Robillard | Gare au militantisme qui verse dans le dogmatisme, l’intimidation et la violence

Absolument. I attended UQAM during the 1980 referendum and it was very activist and left-wing then:

J’ai été membre de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) de 2008 à 2011. Durant ce temps, j’ai participé activement à ses instances, respecté ses mandats de grève, fait du piquetage, cuisiné des repas populaires et milité pour un monde plus égalitaire et plus juste. J’en gardais jusqu’à maintenant, avec cette nostalgie bien spéciale que l’on peut avoir envers ses années universitaires, d’excellents souvenirs de camaraderie, de débats et de solidarité.

La récente sortie de l’exécutif de mon ancienne association étudiante a fait remonter dans ma mémoire certains aspects peu glorieux du militantisme : le dogmatisme, l’intimidation et la violence.

Des exemples de dogmatisme : vouloir expulser de l’université un député bloquiste venu donner une conférence sur sa tournée en Palestine sous prétexte que son appui à la cause palestinienne n’incluait pas un appui au Hamas. S’opposer aux plans de cours de professeurs dont les positions ne correspondaient pas à une certaine vision militante de l’université.

Des exemples d’intimidation : avoir connaissance de manoeuvres pour empêcher des étudiants opposés aux éternels mouvements de grève de s’exprimer. Appel à d’obscurs règlements adoptés en catimini pour appuyer des groupuscules supposément révolutionnaires, mais qui veulent surtout faire taire ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, tel que l’heureusement défunt Hors d’oeuvre, ce collectif anarchiste financé par des associations étudiantes et mettant en avant des méthodes militantes violentes.

Des exemples de violence : participante à la baston annuelle censée s’opposer à la brutalité policière, l’AFESH vivait très bien avec la présence de Black Blocs dans ses activités. L’auteur de ces lignes se souvient avec clarté d’avoir été agressé par un militant alors qu’il exprimait son désaccord avec une journée de grève en soutien au régime failli de Hugo Chávez, au Venezuela, dont les crimes contre les droits de la personne sont largement connus. Il se souvient également d’avoir dû quitter la veillée funéraire d’un ami, car les menaces de certains militants devenaient trop pressantes envers les modérés dans la salle.

Ma formation en histoire à l’UQAM a été exemplaire et la variété des orientations de mes camarades de classe et professeurs a été un enrichissement précieux.

Je refuse de laisser ces gens qui se disaient anarcho-gangsters nuire encore plus à mon alma mater. De l’anarchie, ces gens ne retiennent que la violence et jamais ils n’oseraient tenir tête à de vrais gangsters.

Je tiens à remercier publiquement Pauline Marois pour son engagement envers l’éducation du Québec réel. Celui-ci est à mille lieues de l’enfer colonialiste, patriarcal et illégitime du « soi-disant Québec » dont l’AFESH parle dans sa lettre réclamant la « destitution immédiate » de l’ancienne première ministre de son nouveau poste de chancelière de l’université.

Aux étudiants de l’UQAM, ne laissez pas votre nécessaire association étudiante et vos fonds être détournés par ceux qui rêvent en rouge et noir.

Tenez bon, Madame Marois, l’UQAM a besoin de vous.

Source: Libre opinion | Gare au militantisme qui verse dans le dogmatisme, l’intimidation et la violence

I was a member of the Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) of the Université du Québec à Montréal (UQAM) from 2008 to 2011. During this time, I actively participated in his instances, respected his strike mandates, made pickets, cooked popular meals and campaigned for a more egalitarian and just world. I kept until now, with this very special nostalgia that one can have for one’s university years, excellent memories of camaraderie, debates and solidarity.

The recent exit of the executive of my former student association brought back to my memory some inglorious aspects of activism: dogmatism, intimidation and violence.

Examples of dogmatism: wanting to expel from the university a Bloc deputy who came to give a conference on his tour of Palestine on the pretext that his support for the Palestinian cause did not include support for Hamas. Oppose the lesson plans of professors whose positions did not correspond to a certain militant vision of the university.

Examples of intimidation: having knowledge of maneuvers to prevent students opposed to the eternal strike movements from expressing themselves. Call for obscure regulations adopted in secret to support supposedly revolutionary groups, but who above all want to silence those who do not agree with them, such as the unfortunately deceased Hors d’oeuvre, this anarchist collective financed by student associations and highlighting violent militant methods.

Examples of violence: participating in the annual baton supposed to oppose police brutality, AFESH lived very well with the presence of Black Blocs in its activities. The author of these lines clearly remembers being assaulted by an activist while expressing his disagreement with a day of strike in support of the failed regime of Hugo Chávez in Venezuela, whose crimes against human rights are widely known. He also remembers having to leave a friend’s funeral vigil, because the threats of some activists became too urgent towards the moderates in the room.

My history training at UQAM was exemplary and the variety of orientations of my classmates and teachers was a precious enrichment.

I refuse to let these people who called themselves anarcho-gangsters harm my alma mater even more. From anarchy, these people only retain violence and they would never dare to stand up to real gangsters.

I would like to publicly thank Pauline Marois for her commitment to the education of real Quebec. He is a thousand leagues away from the colonialist, patriarchal and illegitimate hell of the “so-called Quebec” of which the AFESH speaks in its letter calling for the “immediate dismissal” of the former prime minister from her new position as chancellor of the university.

