Rétention des immigrants récents: Le Québec maintenant champion canadien

Strong short-term retention, weaker long-term retention:

Un an après leur admission, 91,5 % des immigrants permanents admis en 2022 qui prévoyaient s’établir au Québec y vivaient toujours. En Ontario, la proportion est de 91,3 %, selon des données publiées vendredi par Statistique Canada.

Ce résultat est d’autant plus surprenant qu’il s’inscrit dans un contexte de mobilité accrue.

En 2023, 13,5 % des immigrants admis un an plus tôt avaient déjà changé de province ou de territoire, en hausse marquée par rapport à 10,1 % en 2022. La pandémie a laissé des traces : la mobilité interprovinciale a bondi à ce moment, puis est restée élevée.

Autrement dit, les nouveaux arrivants bougent davantage. Dans ce contexte, réussir à en garder plus de neuf sur dix après un an n’a rien d’anodin.

Le Québec fait mieux que l’Ontario, mais aussi la Colombie-Britannique (88,5 %) et l’Alberta (87,3 %). Pour la cohorte admise en 2022, c’est le meilleur taux de rétention à un an au pays.

Une montée rapide

La montée du Québec est récente, mais rapide. Entre 2019 et 2022, le taux de rétention à un an est passé de 85,9 % à 91,5 %, après avoir atteint un sommet en 2021 (93,4 %). Malgré un léger recul en 2022, le niveau demeure élevé.

Pendant ce temps, l’Ontario faisait du surplace. Depuis 2019, son taux de rétention tourne autour de 93 %, sans progression marquée.

Résultat : le Québec a rattrapé, puis dépassé la province voisine.

À moyen terme, le tableau change. Cinq ans après leur arrivée, 79,6 % des immigrants permanents admis en 2018 résidaient toujours au Québec, contre 90,8 % en Ontario.

À l’échelle des grandes villes, Montréal est plus fragile. Son taux de rétention sur cinq ans a atteint 71,3 %, comparable à celui de Toronto, mais inférieur à ceux de Vancouver, Calgary et Edmonton.

Concrètement, Montréal perd encore des immigrants vers d’autres provinces. Sur cinq ans, la métropole enregistre une perte nette de 5725 immigrants permanents pour la cohorte admise en 2018, pendant que plusieurs villes de l’Ouest canadien continuent d’en gagner.

À court terme, le Québec dans son ensemble tire mieux son épingle du jeu. Pour la cohorte admise en 2022, la province affiche un solde migratoire interprovincial positif, avec un gain net de 2095 immigrants permanents.

Le Québec ne fait pas que retenir la majorité de ceux qui s’y installent : il attire aussi des immigrants initialement destinés à d’autres provinces, surtout l’Ontario.

Source: Rétention des immigrants récents Le Québec maintenant champion canadien

StatsCan study: In 2023, 13.5% of immigrants admitted 1 year earlier settled in another province or territory, up from 10.1% in 2022


Immigration: Une Contamination vertueuse

Useful reminder of the integration dialectic, and how positive influences work in both directions:

…Ce choc de valeurs est au cœur de débats déchirants sur le vivre-ensemble. Certains y voient le signe d’une incompatibilité fondamentale, irrémédiable. Les immigrants issus de sociétés plus conservatrices seraient porteurs de valeurs si éloignées des nôtres, si dangereuses, qu’ils constitueraient une menace pour notre identité.

Et si c’était l’inverse ? Et si c’étaient eux qui se laissaient contaminer par nos coutumes ?

Plusieurs études ont mis en lumière un tel effet de contagion. Deux chercheurs de Statistique Canada, Kristyn Frank et Feng Hou, se sont par exemple intéressés à la répartition des tâches entre conjoints. En compilant les données de six recensements, ils ont constaté qu’au départ, les nouveaux arrivants continuent d’être influencés par les rapports femmes-hommes qui étaient la norme chez eux. Ainsi, les immigrantes nées dans des pays où les femmes sont moins présentes sur le marché de l’emploi ont tendance, une fois au Canada, à consacrer moins d’heures au travail rémunéré et plus de temps aux corvées ménagères, comparativement à celles qui ont grandi dans des sociétés plus égalitaires.

Mais au fil du temps, l’empreinte du pays natal s’estompe. Plus les années passent, plus le labeur est divisé équitablement, selon l’étudeparue en 2015.

Même les gens qui immigrent à l’âge adulte, donc, en viennent à épouser les normes de leur terre d’accueil, du moins en partie. Et il suffit d’une génération pour que la conversion s’achève.

C’est ce que révèle un sondage mené dans 27 pays européens et relayé en 2014 dans Social Forces. À leur arrivée, les immigrants adhèrent davantage que les non-immigrants au modèle de l’homme pourvoyeur et de la femme au foyer. Avec les années, cependant, leurs opinions se rapprochent de celles des natifs. Et les immigrants de la deuxième génération, nés au pays de parents étrangers, pensent comme la majorité.

…À écouter le portrait qu’en brossent certains leaders, on pourrait croire que le Québec est une société fragile dont les valeurs les plus chères risquent de s’effondrer au contact d’autres cultures.

Mais le Québec n’est pas un château de cartes. C’est un phare qui, malgré ses imperfections, brille suffisamment pour inciter des gens venus d’ailleurs à embrasser ses idéaux. Un lieu où l’égalité, comme la douceur de vivre, est contagieuse.

Source: Contamination vertueuse

Bouchard | Questions de laïcité à M. Legault

Bouchard still going strong with his pointed critique:

Des restrictions non justifiées. Le nouveau projet de loi sur la laïcité contient des mesures bienvenues, notamment la fin des exemptions en faveur des écoles privées. Mais d’autres mesures font problème parce que leur justification n’est pas démontrée. Où sont les études qui précisent le nombre d’éducatrices en CPE et en garderies subventionnées qui portent le hidjab ? Ou des études qui établissent que cette pratique perturbe les enfants ? Qui dénombrent les femmes exerçant leurs activités à visage couvert dans les institutions publiques ? Qui évaluent rigoureusement l’ampleur du problème des prières en public ?

Vous dites, Monsieur Legault, qu’il vaut mieux prévenir que guérir. La religion musulmane au Québec serait donc un fléau en dormance ? Et la bonne façon de s’en protéger serait de resserrer des mesures déjà très restrictives ? Vous ne craignez pas de favoriser ainsi ce que vous prétendez prévenir ?

Un terrain mal connu. Contre quoi précisément entendez-vous nous protéger ? Voit-on les signes d’un grave problème islamiste au Québec ? Observe-t-on des manifestations de haine, des mouvements de rue, de la violence ? Que savons-nous exactement de la situation, de l’humeur de cette minorité ? De l’état de la foi et de la pratique ? De son attitude envers l’intégration ? Des tendances qui la traversent ou la divisent ? Est-elle aussi homogène que vous le croyez ? Que savons-nous de ses dispositions envers notre société ? Sont-elles marquées par l’agressivité, le retranchement ? Je parle ici de connaissances et non de stéréotypes ou de rumeurs nées d’épisodes montés en épingle.

