Plamondon’s gloomy forecast of Quebec’s future in the Canadian federation. He questioned the PQ’s leader’s credentials noting “not so long ago Mr. St-Pierre Plamondon was not even a nationalist.”

“I respect the opinion of Mr. St-Pierre Plamondon but I disagree,” Legault said at a news conference following an announcement that the government will create a new national museum of history in the Quebec capital.

“I still think that we can manage, with the federal government, to get more power to better defend our identity.”

He then went on to remind Trudeau of commitments he made at a March 14 meeting in Montreal. Legault said Trudeau was open to finding solutions to the growing number of temporary immigrants in Quebec — they now number 560,000 — which are heavily taxing Quebec’s health, education and housing systems.

It was after that meeting that Legault said Trudeau was open to discussing the addition of immigration visas on more countries, such as was done recently to make it more difficult for workers from Mexico to come to Canada.

The prime minister expressed openness to discussing the idea of giving Quebec a say on the admission of temporary workers and that some be refused when they seek to renew their permits to work here, Legault said. The premier added Trudeau said he would entertain new rules ensuring more of the workers speak French.

“It doesn’t make sense to have 560,000 temporary immigrants, it doesn’t make sense,” Legault said Thursday, turning up the heat on Trudeau. “We do not have the welcoming capacity plus 180,000 asylum seekers. Mr. Trudeau said he would look at different ways to transfer power or have a pre-approval by the Quebec government.

“He promised me a new meeting before June 30 so I will wait and see the situation, but right now I’m a bit scared about the situation. It’s important that Mr. Trudeau makes a concrete gesture to reduce this number.”

Legault, who has made his encounters with the media scarce in the last few weeks, responded as well to a speech St-Pierre Plamondon delivered at a party council meeting April 14 in Drummondville.

St-Pierre Plamondon painted a gloomy picture of Quebec’s future in Canada, accusing the federal government and Trudeau of cooking up a plan to erase Quebec. He said the only solution to save Quebec’s language and culture is a referendum on independence, which he promised to hold should he form a government in 2026.

On Thursday, Legault responded by noting St-Pierre Plamondon has changed his views many times. He noted St-Pierre Plamondon has said that nationalism is not necessarily the solution and the PQ’s approach to selling sovereignty was “childish,” because it believes the reason Quebecers are not overwhelmingly in favour of independence is because the movement has not explained its ideas enough.

“He’s the one who started quoting my past statements,” Legault said Thursday defending his attacks. “What we need to remember is that not very long ago Mr. St-Pierre Plamondon was not even a nationalist. He found being a nationalist was not a good idea.”

Source: Premier Legault ups pressure on Trudeau to deliver on immigration power promise

Devant les annonces prébudgétaires d’Ottawa, Legault rebrandit le référendum en immigration 

Sigh although his concern regarding the excessive increases in temporary workers is legitimate and likely more political positioning. But a referendum on immigration, even if narrowly focused, will likely not be conducive to reasoned discussion:

Le premier ministre François Legault n’en peut plus d’entendre son homologue à Ottawa, Justin Trudeau, faire un « feu d’artifice d’annonces » prébudgétaires à l’intérieur des champs de compétence du Québec. Il invite le fédéral à se concentrer plutôt sur la hausse du nombre d’immigrants temporaires et ravive l’idée d’un référendum sectoriel en immigration.

« Au lieu de faire des annonces dans les champs de compétence du Québec, occupez-vous de vos propres responsabilités, en particulier l’immigration », a lancé l’élu caquiste, mardi, lors d’un point de presse tenu quelques minutes avant la période des questions, à l’hôtel du Parlement.

M. Legault réagissait à une série d’annonces effectuées dans les dernières semaines par lesquelles le gouvernement de Justin Trudeau a fait connaître ses intentions de débourser des milliards de dollars pour le logement. Il y a deux semaines, l’annonce de la création d’une Charte canadienne des locataires et de l’équivalent d’un bail uniforme pour tout le Canada avait fait fulminer les ministres du gouvernement Legault.

« Ce que je dis à M. Trudeau, c’est : écoutez les Québécois. Puis, au lieu de […] dire “on va vous donner de l’argent en santé, on va vous donner de l’argent pour le logement”, allez donc à la racine du problème. Il y a trop d’immigrants temporaires », a soutenu le premier ministre caquiste.

M. Legault reproche à son homologue au fédéral d’avoir « laissé exploser leur nombre à 560 000 », selon le dernier décompte. Après l’avoir écartée en février, le premier ministre revient donc avec l’idée d’un référendum sectoriel en immigration, en fonction du « résultat des discussions » avec son homologue, qui aboutiront à une rencontre au sommet sur le sujet d’ici la fin juin.

« On va rentrer dans le détail. Est-ce que les immigrants temporaires devraient être préapprouvés par le Québec ? Si c’était le cas, ça voudrait dire qu’un, on contrôlerait le nombre, et deux, on contrôlerait les exigences en français », a-t-il dit mardi. « Est-ce qu’on fait un référendum là-dessus éventuellement ? Est-ce qu’on fait un référendum plus large sur d’autres sujets ? »

Exclu, puis considéré

En février, pourtant, François Legault avait écarté un éventuel référendum sectoriel en immigration. « Je ne pense pas qu’on a besoin de faire un référendum pour demander aux Québécois s’ils souhaiteraient qu’on rapatrie les pouvoirs à Québec », avait-il dit.

