Urback: Canada’s hate speech laws don’t need a rewrite. They need to be enforced

Agree:

…Whether that was a reasonable conclusion is a matter of debate (who, I wonder, was Mr. Charkaoui referring to when he called for the killing of Zionists?), but the religious exemption under the Criminal Code is not what got him off the hook. And even if Mr. Charkaoui was charged with hate speech and he decided to lean on 319(3)(b) as a defence, the Crown could still make the case that his statements were not a “good faith” reading of a religious text, and that he was willfully promoting hatred with an intention that went well beyond an interpretation of scripture. It seems the problem here – as with many other instances of, for example, protesters intimidating people outside of their homes or places of worship, or individuals spreading hateful messages at public events – is one of enforcement of existing laws and a willingness to prosecute, and not of a subsection defence in the Criminal Code.

It is easy to see why many people would think scrapping the religious exemption is a good thing. Why wouldn’t we want to remove any crutch upon which bigots can rely to get away with spreading messages of hate? But on principle, we should demand government restrictions on speech to be as narrow as possible, so that the law doesn’t end up criminalizing good-faith readings of religious texts. In his capacity as chair of the House of Commons Standing Committee on Justice and Human Rights, Marc Miller, now the Minister of Canadian Identity and Culture, cited Bible verses he personally considers “hateful.” That’s fine as a matter of personal opinion, but alarming when the government is opening the door to criminal conviction. 

Source: Canada’s hate speech laws don’t need a rewrite. They need to be enforced

Idées | L’exception religieuse du Code criminel canadien

Increased focus of debate in Quebec, with Bloc reintroducing a bill to remove this exception (Le Bloc québécois redépose son «projet de loi Charkaoui»). One of my more awkward moments in government occurred while visiting a mosque as part of outreach and finding Charkaoui present.

That being said, making such a change, and implementing it consistently across all religions, would likely be close to impossible:

Ottawa doit impérativement agir pour contrer les propos haineux qui sont à la hausse depuis le début de la guerre au Moyen-Orient. Or, le Code criminel canadien protège les personnes qui fomentent volontairement la haine ou l’antisémitisme, lorsque leurs propos sont exprimés de bonne foi et fondés sur un texte religieux auquel ils croient. 

L’abrogation de cette exception religieuse du Code criminel, qui met d’ailleurs aussi à mal la neutralité religieuse de l’État canadien, semble donc une étape indispensable pour la sécurité et le bien-être des Canadiens.

C’est dans cette optique que le Bloc Québécois a déposé, en novembre dernier, le projet de loi C-367 visant à « colmater » une « brèche complaisante » du Code criminel qui autorise les discours haineux ou antisémites lorsqu’ils sont fondés sur la religion. Malheureusement, ce projet de loi est resté lettre morte, n’ayant même pas été considéré dans l’ordre des priorités du gouvernement fédéral.

Le Bloc québécois vient de relancer le débat en déposant, en ce début de session parlementaire, un deuxième projet de loi pour éliminer l’exception religieuse du Code criminel. Les députés fédéraux seront donc de nouveau appelés à se prononcer sur le sujet.

Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’Ottawa fait la sourde d’oreille sur ce sujet. En effet, en 2017-2018, plus de 1500 personnes avaient signé une pétition demandant l’abrogation de cette exception religieuse. La réponse du gouvernement était alors inadéquate puisque la jurisprudence R. c. Keegstra (1990) évoquée pour justifier son refus d’abrogation datait d’avant l’introduction de cette exception religieuse dans le Code criminel en 2004.

L’association des Libres penseurs athées, à l’origine de la pétition de 2017-2028, avait pourtant fait valoir que :

1. Les textes de plusieurs des principales religions du monde comportent des propos qui dénigrent et prônent la haine contre les incroyants, les femmes, les homosexuels ou certains groupes ethniques ou raciaux, des propos qui parfois appellent à la violence, voire à la violence mortelle.  

2. Les religions constituent donc une importante cause de propagande haineuse contre plusieurs groupes.  

3. La liberté de religion des uns ne doit pas avoir préséance sur les droits fondamentaux des autres et ne doit jamais, en aucun cas, menacer ni l’intégrité physique ni la vie des membres des groupes visés par les propos haineux dans ces textes religieux.