Pourtant, en cette matière tout particulièrement, il importerait de bien connaître le terrain sur lequel vous intervenez. Ce n’est pas le cas. Vous vous laissez guider surtout par la boussole électorale.

Des contradictions. Votre démarche est plombée par des contradictions qui révèlent un étrange bricolage. En voici deux exemples. Les signes religieux et les lieux de prière sont interdits dans les universités. Cependant, une chapelle catholique située sur le campus de l’Université Laval restera ouverte. Motif ? Ce serait un « milieu de vie » isolé à l’image des prisons et des CHSLD ! S’il s’agissait d’une petite mosquée, aurait-elle droit à la même indulgence ?

Votre gouvernement entend légiférer dans les écoles privées à vocation religieuse. Mais en respectant quelques conditions, elles continueront néanmoins à être financées par l’État (coût en 2024 : 160 millions de dollars, ce que M. Drainville a fièrement qualifié de « compromis historique »). Ici, c’est donc l’ensemble de l’école qui sera elle-même religieuse. Où est la logique ?

De la retenue. Notre société a été jusqu’ici épargnée par les conflits religieux. Mais la réalité internationale enseigne que le sujet doit être traité avec prudence et lucidité. Il faut se garder d’initiatives dont on n’a mesuré ni la pertinence ni le potentiel d’effets nocifs.

Élargissons la perspective. Des études québécoises montrent que la majorité des immigrants désirent s’intégrer et nourrissent une vision favorable de notre société. Mais ces travaux semblent ignorés. J’ai à l’esprit la déclaration d’un de vos ministres de l’Immigration se désolant de ce que les immigrants refusent de travailler, méprisent nos valeurs, rejettent le français, etc.

Cette vision reflète-t-elle la réalité ? Donne-t-elle le goût du Québec ? Inspire-t-elle confiance en votre gouvernement ?

De l’inconséquence. Sous prétexte de fermeté et de vigilance, ne craignez-vous pas de faire mal au Québec en semant les graines d’un vrai problème qui mettrait un grand désordre dans notre vie collective ? Avez-vous une pensée pour la réaction des jeunes musulmans d’aujourd’hui quand ils auront pris conscience des effets que vos politiques à courte vue auront provoqués ? Curieusement, votre projet de loi est pourtant présenté sous l’affiche de la « paix sociale » — j’ai lu aussi : « apaiser le climat social ». Étrange médecine. Et ce climat serait donc présentement turbulent ?

Monsieur Legault, vous avez opté pour la méthode forte avec votre laïcité répressive. Peut-être pourriez-vous jeter un coup d’œil du côté de la France pour voir ce qu’il en est ? On constate aujourd’hui chez les jeunes musulmans français qu’au lieu de s’intégrer, ils se replient sur un islam plus radical que celui de leurs parents.

Il y a plus. Selon des études fiables, un grand nombre de jeunes écoliers québécois manifestent beaucoup d’ouverture en matière de diversité ethnique et religieuse. Comment réagiront-ils à vos initiatives ? Leur disposition sera-t-elle ébranlée ? Vous apprêtez-vous à compromettre une importante avancée de notre système scolaire ?

Une phobie du religieux. Je ne comprends pas pourquoi il faut interdire le port du hidjab à une étudiante universitaire, une adulte agissant selon des convictions profondes, en conformité avec le droit consacré par notre charte et qui ne porte préjudice à personne — sauf à ceux et celles que la seule vue d’un signe religieux indispose. C’est pour moi l’exemple le plus frappant d’une violation arbitraire d’un droit fondamental. Réalisez-vous que, ce faisant, vous encouragez l’hostilité non seulement envers les signes religieux, mais envers le religieux lui-même ? Et ce n’est pas un n’est pas un croyant qui vous en fait reproche, c’est un athée tout simplement respectueux du droit.

J’ai peine aussi à comprendre que les manifestations et rassemblements publics à caractère social, culturel ou politique sont admis, mais non ceux qui ont une connotation religieuse. Cet interdit ne relève-t-il pas d’une phobie du religieux, tout comme l’interdiction du hidjab chez les éducatrices de la petite enfance ?

Et tout ça, pour quoi au fond ? Pour tenter de refaire votre image en vue de la prochaine élection ? Cet objectif justifierait les sensibilités que vous allez heurter, les préjugés que vous allez remuer, les divisions que vous risquez de créer ?

Apparemment, « c’est comme ça qu’on fonctionne au Québec ». Et les droits ? Ils ne feraient pas partie de notre fonctionnement eux aussi ?

Éviter l’autre extrême. Cela dit, évitons tout malentendu. Il faut évidemment se garder de la naïveté. Je crois que des garde-fous s’imposent — nous l’avons vu dans le cas de l’école Bedford. Mais leur mise en place doit être arbitrée par la mesure, la clairvoyance et la sagesse.

Source: Idées | Questions de laïcité à M. Legault

Unjustified restrictions. The new bill on secularism contains welcome measures, including the end of exemptions for private schools. But other measures are problematic because their justification is not demonstrated. Where are the studies that specify the number of educators in CPE and subsidized daycare centers who wear the hijab? Or studies that establish that this practice disturbs children? Who counts women carrying out their activities with their faces covered in public institutions? Who rigorously assess the extent of the problem of public prayers?

You say, Mr. Legault, that prevention is better than cure. Would the Muslim religion in Quebec therefore be a dormant scourge? And the right way to protect yourself from it would be to tighten already very restrictive measures? Are you not afraid to favor what you claim to prevent?

A poorly known terrain. What exactly do you intend to protect us against? Do we see signs of a serious Islamist problem in Quebec? Do we observe manifestations of hatred, street movements, violence? What exactly do we know about the situation, the mood of this minority? The state of faith and practice? Of his attitude towards integration? Trends that cross it or divide it? Is it as homogeneous as you think? What do we know about his dispositions towards our society? Are they marked by aggressiveness, entrenchment? I’m talking here about acquaintances and not stereotypes or rumors born of episodes edited in pins.

However, in this matter in particular, it would be important to know the field in which you intervene. This is not the case. You let yourself be guided above all by the electoral compass.

Contradictions. Your approach is weighed down by contradictions that reveal a strange DIY. Here are two examples. Religious signs and places of prayer are prohibited in universities. However, a Catholic chapel located on the Université Laval campus will remain open. Reason? It would be an isolated “liveing environment” like prisons and CHSLDs! If it were a small mosque, would it be entitled to the same indulgence?

Your government intends to legislate in private schools with a religious vocation. But by meeting some conditions, they will nevertheless continue to be financed by the State (cost in 2024: $160 million, which Mr. Drainville proudly described it as a “historic compromise”). Here, it is therefore the whole school that will itself be religious. Where is the logic?

