PSPP veut faire l’indépendance avec les immigrants
2025/10/27 Leave a comment
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Le premier ministre Jacques Parizeau a « à l’évidence » erré le soir du 30 octobre 1995 en « jetant le blâme » sur l’« argent et des votes ethniques » pour la défaite du camp du Oui au référendum sur l’indépendance du Québec, convient le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon. Et une troisième tentative d’accession à la souveraineté devra se faire avec la population immigrante, pas sans, a-t-il soutenu en entrevue éditoriale avec Le Devoir vendredi.
Invité dans nos bureaux à l’occasion du 30e anniversaire du scrutin référendaire de 1995, celui qu’on surnomme « PSPP » a avoué ressentir un malaise par rapport à l’expression employée par son prédécesseur après la victoire du Non avec 50,58 % des suffrages : « C’est vrai, c’est vrai qu’on a été battus, au fond par quoi ? Par l’argent, puis des votes ethniques, essentiellement », avait laissé tomber un Jacques Parizeau en colère.
Pour répondre à la question lui demandant si M. Parizeau avait eu un bon réflexe ce soir-là, Paul St-Pierre Plamondon, aujourd’hui âgé de 48 ans, n’y est pas allé par quatre chemins. « À l’évidence, non », a-t-il lancé. « Blâmer, après le résultat, un groupe en démocratie, c’est très glissant. Parce que le processus démocratique, c’est essentiellement accepter que tout le monde va voter, puis qu’il y a un résultat, puis qu’on est lié par ce résultat-là. » Il a précisé ne pas avoir « de souvenir » de ce qu’il pensait des propos chocs de M. Parizeau à l’époque, du haut de ses 18 ans.Il a également désavoué les propos tenus par l’ancien chef du Oui, lors du conseil national du PQ de janvier 1993, selon lesquels « les Québécois peuvent atteindre l’objectif qu’ils se sont fixé, même si c’est presque exclusivement des Québécois de souche qui votent pour ».
« Non, je ne… Jamais… Je veux dire, moi, je suis chef depuis cinq ans, je suis le dixième chef de cette formation-là », a-t-il indiqué, dans une démonstration d’indépendance. « Je ne serais pas d’accord avec Pierre-Marc Johnson et sa doctrine, à l’époque, à l’intérieur du Canada », a-t-il ajouté.
« Depuis cinq ans, nous, on fait campagne auprès de tous les Québécois, et on pense que c’est une combinaison de la contribution de toutes les régions, de tous les groupes d’âge, de tous les groupes de la société québécoise qui va mener à une victoire ultime du Oui », a-t-il poursuivi.Une indépendance « pour tous »
Le chef du PQ s’est d’ailleurs défendu vendredi de se mettre les personnes immigrantes à dos par ses propos et propositions sur l’immigration et la laïcité. Il assure faire «campagne pour tout le monde».
« Le Parti québécois prône une baisse des seuils d’immigration fondée sur plusieurs études qui font le lien entre des seuils trop élevés et les phénomènes de crise du logement, de détérioration du français et de difficulté à livrer les services. C’est notre position, et on n’a rien dit d’autre », a fait valoir M. St-Pierre Plamondon, écorchant au passage des personnalités comme l’ex-maire de Québec Régis Labeaume et des députés de Québec solidaire.
Source: PSPP veut faire l’indépendance avec les immigrants
Prime Minister Jacques Parizeau “obviously” wandered on the evening of October 30, 1995 by “blaming” on “money and ethnic votes” for the defeat of the Yes camp in the referendum on Quebec’s independence, agrees the leader of the Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon. And a third attempt to access sovereignty will have to be made with the immigrant population, not without it, he said in an editorial interview with Le Devoir on Friday.
Invited to our offices on the occasion of the 30th anniversary of the 1995 referendum vote, the one nicknamed “PSPP” confessed to feeling uncomfortable with the expression used by his predecessor after the victory of the No with 50.58% of the votes: “It’s true, it’s true that we were beaten, basically what? By money, then ethnic votes, essentially, “had dropped an angry Jacques Parizeau.
To answer the question asking him if Mr. Parizeau had had a good reflex that evening, Paul St-Pierre Plamondon, now 48 years old, did not go there by four paths. “Obviously, no,” he said. “Blaming, after the result, a group in a democracy is very slippery. Because the democratic process is essentially accepting that everyone will vote, then that there is a result, then that we are bound by that result. He said he had “no memory” of what he thought of Mr. Parizeau’s shocking remarks at the time, from the height of his 18 years.
He also disowned the remarks made by the former leader of the Oui, during the national council of the PQ in January 1993, according to which “Quebecers can achieve the goal they have set themselves, even if it is almost exclusively native Quebecers who vote for it”.
“No, I don’t… Never… I mean, I’ve been a leader for five years, I’m the tenth leader of this formation,” he said, in a demonstration of independence. “I would not agree with Pierre-Marc Johnson and his doctrine at the time within Canada,” he added.
“For five years, we have been campaigning with all Quebecers, and we think that it is a combination of the contribution of all regions, all age groups, all groups of Quebec society that will lead to an ultimate victory of the Oui,” he continued.
Independence “for all”
The leader of the PQ also defended himself on Friday from turning immigrants against him with his remarks and proposals on immigration and secularism. He assures that he is doing “campaigning for everyone”.
“The Parti Québécois advocates a lowering of immigration thresholds based on several studies that link too high thresholds to the phenomena of housing crisis, deterioration of French and difficulty in delivering services. This is our position, and we have not said anything else, “said Mr. St-Pierre Plamondon, skinning personalities such as the former mayor of Quebec Régis Labeaume and the deputies of Québec solidaire.