Plus récemment, c’est le discours de l’imam Adil Charkaoui, prononcé le 28 octobre 2023 lors d’une manifestation pro-palestinienne près de la Place des Arts, à Montréal, qui a sensibilisé les politiciens à l’égard de l’existence de l’exception religieuse du Code criminel. Ce dernier avait proclamé, en arabe : « Allah, charge-toi de ces agresseurs sionistes. Allah, charge-toi des ennemis du peuple de Gaza. Allah, recense-les tous, puis extermine-les. Et n’épargne aucun d’entre eux ! »

À l’époque, même le premier ministre Justin Trudeau avait condamné les propos de l’imam Charkaoui tout en affirmant, cependant, que le Canada « a déjà des règles très sévères contre l’incitation à la haine, au génocide et à la violence ». 

Qu’attend le gouvernement fédéral pour éliminer cette exception religieuse qui semble protéger de tels discours haineux ? Son inaction à cet égard est d’autant plus étonnante que la lutte contre le discours haineux est une priorité du gouvernement actuel.

Espérons que le deuxième projet de loi du Bloc québécois demandant l’abrogation de l’exception religieuse sera mieux accueilli et fasse partie des priorités du gouvernement pour la session d’hiver 2024.

L’autrice est retraitée de la Commission canadienne des droits de la personne. Elle signe ce texte à titre personnel.

Source: Idées | L’exception religieuse du Code criminel canadien

Adil Charkaoui: The angriest man in Montreal

Good in-depth piece by Martin Patriquin on Charkaoui:

So: is Quebec’s self-appointed Muslim spokesperson a simple teacher? Or a dangerous enabler of radical Islam?

Charkaoui effectively wears two hats, says scholar Amghar, and is skilled at tailoring his message for whomever is listening. “Charkaoui’s discourse in combatting Islamophobia isn’t dangerous. He isn’t calling for attacks in Quebec or Canada, and he knows he can’t invoke or invite terrorism or jihad, because Canada’s political context wouldn’t allow for it,” Amghar says. “But there is a sort of split in his personality. His point of view is that it’s totally normal and legitimate that there are groups like [Islamic State] and al-Nusra Front in Syria, if only to fight against Bashar al-Assad’s dictatorship, and for the creation of an Islamic state.”

This double-edged existence—part conciliation, part outrage—is on display on Charkaoui’s own websites. Following the arrests of the 10 would-be jihadists in Montreal this month, Charkaoui’s east-end Muslim community centre quickly published a concerned news release. “The Islamic Community Centre of East End Montreal would like to remind that it takes the question of radicalization very seriously, and reiterates its commitment to contribute to the harmonious integration of the Muslim community in Quebec and Canada,” it reads.

Related: Maclean’s On The Hill politics podcast on terror arrests

Just a few hours later, Charkaoui’s Collective Against Islamophobia issued its own release. The tone was markedly different. “Ten arrests! It’s an unexplained phenomenon that leaves us skeptical, just as the government is adopting harsh security laws like [anti-terror legislation] C-51!” it reads, in part. “What is sure, this can only benefit one governing political party: the Conservatives!”

Give him this: Denouncing radicalism and the arrest of alleged radicals on the same day takes chutzpah that only Adil Charkaoui, with all his apparent contradictions, could muster.

Adil Charkaoui: The angriest man in Montreal – Macleans.ca

Adil Charkaoui obtient sa citoyenneté après 19 ans d’attente | Le Devoir

Given the long history of being suspected of terrorism-related activities, and the Government’s unsuccessful defence of the use of security certificates in his case, quite a remarkable denouement being granted Canadian citizenship.

It does clear his name in that the Government did not find a way to deny him citizenship. He has a lawsuit pending against the Government but hopes to secure an out-of-court settlement:

Adil Charkaoui est officiellement devenu citoyen canadien jeudi, la première de trois étapes dans son combat pour laver son honneur.

M. Charkaoui n’y croyait presque plus, surtout avec le durcissement du gouvernement Harper, qui ne voulait même pas reprendre Omar Khadr de la prison de Guantánamo. « Je suis agréablement surpris, surtout que ça ne vient pas d’un gouvernement modéré », dit-il.

Sa mère, son père, sa femme et ses enfants étaient tous citoyens canadiens. Adil Charkaoui a dû patienter 19 ans avant de pouvoir en dire autant.

M. Charkaoui a fait l’histoire du droit canadien. Il a combattu avec succès deux certificats de sécurité lancés contre lui par le ministre de l’Immigration, afin de le renvoyer dans son pays d’origine, le Maroc. Les autorités le soupçonnaient d’être un « agent dormant » du réseau terroriste al-Qaïda.

While this effectively ends the terror-related charges, from an integration perspective, it is strange that he invites provocative Islamic speakers with respect to women, and then complains of Islamophobia when they are denied entry.

Could he not find speakers with more positive messages?

Adil Charkaoui obtient sa citoyenneté après 19 ans d’attente | Le Devoir.