Restraint. Our society has so far been spared from religious conflicts. But the international reality teaches that the subject must be treated with caution and lucidity. We must beware of initiatives whose relevance or potential for harmful effects has not been measured.

Let’s expand the perspective. Quebec studies show that the majority of immigrants want to integrate and have a favorable view of our society. But this work seems to be ignored. I have in mind the statement of one of your Ministers of Immigration regretting that immigrants refuse to work, despise our values, reject French, etc.

Does this vision reflect reality? Does it give the taste of Quebec? Does it inspire confidence in your government?

Inconsistency. Under the pretext of firmness and vigilance, aren’t you afraid of hurting Quebec by sowing the seeds of a real problem that would put a great mess in our collective life? Do you have a thought for the reaction of today’s young Muslims when they become aware of the effects that your short-sighted policies will have caused? Curiously, your bill is nevertheless presented under the poster of “social peace” – I also read: “appease the social climate”. Strange medicine. And this climate would therefore be turbulent at the moment?

Mr. Legault, you have opted for the strong method with your repressive secularism. Maybe you could take a look at France to see what’s going on? We see today among young French Muslims that instead of integrating, they fall back on a more radical Islam than that of their parents.

There is more. According to reliable studies, a large number of young Quebec schoolchildren show a lot of openness in terms of ethnic and religious diversity. How will they react to your initiatives? Will their disposition be shaken? Are you about to compromise an important advance in our school system?

A phobia of the religious. I do not understand why the wearing of the hijab should be prohibited to a university student, an adult acting according to deep convictions, in accordance with the law enshrined in our charter and who does not harm anyone – except those whom the mere sight of a religious sign indisposed. For me, this is the most striking example of an arbitrary violation of a fundamental right. Do you realize that, in doing so, you encourage hostility not only towards religious signs, but towards the religious himself? And it is not a believer who reproaches you, it is simply an atheist who respects the law.

I also find it difficult to understand that public demonstrations and gatherings of a social, cultural or political nature are allowed, but not those with a religious connotation. Isn’t this prohibition a phobia of the religious, just like the prohibition of the hijab among early childhood educators?

And all this, for what basically? To try to remake your image for the next election? Would this objective justify the sensitivities that you will offend, the prejudices that you will stir, the divisions that you risk creating?

Apparently, “that’s how we work in Quebec”. And the rights? Wouldn’t they be part of our operation too?

Avoid the other extreme. That said, let’s avoid any misunderstanding. We must obviously beware of naivety. I believe that safeguards are necessary – we have seen it in the case of Bedford School. But their implementation must be arbitrated by measure, foresight and wisdom.

Hausse des expulsions, baisse des demandes d’asile

Good summary of the changes with data:

Parmi les renvois exécutés cette année, 841 dossiers entraient dans la catégorie des cas « graves » : sécurité nationale, crimes de guerre, violations des droits de la personne, crime organisé et criminalité. Le reste des expulsions portaient sur des motifs liés au statut migratoire et à l’application de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.

Sur les 19 000 renvois, 4823 personnes ont été retournées aux États-Unis.

Pour l’ensemble des personnes expulsées par le Canada, le Mexique, l’Inde et Haïti sont les pays de citoyenneté les plus représentés. Suivent la Colombie, la Roumanie, les États-Unis et le Venezuela.

Une mesure d’expulsion est exécutoire dès que tous les recours ont été utilisés et qu’aucune suspension n’est en vigueur.

Recul des demandes d’asile

Pendant ce temps, au Québec, les demandes d’asile ont plongé de 30 %.

Entre janvier et novembre, l’ASFC a traité 20 752 demandes d’asile, contre 29 668 demandes, au cours de la même période, l’an dernier.

Cette baisse ne reflète toutefois pas l’ensemble du système d’asile, puisque des demandes sont plutôt évaluées par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

Selon les données les plus récentes, au 25 septembre, 31 875 demandes avaient été traitées au Québec, contre 45 530 à la même date, un an plus tôt, soit une baisse de 30 %.

À l’échelle canadienne, 89 380 demandes avaient été enregistrées, contre 132 455 l’année précédente, une chute de 32,5 %.

Un cas isolé

Au chapitre des entrées irrégulières, aucun signe de hausse, assure Miguel Bégin, directeur du district frontière Est.

« Au niveau des entrées illégales, il n’y a pas de tendance actuellement qui démontre une augmentation », a-t-il déclaré à La Presse.

L’affaire des 44 migrants découverts dans un camion cube sans ventilation à Stanstead, en août, demeure selon lui un cas isolé1.

« C’était effectivement un réseau de passeurs qui avait recruté toutes ces personnes-là, qui avaient payé pour entrer au Canada. Elles ont presque toutes été retournées aux États-Unis. S’il y en a qui sont restées, il n’y en a vraiment pas beaucoup. C’est vraiment très, très minime par rapport à la totalité du groupe. On parle probablement de moins de 5 personnes sur le groupe de 44 personnes. »

Moins de voyageurs

Entre janvier et octobre, l’ASFC a accueilli un peu plus de 70 millions de voyageurs, comparativement à 80,5 millions en 2024, une baisse de 12 % toutes catégories confondues : Canadiens, touristes, immigrants temporaires.

« On a observé une diminution du nombre des voyageurs cette année, surtout les voyageurs canadiens. On a suivi l’évolution, surtout en période estivale, parce que c’est là où on a nos plus gros volumes », explique M. Bégin.

Source: Hausse des expulsions, baisse des demandes d’asile

Among the referrals executed this year, 841 cases fall into the category of “serious” cases: national security, war crimes, human rights violations, organized crime and crime. The rest of the deportations were on grounds related to immigration status and the application of the Immigration and Refugee Protection Act.

Of the 19,000 returns, 4823 people were returned to the United States.

For all people expelled by Canada, Mexico, India and Haiti are the most represented countries of citizenship. Followed by Colombia, Romania, the United States and Venezuela.

An expulsion measure is enforceable as soon as all remedies have been used and no suspension is in force.

Detrain of asylum applications

Meanwhile, in Quebec, asylum applications fell by 30%.

Between January and November, the CBSA processed 20,752 asylum applications, compared to 29,668 applications during the same period last year.

However, this decline does not reflect the entire asylum system, since applications are instead assessed by Immigration, Refugees and Citizenship Canada (IRCC).

According to the most recent data, as of September 25, 31,875 applications had been processed in Quebec, compared to 45,530 on the same date, a year earlier, a decrease of 30%.

At the Canadian level, 89,380 applications were registered, compared to 132,455 in the previous year, a drop of 32.5%.

An isolated case

In terms of irregular entries, there are no signs of an increase, says Miguel Bégin, director of the East border district.

“In terms of illegal entries, there is currently no trend that shows an increase,” he told La Presse.

The case of the 44 migrants discovered in a cubic truck without ventilation in Stanstead in August remains an isolated case, according to him1.

