Ivison: Quebec shows Scotland how to get everything you want without separating

Valid commentary:
Canada’s exports extend beyond hockey players and cold fronts, as Pierre Trudeau once said. It turns out we are also traders in world-class constitutional jurisprudence.
The U.K.’s Supreme Court ruled on Wednesday that the Scottish government cannot hold a second independence referendum without the consent of the British Parliament and based its decision, in part, on Quebec’s past constitutional experiences.

Source: Quebec shows Scotland how to get everything you want without separating

Dutrisac: Souveraineté provinciale

Dutrisac on Alberta and Saskatchewan’s focus on provincial sovereignty, along with picking up on Ibbitson’s arguments that aggressive federalism is fanning the flames (true but exaggerated IMO). Of particular note the last para:

Quant à François Legault, après les gaffes répétitives commises sur le dos des immigrants, il n’aura qu’à attendre ce que lui réserve le fédéralisme agressif d’un gouvernement Trudeau qui insiste pour que Québec se plie à la politique d’immigration pléthorique de ce pays postnational.

Full article:

La nouvelle cheffe du Parti conservateur uni (PCU) et, depuis mardi, première ministre, Danielle Smith, a remporté la course à la direction de son parti en promettant de présenter un projet de loi sur la souveraineté de l’Alberta.

L’utilisation du terme souveraineté, un concept au coeur du projet du Parti québécois depuis la fin des années 1960, peut prêter à confusion. On ne saurait voir dans Danielle Smith une émule de René Lévesque. Il ne s’agit pas pour la première ministre de promouvoir une quelconque sécession, ce qui ne correspond d’ailleurs pas aux inclinations de la plupart des Albertains. Cette souveraineté est bien celle d’une province, dans ses champs de compétence, une forme de néo-autonomisme, selon le politologue de l’Université de l’Alberta Frédéric Boily. C’est le modèle mis en oeuvre par le gouvernement Legault, en définitive.

Danielle Smith a repris l’expression du premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, en affirmant que sa province, avec cette loi sur la souveraineté, pourra se comporter comme « une nation au sein d’une nation ». Mais il s’agit plutôt d’un régionalisme axé sur la défense d’intérêts économiques, notamment la poursuite de l’exploitation des hydrocarbures, et non pas d’un nationalisme de nature identitaire comme au Québec.

Certains ont vu dans ce projet de loi une bombe constitutionnelle… et surtout anticonstitutionnelle. Le premier ministre sortant, Jason Kenney, a qualifié l’idée de « cinglée ». De fait, il est encore difficile de savoir comment une telle loi s’appliquerait. Elle permettrait à la province de refuser de se soumettre à une loi fédérale ou à un jugement de la Cour s’ils sont contraires aux intérêts de l’Alberta ou s’il s’agit d’une intrusion illégale dans ses champs de compétence. Il reviendrait aux élus de l’Assemblée législative albertaine d’adopter une motion spéciale en ce sens. Selon la description somme toute sommaire de l’éventuel projet de loi, le gouvernement fédéral devrait alors s’adresser aux tribunaux pour trancher le litige.

À terme, c’est la Cour suprême qui aurait le dernier mot, faut-il comprendre. Le principal conseiller de Danielle Smith a indiqué lundi qu’une fois le projet de loi en vigueur, l’Alberta continuerait de respecter les jugements de la Cour suprême. La bombe est en train de se transformer en pétard mouillé.

Comme cela s’est vu quand Trudeau père était aux commandes, un fort ressentiment envers le gouvernement fédéral s’est développé dans les provinces de l’Ouest, ressentiment relié à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Le fils semble suivre la trace du père. À l’époque, il s’agissait de la propriété de ces ressources naturelles et des revenus qu’elles généraient. Aujourd’hui, c’est le contrôle qu’entend exercer Ottawa sur ces ressources en raison de la lutte contre les changements climatiques.

Si jamais ce projet de loi sur cette souveraineté provinciale voit le jour, il viendra tard. Déjà, la Cour suprême, dans son jugement l’an dernier sur la taxe carbone du gouvernement Trudeau, a dépossédé les provinces de leur compétence exclusive en la matière au nom de « l’intérêt national » et du pouvoir d’Ottawa de faire des lois pour « la paix, l’ordre et le bon gouvernement ». Nous sommes à l’ère du fédéralisme évolutif, coopératif, qui se déploie au détriment des pouvoirs réservés aux provinces. Un fédéralisme de supervision, selon l’expression d’un juge dissident dans cette cause, Russell Brown.

Selon le chroniqueur du Globe and Mail John Ibbitson, le « fédéralisme agressif » que pratique le gouvernement Trudeau a mis en rogne l’Alberta, alors que le « fédéralisme passif » de Stephen Harper avait calmé le jeu, y compris avec le Québec.