To UQAM students, do not let your necessary student association and your funds be diverted by those who dream in red and black.

Hold on, Mrs. Marois, UQAM needs you.

L’internet joue un rôle crucial dans l’intégration des immigrants, selon une étude

Not much new here but nevertheless useful to have the study. Recommendations relate to reduced cost of internet (considered expensive) and more public access points (I had thought that libraries were filling that gap):

L’internet joue un rôle crucial dans l’intégration des immigrants au pays, autant pour se trouver un emploi que pour comprendre la culture de leur terre d’accueil, révèle une étude.

Celle-ci a été entreprise par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui voulaient comprendre si et comment l’internet favorisait l’intégration.

Rien ou quasiment rien n’existait sur le sujet, a expliqué en entrevue téléphonique l’un des auteurs, le professeur Christian Agbobli, du département des communications sociales et publiques. L’étude a aussi été rédigée par Magda Fusaro, professeure au Département de management et technologie de l’UQAM et titulaire de la Chaire de l’UNESCO en communication et technologies pour le développement.

Leur conclusion? L’internet joue un rôle majeur pour les immigrants.

«Ils nous ont dit: “on a besoin d’internet” et “on ne peut pas fonctionner ici sans internet”», rapporte le professeur Agbobli, aussi cotitulaire de la Chaire de l’UNESCO.

Ils s’en servent même plus depuis leur arrivée au Canada que dans leur pays d’origine, a fait remarquer M. Agbobli.

Plus de la moitié des répondants ont inscrit que leur consommation d’internet avait augmenté de plus de 51% depuis qu’ils ont posé leurs valises au Canada.

Et cela parce que leurs réseaux existants dans leur ancien pays les aidaient à se trouver un emploi, par exemple, alors qu’ici, dépourvus de contacts, ils se fient beaucoup à l’internet pour la recherche d’un boulot. C’est le cas pour plus de 75% d’entre eux, est-il indiqué dans l’étude.

Les immigrants qui ont participé à l’étude résident au Canada depuis moins de 10 ans, et un sous-groupe évalué y était depuis moins de trois ans.

Les immigrants du Canada avaient presque tous (70,9 %) une connexion internet à leur maison et le téléphone cellulaire intelligent est l’équipement qu’ils utilisent le plus pour naviguer sur la toile.

Ils s’en servent aussi pour obtenir une foule de services, comme ouvrir un compte bancaire, se trouver un logement, des ressources dans leur quartier, et aussi pour comprendre les coutumes locales, comme savoir comment les gens se saluent. Ils vont aussi y lire les journaux canadiens, ajoute le professeur.

«Ça m’a beaucoup aidée, a déclaré une répondante. Vous pouvez trouver de l’information sur les sites internet du gouvernement et trouver les bénéfices pour enfants, et actuellement j’applique pour la citoyenneté et vous pouvez y trouver toute l’information.»

L’un des sites internet les plus sollicités par ces nouveaux arrivants est Google map, a souligné M. Agbobli.

Beaucoup de femmes immigrantes ont indiqué que cela les aidait à se déplacer d’elles-mêmes et ainsi être plus autonomes sans craindre de se perdre dans la ville.

«Par exemple, si mon mari prend la voiture, je peux facilement me déplacer parce que j’ai l’internet et je peux vérifier quel autobus passe près de ma maison, alors je ne suis pas tout le temps dépendante de mon mari, pour qu’il m’amène d’une place à l’autre. C’est l’une des choses les plus importantes pour moi», a relaté une autre répondante, dont le témoignage est retranscrit dans l’étude.

L’internet brise l’isolement, a fait valoir le professeur. «Et il devient »un lieu«, un »mode de vie«».

Évidemment, les immigrants se servent aussi de l’internet pour rester en contact avec leur famille et leurs amis dans leur pays d’origine.

La plus grande majorité des répondants étaient âgés de 30 à 39 ans, plus de 65% ont un diplôme universitaire et près de 80% d’entre eux sont des femmes. «Ce qui crée un biais dans l’interprétation des données, mais répond au biais qui avait été généré par la recherche elle-même», peut-on y lire. Car les femmes faisaient partie de l’un des trois groupes (avec les jeunes et les nouveaux arrivants) sur lesquels la recherche voulait plus spécifiquement se pencher. «Car les femmes sont souvent plus vulnérables dans le processus migratoire», fait valoir le professeur.

Les auteurs de la recherche formulent aussi des recommandations. D’abord, ils suggèrent au gouvernement de rendre l’internet plus accessible: les coûts sont élevés au Canada, ont constaté bon nombre d’immigrants. Un plus grand accès au wifi dans des lieux publics serait apprécié, disent-ils.

Aux organismes d’aide aux immigrants, ils suggèrent des cours sur l’usage d’internet, pour mieux les outiller et qu’ils puissent en faire un usage plus précis et efficace.

La collecte de données de l’étude a été faite en 2016. L’équipe a choisi de mener cette recherche dans les quatre provinces qui accueillent le plus d’immigration, soit l’Ontario, le Québec, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Elle a été menée à l’aide d’entretiens en personne et de questionnaires.

via L’internet joue un rôle crucial dans l’intégration des immigrants, selon une étude | Stéphanie Marin | National