“It was indeed a network of smugglers who had recruited all those people, who had paid to enter Canada. Almost all of them were returned to the United States. If there are those who have stayed, there are really not many. It’s really very, very minimal compared to the entire group. We are probably talking about less than 5 people out of the group of 44 people. ”

Fewer travelers

Between January and October, the CBSA welcomed just over 70 million travelers, compared to 80.5 million in 2024, a decrease of 12% in all categories: Canadians, tourists, temporary immigrants.

“There has been a decrease in the number of travellers this year, especially Canadian travelers. We have followed the evolution, especially in the summer, because that is where we have our largest volumes, “explains Mr. Begin.

Meggs – Immigration : Les vies brisées par un système brisé

Good insights into Quebec’s cancellation of PEQ (equivalent to TR2PR) and the similar impact of changes to those who were applying given their expectations as at the federal level:

Les personnes ayant un statut temporaire au Québec ont-elles le droit de prétendre qu’on leur a fait croire qu’elles pouvaient obtenir la résidence permanente? Oui, absolument.

Avons-nous toujours besoin du Programme d’expérience québécoise (PEQ) pour atteindre l’objectif de transition du statut temporaire au statut permanent? Non.

Avons-nous une obligation morale d’accorder un statut permanent aux personnes à statut temporaire déjà établies au Québec? Peut-être, jusqu’à un certain point, mais… Bonne chance!

Ce sont toutes des questions légitimes découlant de la réaction très négative récente à l’annulation de ce programme. Le PEQ a été lancé en 2010, et il est possible que, au fil des changements de gouvernements, de ministres et de fonctionnaires, son contexte historique ait été oublié. Tentons d’éclaircir la situation.

L’histoire du PEQ comme voie rapide de traitement d’une demande d’immigration

Demande d’immigration permanente — faite avant ou après l’arrivée?

Pendant les 25 dernières années du 20e siècle, la règle générale au Canada était qu’une personne qui désirait immigrer de façon permanente fasse sa demande avant son arrivée au Québec. Les demandes faites sur place n’étaient acceptées que dans des circonstances exceptionnelles. Cela est même stipulé dans l’Accord Canada-Québec sur l’immigration signé en 1991.

Les dossiers étaient traités et la sélection était effectuée selon une grille de points attribués en fonction des caractéristiques recherchées pour les besoins du Québec et de l’intégration rapide de la personne qui arrive. Ces critères comprennent notamment l’âge, les compétences linguistiques, le niveau d’éducation, l’expérience professionnelle, le domaine d’études, un emploi prévu dans le pays et un lien antérieur avec le Québec.

Si le dossier recueillait le seuil minimum de points, un certificat de sélection du Québec (CSQ) était délivré, ce qui garantissait, même aujourd’hui, le statut de résidence permanente du gouvernement canadien. Seules des raisons de sécurité ou de santé publique pouvaient empêcher l’obtention du statut permanent.

Les personnes arrivaient donc avec leur résidence permanente. Fin du parcours d’immigration. Porte ouverte à une demande de citoyenneté après trois ans. Une immigration permanente en une étape.

Au début du siècle, le Canada et ensuite le Québec ont changé de politique en décidant d’accepter des demandes des personnes déjà au pays. C’est à partir de ce moment que l’immigration en deux étapes est devenue de plus en plus courante.

Problème de délai de traitement

Un autre facteur important de cette histoire est le temps de traitement des demandes d’immigration. En effet, ces dernières se faisaient encore sur papier et le calcul du nombre de points se faisait manuellement. De plus, la loi exigeait que toutes les demandes reçues soient traitées par ordre chronologique. Énormément de temps était perdu à analyser des demandes, qui se voyaient refusées parce que le dossier ne comptait pas le seuil minimal de points. C’était le cas pour près de la moitié des demandes traitées.

Le délai de traitement des demandes en 2011 variait entre 8 et 44 mois [1]. En 2016-2017, l’année avant la mise en œuvre d’Arrima, le système informatisé de traitement, le délai moyen de traitement d’une demande d’immigration permanente était de 32 mois. Les demandes des personnes déjà au Québec s’ajoutaient à la pile.

Trois solutions au problème de productivité

Trois « solutions » s’offraient pour résoudre ce défi de productivité :

  1. L’informatisation : La première, évidemment, était l’informatisation du système de traitement. On y reviendra.
  2. Le PEQ : La deuxième était le PEQ. Ce programme était conçu comme une voie rapide de traitement uniquement pour les demandes présentées par des personnes à statut temporaire déjà au Québec. Il y avait un volet pour des détenteurs d’un diplôme postsecondaire obtenu au Québec et un deuxième pour des personnes qui occupaient le même emploi au Québec depuis au moins deux ans. Mais pas n’importe quel emploi. Il fallait que celui-ci exige l’équivalent d’au moins un diplôme collégial, voire universitaire. Auquel s’ajoutaient les exigences linguistiques. Compte tenu de ces conditions d’admissibilité, ces demandes ne passaient pas par la grille de sélection et pouvaient donc être approuvées beaucoup plus rapidement. Le ministère s’engageait à rendre une décision en 20 jours.
  3. L’immigration temporaire : La troisième solution, qui existait déjà, consistait à contourner les délais de traitement d’une demande d’immigration permanente en recrutant des personnes avec un permis temporaire d’études ou de travail. À l’époque, cette procédure était plus rapide que celle pour les demandes d’immigration permanente. De plus, il y avait plusieurs avantages à court terme à accroître le nombre d’étudiantes et étudiants étrangers, ainsi que le recours à une main-d’œuvre souvent à bas salaire, autorisée par le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).

Le PTET est particulièrement utile en matière de régionalisation. Les personnes recrutées par ce biais sont liées à leur employeur. Le gouvernement utilise même ce programme pour recruter du personnel de la santé, y compris des médecins et des infirmières, justement pour cette raison.

Ils pourraient facilement être recrutés via le programme d’immigration permanente, ce qui leur garantirait la résidence permanente à leur arrivée, mais pour les lier à un établissement situé en région, le PTET est plus sûr, même si cela les laisse dans la précarité pendant quelques années.

Mais attention! Contrairement à l’immigration permanente, il n’y avait pas de planification du nombre de personnes à recruter par l’immigration temporaire. Alors que le nombre de personnes obtenant la résidence permanente est resté relativement stable au Québec, grâce aux limites imposées chaque année dans les plans annuels, aucun plafond n’a été fixé pour le nombre de personnes arrivant avec un statut temporaire. Par conséquent, le nombre de permis temporaires délivrés a explosé, notamment dans les deux programmes contrôlés par le gouvernement du Québec.

La promesse implicite de la résidence permanente

Beaucoup de personnes à statut temporaire qui réclament le maintien du PEQ affirment qu’on leur avait promis la résidence permanente, particulièrement par le PEQ. Est-ce vrai?