Or, Justin Trudeau a une « obligation de résultat » en vue de sa réunion de juin, a fait valoir M. Legault mardi. Après une rencontre le mois dernier, le premier ministre québécois avait affirmé ressentir chez M. Trudeau une ouverture à ce que le Québec puisse décider du nombre de travailleurs temporaires admis sur son territoire et qu’une « partie » d’entre eux se voient refuser le renouvellement de leur permis de travail.

Sans quoi, « il faut voir, là, est-ce qu’on a besoin de faire un référendum pour s’assurer que la majorité des Québécois appuient », s’est interrogé M. Legault à voix haute.

À Ottawa, mardi, le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, a assuré que les discussions avec Québec allaient bon train. « J’ai vraiment senti dans les dernières semaines de la ministre [québécoise de l’Immigration Christine] Fréchette une ardeur au travail, une volonté de vraiment trouver des solutions à nos défis », a-t-il dit.

S’il convient avoir des « points de divergence » avec le gouvernement Legault, l’élu libéral entend oeuvrer sur « la langue commune du Québec » et sur le désir de Québec « de réduire les gens qui sont ici de façon temporaire ». L’idée de confier tous les pouvoirs en immigration au Québec comme l’avait demandé le gouvernement caquiste le mois dernier n’est toutefois pas sur la table.

« Un pays qui donne tous ses pouvoirs à quelqu’un d’autre n’est plus un pays », a-t-il maintenu.

Québec demandera des compensations sans conditions pour l’ensemble des programmes fédéraux s’immisçant dans les pouvoirs du Québec, a indiqué M. Legault mardi. « Il n’est pas question d’accepter ça. » Le dépôt du budget fédéral est prévu le 16 avril.

Source: Devant les annonces prébudgétaires d’Ottawa, Legault rebrandit le référendum en immigration

English version:

Premier François Legault on Tuesday threatened to hold a referendum on immigration if he doesn’t get what he wants from Prime Minister Justin Trudeau.

Legault is pressing Ottawa for more power over immigration. Trudeau slammed the door on giving the province full control last month. “Will we hold a referendum on (getting full power over immigration) eventually? Will we do it more broadly, on other subjects?” Legault said. “It will depend on the results of discussions” with the federal government. “Don’t forget, Mr. Trudeau promised me a meeting by June 30 at the latest. So, I expect results there.”

Speaking to reporters in Quebec City, Legault complained the province has received more than 500,000 temporary foreign workers and asylum seekers over the past eight years.

“The federal government has allowed the number of temporary immigrants to explode to 560,000,” he said.

“This causes enormous problems for Quebecers. We lack teachers, nurses, housing, and (immigrants and asylum seekers) pose a real challenge for the future of French, particularly in Montreal.”

Legault said a referendum is “not in our plan, short term.”

However, he added: “Do we need to hold a referendum so that Mr. Trudeau is convinced that a majority of Quebecers are saying that it doesn’t make sense (to allow) 560,000 immigrants” to come to Quebec.

He said Quebecers “have always been welcoming, will always be welcoming” toward immigrants. “But now we can’t do it anymore. Our capacity to receive has been exceeded.”

He said Trudeau recently admitted Canada has welcomed too many immigrants.

“It’s the first time he’s said that,” Legault noted.

Last week, Trudeau said temporary immigration has to be brought “under control.” He said the number of temporary foreign workers and international students has ”grown at a rate far beyond what Canada has been able to absorb.”

Legault said the problem could be solved if Ottawa granted Quebec the power to pre-approve all temporary immigrants. That way, Quebec could control the number of arrivals and set French language requirements, he said.

After a March 15 meeting with Legault, Trudeau said: “No, we are not going to give more power (to Quebec) on immigration. Quebec already has more powers over immigration than any other province because it’s very important to protect the French language.”

At the time, Legault said Trudeau has privately expressed openness to discussing the idea of giving Quebec a say on the admission of temporary workers and would consider new rules ensuring more workers speak French.

The Coalition Avenir Québec government is under pressure to crack down on immigration. The party’s most significant rival is the poll-leading Parti Québécois.

After last month’s Legault-Trudeau meeting, PQ Leader Paul St-Pierre Plamondon said Trudeau’s response proves Legault is unable to win more powers for Quebec.

“This resounding No is evidence of a completely absent level of bargaining power,” the leader of the pro-sovereignty party said at the time. “It’s embarrassing for Quebec. We deserve more than this perpetual humiliation.”

Source: Legault threatens immigration referendum if Trudeau doesn’t relent

Quebec’s latest Bill 21 ruling fuels debate on notwithstanding clause

Next likely stop Supreme Court of Canada, which would oblige the government and political parties to take less equivocal public stand, and reinforce the political and public divisionss:

….For groups that challenged the law, the ruling was a disappointment.

“I think it’s important for everybody that we take note of the devastating impact the notwithstanding clause has when it’s used by a government to violate the rights of marginalized communities in a particular location,” said Noa Mendelsohn Aviv, the executive director of the Canadian Civil Liberties Association.

Mendelsohn Aviv said that while there were a number of reasons the clause was included by drafters of the Constitution — “it was never meant as anything other than a last resort. We don’t think it’s a legitimate use of the notwithstanding clause to use it to violate fundamental rights of minorities.”

But for supporters of the religious symbols ban, the decision was a victory for democracy.

“The Court of Appeal is explicitly saying that this is about democracy, that the notwithstanding clause is not something that violates rights, it’s not something that goes against democracy,” said Guillaume Rousseau, a lawyer for Mouvement laïque québécois, a group that intervened in the case to support the government. “It’s part of our democracy and it’s up to the elected officials to decide.”

Source: Quebec’s latest Bill 21 ruling fuels debate on notwithstanding clause