La Saskatchewan et le Manitoba, deux provinces dotées de gouvernements conservateurs, partagent les doléances de l’Alberta. Il lui manque un appui de taille : celui de l’Ontario et du premier ministre conservateur Doug Ford. Lui aussi s’opposait à la taxe carbone du gouvernement Trudeau, mais, depuis le jugement de la Cour suprême, il semble s’être désintéressé de l’affaire. Il faut dire que le premier ministre ontarien a beau jeu. Justin Trudeau a tout intérêt à soigner ses relations avec lui. Doug Ford préférera sans doute profiter des avantages que lui offrira Ottawa au lieu de se joindre aux provinces de l’Ouest dans une fronde perdue d’avance contre le pouvoir fédéral.

Quant à François Legault, après les gaffes répétitives commises sur le dos des immigrants, il n’aura qu’à attendre ce que lui réserve le fédéralisme agressif d’un gouvernement Trudeau qui insiste pour que Québec se plie à la politique d’immigration pléthorique de ce pays postnational.

Source: Souveraineté provinciale

Germany Is Expected To Centralize Its COVID-19 Response. Some Fear It May Be Too Late

Uncomfortable parallels with Canada? That being said, unclear whether stronger federal role would have avoided some of the provincial mistakes and/or denial about the risks of a third wave:

This week, German Chancellor Angela Merkel is making good on a veiled threat she issued two weeks ago to centralize pandemic management. Amid growing calls for Merkel to take control of the situation and bypass the country’s 16 state leaders, Germany’s parliament is expected to pass a measure this month that will allow her finally to take charge of the country’s COVID-19 response.

As the third wave of infection rages, some worry it may already be too late. Hospitals in Germany warn they’re about to run out of intensive care beds, even as state leaders continue to relax coronavirus restrictions.

Germany, with a population of 83 million, has lost nearly 79,000 lives to the pandemic. With the more contagious B.1.1.7 variant now dominant, the national seven-day incidence rate has risen in recent weeks from below 100 to 136.4 cases per 100,000 people. The country’s total number of infections has surpassed 3 million.

A year ago, Germany was weathering the pandemic relatively well and Merkel’s coronavirus response — attributed to her scientific understanding of the virus and a robust test, track and trace system — was praised far and wide. But exponential growth has long since overwhelmed virus trackers, and the slow start to vaccine rollout, combined with an increasingly confusing patchwork of regional lockdown regulations, has left the country in epidemiological disarray and sent Merkel’s party plummeting in the polls, losing 10 points in recent weeks.

“It’s been a bit of a rude awakening for us Germans to realize that we’re not the masters of organization,” says Melanie Amann, who heads the Berlin bureau of Der Spiegel.

While the pandemic has debunked the myth about German efficiency, the same cannot be said of another cliché — the nation’s love of red tape.

“Our ability to create complex systems and bureaucracy have pretty much stopped us from effectively fighting the pandemic,” Amann says. Nonfunctioning websites, unstaffed hotlines, excessive paperwork and authorizations are among the issues she cites — amid regulations that differ from state to state.

Severin Opel, a 23-year-old Berlin resident, had to wait several days to get an appointment for a recent rapid coronavirus test.

“Paperwork is getting in the way of this pandemic,” he laments. “There’s so much focus on minutiae and documenting every step to the nth degree, guidelines end up contradicting each other and nothing makes sense.”

Merkel is known for her careful, measured responses to crises, but even she admits there’s sometimes too much devil in the details.

Speaking in a rare television interview last month, Merkel conceded: “Perhaps we Germans are overly perfectionist sometimes. We always want to do everything right because whoever makes a mistake gets it in the neck publicly.” But “in a pandemic,” she went on to say, “there needs to be more flexibility. We Germans need to learn to let go.”

Janosch Dahmen, a front-line doctor and health spokesperson for the Green Party — which is close to rivaling Merkel’s conservatives in the polls — believes the government’s cautious approach is actually reckless.

“A strategy or intervention without risks doesn’t exist,” Dahmen says. “Waiting for the perfect, flawless game plan is a recipe for failure, especially in the face of this virus, which is mutating insanely fast.”

And yet Merkel’s crisis management style is only one factor. Germany’s system of federalism means she has little say in the country’s vaccination and lockdown strategies, of which there are no fewer than 16 — one for each German state.

Amann argues, though, it’s high time that Merkel — who leaves office this fall — used her considerable political capital to take charge, rather than simply advising and negotiating pandemic guidelines with the 16 state premiers.

“Because her term is ending, she theoretically has all the freedom and all the independence she wants to take bold steps in the corona management,” Amann says. “Nobody could run her out of office. And she’s not using this. She’s just working as if she were at the beginning of her first term.”

State leaders agreed in March on an “emergency brake” strategy to impose more rigorous measures as infections rose, but the agreement was only in principle, and few states have implemented the measures strictly.

After weeks of frustration, political commentators have observed, Merkel looks the way many Germans feel — namely mütend, a pandemic-era mashup that means both tired (müde) and angry (wütend).

And while there’s concern that parliament might take too long to pass a bill allowing Merkel to streamline and centralize pandemic crisis management, the chancellor and most of the state premiers agree the current situation is untenable.

Source: Germany Is Expected To Centralize Its COVID-19 Response. Some Fear It May Be Too Late