Il est logique qu’elles aient eu cette impression. Dès son lancement, ce programme a bénéficié d’une promotion active auprès des étudiantes et étudiants étrangers, que ce soit lors des sessions de recrutement à l’étranger ou lors des séances d’information organisées dans des établissements d’enseignement supérieur.

Des dépliants ont été distribués à ces jeunes par l’équipe du ministère à leur arrivée à l’aéroport, tandis que des lettres leur ont été envoyées après l’obtention de leur diplôme. Des ententes lucratives ont été signées avec Montréal International pour en faire la promotion auprès des travailleurs étrangers spécialisés. Il y avait même, pendant quelque temps, une mention du programme dans la lettre accompagnant la délivrance d’un Certificat d’acceptation du Québec (CAQ), document requis pour obtenir un permis d’études ou de travail dans le cadre du PTET.

L’appât de la résidence permanente a toujours bien servi les agences de recrutement, les établissements d’enseignement postsecondaires et les employeurs dans le recrutement de l’immigration temporaire. D’autres mesures concrètes renforçaient le même message. Certains titulaires de permis avaient désormais le droit de faire venir toute leur famille, les permis de travail étaient délivrés aux conjoints ou aux conjointes, des permis étaient souvent renouvelables à répétition. Tout laissait croire que « temporaire » voulait dire « jusqu’à la résidence permanente », plutôt que « jusqu’à l’expiration du permis ».

Cette carotte se révélait efficace, mais malhonnête, pour deux raisons. D’abord, la majorité des personnes à statut temporaire ne rempliront pas les conditions des programmes d’immigration permanente, que ce soit le PEQ ou le défunt Programme régulier de travailleurs qualifiés (PRTQ) ou le nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ). Deuxièmement, comme on le verra plus loin, les volumes annuels établis pour l’immigration permanente ne pourront jamais accueillir sur le territoire toutes les personnes à statut temporaire.

Le PEQ comme « voie rapide »

En 2019-2020, le délai moyen de traitement d’une demande d’immigration permanente régulière était de 127 jours, ce qui représente une nette amélioration par rapport aux 32 mois qui étaient la norme trois ans plus tôt.

Comment est-ce possible? Grâce à l’implantation du système de gestion informatisé Arrima au cours de l’été 2018. Avec ce système, les personnes sur place ou à l’étranger qui sont intéressées à immigrer, à obtenir un CSQ, remplissent un formulaire en ligne dans la plateforme Arrima fournissant presque toute l’information qui anciennement était fournie sur papier, créant ainsi un bassin de candidatures possibles.

Ensuite, un algorithme permet au ministère de repérer des profils correspondant aux critères souhaités, puis à inviter ces individus à soumettre une demande d’immigration en bonne et due forme. Le ministère peut aussi gérer le nombre d’invitations tout au long de l’année. Un système similaire, appelé Entrée Express, avait été mis en place par le fédéral en 2015 pour les demandes d’immigration au reste du Canada.

Dès l’implantation du système, le besoin d’une « voie rapide » comme le PEQ n’était plus vraiment nécessaire. En 2024-2025, on constate même que le délai moyen de traitement d’une demande dans le PEQ (127,2 jours) était devenu plus long que pour le PRTQ (82,2 jours). Pourquoi? Sûrement parce que, tout comme dans l’ancien système, toutes les demandes reçues dans le PEQ étaient traitées, et ce, dans l’ordre chronologique. Le taux de refus des demandes d’immigration permanente avait également chuté en 2019, pour atteindre moins de 1 %.

En ce qui concerne les permis de travail PTET, le délai de traitement semble avoir disparu comme enjeu pour les employeurs. Ils ont même pris goût au programme. Aujourd’hui, ils sont prêts à payer plus cher et à vivre avec des mois de bureaucratie afin d’embaucher des effectifs de l’étranger, captifs et obligés d’accepter des conditions de travail inacceptables à la main-d’œuvre locale.

Le système Arrima peut donc inviter des personnes qui séjournent au Québec, c’est-à-dire des personnes à statut temporaire. En fait, depuis le lancement en juillet du nouveau programme, le PSTQ, 1 038 invitations ont été envoyées à des personnes ayant déclaré leur intérêt d’immigrer sur la plateforme Arrima. Parmi ce nombre, 991 résidaient au Québec (95,5 %), incluant 273 hors de la Communauté métropolitaine de Montréal. Il peut aussi privilégier facilement des jeunes d’ailleurs diplômés au Québec.

On peut en conclure que la majorité des personnes qui auraient pu bénéficier du PEQ présentent les caractéristiques nécessaires pour recevoir une invitation dans le cadre du PSTQ. Même certaines personnes à statut temporaire actuellement, qui n’étaient pas admissibles au PEQ, le seront au nouveau programme, c’est-à-dire celles qui occupent un emploi moins bien rémunéré exigeant un niveau de scolarité un peu plus bas.

La plus grande déception pour les personnes qui comptaient sur le PEQ est de ne plus pouvoir compter sur le fait que leur demande d’immigration sera traitée, car elles ne savent pas si elles seront invitées par le système Arrima.

Leur avenir au Québec, déjà fragile en raison de la date d’expiration de leur séjour, est maintenant encore plus incertain. Cet enjeu est moins grave pour les personnes toujours à l’étranger, puisqu’elles ne feront pas des démarches de déménagement et de déracinement avant d’avoir reçu leur CSQ.

Une clause de droit acquis ou au moins une obligation morale

Après avoir accordé des permis temporaires à des individus en les attirant avec la carotte de la résidence permanente, en leur fournissant des services d’intégration et de francisation, en leur assurant souvent un emploi, en leur facilitant l’arrivée et l’établissement de toute leur famille chez nous, avons-nous une obligation morale de leur délivrer le billet doré que représente le CSQ?

C’est la revendication générale qu’on entend et c’est une des propositions de la pétition lancée par Québec solidaire sur le site de l’Assemblée nationale. [2]

Il n’est pas surprenant qu’il y en ait plusieurs qui répondent spontanément, « oui! ». Cela reflète l’ouverture connue du peuple québécois.

Mais examinons le contexte créé par la gestion de l’immigration au cours des dix dernières années, ainsi que le virage vers l’immigration temporaire.

Au 31 décembre 2024, les données du ministère révèlent qu’il y avait 200 495 titulaires de permis dans les deux programmes contrôlés par le Québec, et 299 685 avec un permis de travail dans le programme où le Québec n’intervient pas. Ça veut dire 500 180 en tout. Il y a fort à parier qu’il y a plus de 200 000 personnes sur le territoire québécois dont le permis temporaire a expiré, si on se fie aux estimations canadiennes de la CIBC. Ces personnes remplissaient des conditions pour un permis temporaire, mais aucune n’a été sélectionnée selon les critères appliqués pour l’obtention d’un CSQ.

En outre, le plan annuel d’immigration pour 2026 prévoit un plafond de 35 600 CSQ pour la sous-catégorie des travailleurs qualifiés (PSTQ) et un maximum de 29 500 personnes admises avec un statut de résident permanent dans la même catégorie.

L’explosion non planifiée et non sélectionnée de l’immigration temporaire fait en sorte qu’on se trouve face à des centaines de milliers de personnes, devenues nos voisins et voisines, qui ont cru au rêve de s’établir durablement au Québec, mais qui ne seront toutefois jamais sélectionnées pour y rester. Pourquoi? Soit parce qu’elles ne satisfont pas aux critères établis pour l’immigration permanente, basés sur l’analyse des besoins socio-économiques et linguistiques du Québec. Soit parce que, par un drôle de raisonnement, elles sont trop nombreuses pour notre « capacité d’accueil », alors que plusieurs contribuent à l’économie et au développement de la société québécoise depuis quelques années.

Une planification qui ne répond pas au plus grand enjeu

La réaction à la décision de mettre fin au PEQ montre bien l’ampleur de la rupture dans notre système d’immigration causée par le virage non réfléchi vers l’immigration temporaire et les conséquences sur les vies des personnes, maintenant parmi nous, les plus concernées.

Rappelons-nous qu’on n’est pas en Europe. Notre frontière terrestre est avec un pays qui, malgré tout ce qui se passe sous Trump, demeure un aimant pour les gens du monde entier. Autrement, l’entrée se fait par avion, ce qui exige un document d’entrée. Les personnes venues du reste du monde au Québec sont arrivées légalement. Ce sont les gouvernements fédéral et québécois qui ont créé et facilité la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Le PEQ n’en est qu’un exemple.

Malheureusement, les orientations pluriannuelles en matière d’immigration pour les quatre prochaines années, déposées par le ministre Roberge, le 6 novembre dernier, ne contiennent aucune proposition sérieuse pour résoudre ce problème. Elles incluent une baisse minimale sur quatre ans du nombre de personnes détenant un permis de travail PTET ou d’études, et le gouvernement adopte un discours contradictoire face au fédéral, qui propose quant à lui des coupures plus rapides dans le nombre de nouveaux permis de travail.

Il reste l’épineuse question des personnes à statut temporaire qui n’auront pas droit au renouvellement de leur permis et qui ne seront pas approuvées pour la résidence permanente. L’élan spontané de solidarité envers les personnes qui comptaient sur le PEQ démontre aussi que les Québécoises et Québécois n’appuieront pas facilement des départs forcés. Même aux États-Unis, les méthodes agressives de Trump ont fait considérablement augmenter le sentiment positif à l’égard de l’immigration.[3]

2026 est une année électorale. Ce contexte ne sera pas propice à une réflexion commune et sereine sur les mesures à prendre pour résoudre cette impasse. Cela pourrait être une année marquée par l’inquiétude et les perturbations pour de nombreuses personnes qui souhaitent simplement poursuivre leur vie avec leurs nouveaux amis et amies québécois. Essayons de faire notre part, même à notre niveau personnel, pour les aider dans leur parcours. Il est crucial de trouver des solutions pour éviter d’accroître le nombre de personnes non documentées. C’est le pire résultat, tant pour la société d’accueil que pour les individus concernés et leurs enfants.

Source: Immigration : Les vies brisées par un système brisé

Do people with temporary status in Quebec have the right to claim that they were made to believe that they could obtain permanent residence? Yes, absolutely.
Do we still need the Quebec Experience Program (QEP) to achieve the goal of transitioning from temporary to permanent status? No.
Do we have a moral obligation to grant permanent status to people with temporary status already established in Quebec? Maybe, up to a certain point, but… Good luck!
These are all legitimate questions arising from the recent very negative reaction to the cancellation of this program. The EQP was launched in 2010, and it is possible that, as the changes of governments, ministers and officials, its historical context has been forgotten. Let’s try to clarify the situation.
The history of the EQP as a quick route to process an immigration application
Application for permanent immigration – made before or after arrival?
During the last 25 years of the 20th century, the general rule in Canada was that a person who wished to immigrate permanently should apply before arriving in Quebec. On-site applications were only accepted in exceptional circumstances. This is even stipulated in the Canada-Quebec Immigration Agreement signed in 1991.
The files were processed and the selection was made according to a grid of points awarded according to the characteristics sought for the needs of Quebec and the rapid integration of the person who arrives. These criteria include age, language skills, level of education, professional experience, field of study, planned employment in the country and a previous link with Quebec.
If the file collected the minimum threshold of points, a Quebec Selection Certificate (CSQ) was issued, which guaranteed, even today, the permanent residence status of the Canadian government. Only safety or public health reasons could prevent permanent status from being obtained.
People therefore arrived with their permanent residence. End of the immigration journey. Door open to an application for citizenship after three years. Permanent immigration in one step.
At the beginning of the century, Canada and then Quebec changed their policy by deciding to accept applications from people already in the country. It was from this moment that two-stage immigration became more and more common.
Processing time issue
Another important factor in this story is the processing time for immigration applications. Indeed, the latter were still done on paper and the calculation of the number of points was done manually. In addition, the law required that all applications received be processed in chronological order. A lot of time was lost analyzing applications, which were refused because the file did not have the minimum points threshold. This was the case for almost half of the applications processed.
The processing time for applications in 2011 varied between 8 and 44 months [1]. In 2016-2017, the year before the implementation of Arrima, the computerized processing system, the average processing time for a permanent immigration application was 32 months. The requests of people already in Quebec were added to the pile.
Three solutions to the productivity problem
Three “solutions” were available to solve this productivity challenge:
Computerization: The first, of course, was the computerization of the processing system. We’ll come back.
The EQP: The second was the PEQ. This program was designed as a quick route of processing only for applications submitted by people with temporary status already in Quebec. There was a component for holders of a post-secondary diploma obtained in Quebec and a second for people who had held the same job in Quebec for at least two years. But not just any job. It had to require the equivalent of at least a college degree, or even a university degree. To which were added the linguistic requirements. Given these eligibility requirements, these applications did not pass through the selection grid and could therefore be approved much faster. The ministry committed to making a decision within 20 days.
Temporary immigration: The third solution, which already existed, was to circumvent the processing times of a permanent immigration application by recruiting people with a temporary study or work permit. At the time, this procedure was faster than that for permanent immigration applications. In addition, there were several short-term benefits to increasing the number of international students, as well as the use of an often low-pay workforce, authorized by the Temporary Foreign Worker Program (TETP).
The PTET is particularly useful in terms of regionalization. People recruited through this channel are linked to their employer. The government is even using this program to recruit health personnel, including doctors and nurses, for this very reason.
They could easily be recruited through the permanent immigration program, which would guarantee them permanent residence upon arrival, but to link them to an establishment located in the region, the PTET is safer, even if it leaves them precarious for a few years.
But be careful! Unlike permanent immigration, there was no planning of the number of people to be recruited by temporary immigration. While the number of people obtaining permanent residence remained relatively stable in Quebec, thanks to the limits imposed each year in the annual plans, no ceiling was set for the number of people arriving with temporary status. As a result, the number of temporary permits issued has exploded, especially in the two programs controlled by the Government of Quebec.
The implicit promise of permanent residence
Many people with temporary status who claim to maintain the PEQ say that they were promised permanent residence, particularly by the PEQ. Is it true?
It is logical that they had this impression. Since its launch, this program has benefited from an active promotion to foreign students, whether during recruitment sessions abroad or during information sessions organized in higher education institutions.
Leaflets were distributed to these young people by the ministry’s team upon their arrival at the airport, while letters were sent to them after they graduated. Gainful agreements have been signed with Montréal International to promote it to specialized foreign workers. There was even, for some time, a mention of the program in the letter accompanying the issuance of a Quebec Certificate of Acceptance (CAQ), a document required to obtain a study or work permit under the PTET.
The permanent residence bait has always served well for recruitment agencies, post-secondary education institutions and employers in the recruitment of temporary immigration. Other concrete measures reinforced the same message. Some permit holders now had the right to bring their entire family, work permits were issued to spouses, permits were often renewable repeatedly. Everything suggested that “temporary” meant “until permanent residence”, rather than “until the expiration of the permit”.
This carrot proved to be effective, but dishonest, for two reasons. First, the majority of people with temporary status will not meet the requirements of the permanent immigration programs, whether it is the EQP or the defunct Regular Skilled Worker Program (PRTQ) or the new Skilled Worker Selection Program (PSTQ). Secondly, as will be seen later, the annual volumes established for permanent immigration will never be able to accommodate all people with temporary status on the territory.
The PEQ as a “fast track”
In 2019-2020, the average processing time for a regular permanent immigration application was 127 days, which represents a significant improvement over the 32 months that were the norm three years earlier.
How is this possible? Thanks to the implementation of the Arrima computerized management system during the summer of 2018. With this system, people on site or abroad who are interested in immigrating, in obtaining a CSQ, fill out an online form in the Arrima platform providing almost all the information that was previously provided on paper, thus creating a pool of possible applications.
Then, an algorithm allows the ministry to identify profiles corresponding to the desired criteria, then to invite these individuals to submit a formal immigration application. The department can also manage the number of invitations throughout the year. A similar system, called Express Entry, was put in place by the federal government in 2015 for immigration applications to the rest of Canada.
From the implementation of the system, the need for a “fast track” like the PEQ was no longer really necessary. In 2024-2025, we even see that the average processing time for an application in the PEQ (127.2 days) had become longer than for the PRTQ (82.2 days). Why? Probably because, just like in the old system, all applications received in the PEQ were processed, in chronological order. The refusal rate of permanent immigration applications had also fallen in…

Girard | Une laïcité sagement bonifiée, A wisely improved secularism

Positive and comprehensive assessment from a former director of the Canadian Human Rights Commission (I would disagree with the “wisely” as it over simplifies the lived experiences of women):

…En droit québécois et en droit canadien, la dignité humaine est aussi protégée. Les dispositions du PL 9 concernant les vêtements religieux qui couvrent le visage semblent donc aussi conformes aux Chartes.

En plus d’être légitimes, les principales propositions du PL 9 bonifient le modèle de laïcité de l’État choisi par le Québec pour assurer sa neutralité religieuse. Cela est d’autant plus important que la laïcité de l’État est une des conditionssine qua non pour mettre fin aux inégalités qui touchent les femmes telles qu’elles sont promues par les grandes religions monothéistes. En s’assurant de la neutralité religieuse de l’État, la laïcité protège certains lieux publics de l’influence des pratiques religieuses sexistes auprès de ses citoyens.

L’autrice est retraitée de la Commission canadienne des droits de la personne. Elle signe ce texte à titre personnel.

Source: Idées | Une laïcité sagement bonifiée

… In Quebec law and Canadian law, human dignity is also protected. The provisions of PL 9 concerning religious clothing that covers the face therefore also appear to be in accordance with the Charters.

In addition to being legitimate, the main proposals of PL 9 improve the state’s model of secularism chosen by Quebec to ensure its religious neutrality. This is all the more important as the secularism of the State is one of the qua non conditions to end the inequalities that affect women as they are promoted by major monotheistic religions. By ensuring the religious neutrality of the state, secularism protects certain public places from the influence of sexist religious practices among its citizens.

The author is a retired member of the Canadian Human Rights Commission. She signs this text in a personal capacity.

Labeaume: Le Québec qui se métisse

Thoughtful and realistic commentary by former mayor of Quebec city:

…Il nous faudra faire la paix avec ce Québec d’aujourd’hui, accepter qu’il ait changé, irrémédiablement. Il est certes différent, voire déstabilisant pour beaucoup de Québécois, mais pas nécessairement pour nos enfants, et les leurs, pour qui cette mixité devient la normalité acquise.

Et je le répète, cette posture mentale ne veut pas dire abandonner ce combat de résistance pour conserver notre culture francophone, la faire partager, la faire grandir et continuer à célébrer les traditions qui nous sont chères. Comme elle ne traduit aucune naïveté.

Mais nous ne convaincrons pas ces enfants issus de l’immigration de se joindre à notre lutte culturelle en remettant en question leur appartenance, ou celle de leurs parents, à un statut de membre de plein droit de ce que nous estimons être la nation québécoise.

Toute manifestation d’intolérance envers ceux-là deviendra créatrice de métastases sociales et nous magasinera des lendemains problématiques en termes de cohésion sociale.

Source: Le Québec qui se métisse

… We will have to make peace with this Quebec of today, accept that it has changed, irremediably. It is certainly different, even destabilizing for many Quebecers, but not necessarily for our children, and theirs, for whom this mix becomes acquired normality.

And I repeat, this mental posture does not mean abandoning this struggle of resistance to preserve our French-speaking culture, share it, make it grow and continue to celebrate the traditions that are dear to us. As it does not translate any naivety.

But we will not convince these children from immigration to join our cultural struggle by questioning their belonging, or that of their parents, to a full member status of what we believe to be the Quebec nation.

Any manifestation of intolerance towards them will become the creator of social metastases and will give us problematic tomorrows in terms of social cohesion.

Élargissement de la laïcité: Québec impose le visage découvert à tous, de la garderie à l’université

Hard not to agree with banning the niqab but other religious symbols that don’t cover the face are another matter:

Cette nouvelle obligation vaudra à la fois pour la petite enfance, pour les étudiants au niveau postsecondaire et pour l’ensemble des employés de ces établissements, selon les informations obtenues par La Presse. Il faut s’attendre à ce que cette mesure s’applique également aux établissements privés. La Loi sur le renforcement de la laïcité à l’école, adoptée plus tôt cet automne, interdit déjà aux élèves et au personnel scolaire au primaire et au secondaire d’avoir le visage couvert.

Le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge, doit déposer jeudi un projet de loi en ce sens, après avoir confirmé plus tôt cet automne qu’il interdirait le port de signes religieux aux éducatrices des centres de la petite enfance (CPE) et des garderies subventionnées, ainsi que dans les services de garde en milieu familial qui relèvent d’un bureau coordonnateur. Les éducatrices déjà en poste qui portent un signe religieux bénéficieront d’un droit acquis.

Aucun recensement n’aurait été fait pour savoir combien de personnes dans le réseau éducatif portent un signe religieux couvrant l’ensemble du visage, comme le voile intégral. 

Mais gouverner, c’est prévoir ce qui pourrait arriver, explique une source gouvernementale, qui n’est pas autorisée à parler du projet de loi, puisque celui-ci n’est pas encore déposé. Le Québec n’est pas à l’abri d’une éventuelle multiplication de tels signes religieux, souligne cette source.

Depuis 2017, la Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État, adoptée sous les libéraux, prévoit que « le membre du personnel d’un organisme public doit exercer ses fonctions à visage découvert ». La personne qui reçoit un service public a pour sa part l’obligation d’avoir le visage découvert lorsqu’il y a « une interaction » avec un employé.

Avec la loi que présentera cette semaine Jean-François Roberge, une telle personne devra montrer son visage en tout temps pendant son parcours éducatif.

Pas d’interdiction du voile intégral en public

Malgré l’adoption d’une résolution par les militants caquistes demandant au gouvernement d’interdire à quiconque de cacher son visage en public, Jean-François Roberge ne bannira pas le voile intégral de l’espace public.

Au congrès annuel de la Coalition avenir Québec (CAQ) à Gatineau, en septembre, les militants s’étaient prononcés à 152 contre 150 pour « interdire aux personnes, en tout temps, de cacher leur visage dans l’espace public ». Le ministre responsable de la Laïcité avait voté en faveur de cette résolution et s’était même présenté au micro pour inviter les gens à l’appuyer.

« On voulait de la diversité, de la mixité au Québec, que les gens aillent les uns envers les autres, qu’ils échangent, qu’ils apportent des éléments de leur culture, s’intègrent. Est-ce que ça peut se faire avec le visage caché ou couvert ? […] On peut se poser la question », avait-il dit.

« Il est tout à fait normal qu’on se pose la question pour une question de sécurité publique et de vivre-ensemble », avait ajouté M. Roberge….

Source: Élargissement de la laïcité Québec impose le visage découvert à tous, de la garderie à l’université

Des Français désormais sans statut après avoir omis de fournir un test de français

All they had to do was provide proof of attendance at a French-language secondary or post-secondary institution:

…Mais un nouveau règlement d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) venait d’entrer en vigueur le 1er novembre 2024, au tout début du mois : les candidats au PTPD doivent désormais démontrer une compétence linguistique minimale en anglais ou en français.

« Étant de nationalité française — et ayant suivi des études en français, pour mon mari — , nous pensions être exemptés de cette condition », explique Sandrine Théron. Elle souligne aussi que, dans le portail d’IRCC où elle remplissait sa demande, il n’y avait aucun endroit prévu pour déposer le test de langue obligatoire. « Ce n’est toujours pas le cas d’ailleurs », ajoute-t-elle. Aucune attestation de réussite de test de français n’est donc déposée.

« Tout s’écroule »

L’été dernier, huit mois après l’envoi de leur demande, leur vie a basculé : le renouvellement des permis de Jacques et de Sandrine est refusé en raison de ce document manquant. Conséquence ? Ils perdent immédiatement le droit de travailler. « Quelque part, tout s’écroule », laisse tomber Sandrine Théron. « On se retrouve un peu démunis parce que sans activité professionnelle, on n’a plus de salaire. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? »

La famille Villanueva-Théron est d’autant plus sous le choc qu’IRCC n’a pas envoyé de lettre d’intention de refus, comme c’est souvent le cas, pour donner une chance aux requérants de fournir les documents manquants. « Autour de nous, ça nous a été expliqué par le fait qu’il y a une volonté de durcir les règles et que, maintenant, dès qu’un dossier n’est pas [complet], quelle que soit la raison, il est rejeté. »

L’avocate en droit de l’immigration Krishna Gagné constate effectivement que le système « ne pardonne pas » même dans le cas d’une faute qui peut être en apparence mineure. « Demander un test de français à un Français d’origine… On est carrément en “Absurdistan”, mais c’est obligatoire », avance-t-elle.

Source: Des Français désormais sans statut après avoir omis de fournir un test de français

… But a new Immigration, Refugees and Citizenship Canada (IRCC) regulation had just entered into force on November 1, 2024, at the very beginning of the month: PTDP candidates must now demonstrate a minimum language proficiency in English or French.

“Being of French nationality – and having studied in French, for my husband – we thought we were exempt from this condition,” explains Sandrine Théron. She also points out that, in the IRCC portal where she was completing her application, there was no place to submit the mandatory language test. “This is still not the case,” she adds. No certificate of success in the French test is therefore filed.

“Everything is collasing”

Last summer, eight months after sending their application, their lives turned upside down: the renewal of Jacques and Sandrine’s permits was refused because of this missing document. Consequence? They immediately lose the right to work. “Somewhere, everything collapses,” says Sandrine Théron. “We find ourselves a little destitute because without professional activity, we no longer have a salary. So, what do we do? ”

The Villanueva-Théron family is all the more shocked that IRCC did not send a letter of intent to refuse, as is often the case, to give applicants a chance to provide the missing documents. “Around us, it was explained to us by the fact that there is a desire to tighten the rules and that, now, as soon as a file is not [complete], whatever the reason, it is rejected. ”

Immigration lawyer Krishna Gagné indeed notes that the system “does not forgive” even in the case of a fault that may be apparently minor. “Ask a French test from a Frenchman of origin… We are downright in “Absurdistan”, but it’s mandatory,” she says.

Les immigrants réclament une clause de droits acquis pour le PEQ

Understandable. Always creates problems when rules and regulations change without grandfather clauses or other transition measures:

Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a provoqué une onde de choc dans la communauté immigrante en annonçant la semaine dernière l’abolition du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), une voie rapide pour accéder à la résidence permanente. Appelant à une vaste mobilisation à Québec lundi, des candidats à l’immigration réclament le rétablissement du PEQ et une clause de droits acquis (communément appelée clause « grand-père » sous l’influence de l’anglais) pour ceux et celles qui sont déjà sur le territoire, et dont le rêve québécois est désormais menacé….

Au cabinet du ministre Roberge, on dit comprendre les inquiétudes, mais on indique qu’aucune clause de droits acquis n’est envisagée. Les demandes reçues avant la suspension du programme seront traitées et toutes les nouvelles demandes devront être transmises par l’entremise du nouveau PSTQ, où « les diplômés du Québec qui ont une expérience de travail et les travailleurs étrangers déjà sur le territoire » seront favorisés.

Source: Les immigrants réclament une clause de droits acquis pour le PEQ