Fréchette et Roberge comme cautions nationalistes à l’Énergie et à l’Immigration

Some analysis of the new Quebec immigration minister:

….À l’Immigration, l’arrivée de Jean-François Roberge est vue comme un moyen d’aligner les orientations du ministère avec le programme nationaliste de la Coalition avenir Québec (CAQ). Pour certains, Mme Fréchette — qui est ex-présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal — est perçue comme étant trop près des demandes des associations patronales, qui réclament des hausses radicales des niveaux d’immigration.

Cela ne l’a pas empêchée de « livrer les commandes » qui lui ont été passées par la CAQ, observe une source du milieu économique. Ex-péquiste, Mme Fréchette avait claqué la porte du gouvernement Marois en 2014, incapable de défendre la Charte des valeurs que son parti allait proposer en campagne électorale.

Les talents de Mme Fréchette à l’Immigration ont été remarqués au bureau du premier ministre. La ministre a su calmer le jeu, surtout après le tollé causé par une affirmation de son prédécesseur. En pleine campagne électorale, en 2022, Jean Boulet avait déclaré que « 80 % des immigrants s’en vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise ».

À l’aube d’élections fédérales, et vu l’explosion de l’immigration temporaire, les troupes de François Legault estiment que le moment est venu d’être plus revendicateur, plus « politique » dans ce ministère. Jean-François Roberge, notamment responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, apparaît tout désigné.

M. Roberge, ex-ministre de l’Éducation, fait partie de la frange nationaliste de la CAQ. « Jean-François, c’est un grand nationaliste, un enseignant, quelqu’un qui a à coeur le français », a dit à son sujet M. Legault après son assermentation. Dans ses fonctions actuelles, M. Roberge a notamment négocié une entente sur les langues officielles avec Ottawa. Quant à Christine Fréchette, elle est diplômée en administration et en relations internationales. Elle est souvent décrite comme une femme pugnace, mais discrète, capable d’obtenir les résultats qu’elle recherche….

Source: Fréchette et Roberge comme cautions nationalistes à l’Énergie et à l’Immigration

Computer translations:

…. At Immigration, the arrival of Jean-François Roberge is seen as a means of aligning the ministry’s orientations with the nationalist program of the Coalition avenir Québec (CAQ). For some, Ms. Fréchette — who is the former President and Executive Officer of the East Montreal Chamber of Commerce — is perceived as being too close to the demands of employers’ associations, which are calling for radical increases in immigration levels.

This did not prevent her from “delivering the orders” placed with her by the CAQ, observes a source from the economic community. Ex-Péquiste, Mrs. Fréchette slammed the door of the Marois government in 2014, unable to defend the Charter of Values that her party would propose in the election campaign.

Ms. Fréchette’s talents in Immigration were noticed in the Prime Minister’s office. The minister was able to calm the game, especially after the outcry caused by a statement by her predecessor. In the middle of the election campaign, in 2022, Jean Boulet said that “80% of immigrants go to Montreal, do not work, do not speak French or do not adhere to the values of Quebec society”.

On the eve of federal elections, and given the explosion of temporary immigration, François Legault’s troops believe that the time has come to be more demanding, more “political” in this ministry. Jean-François Roberge, in particular responsible for Canadian Relations and Canadian Francophonie, appears to be designated.

Mr. Roberge, former Minister of Education, is part of the nationalist fringe of the CAQ. “Jean-François is a great nationalist, a teacher, someone who cares about French,” said Mr. Legault after his oath. In his current duties, Mr. In particular, Roberge negotiated an agreement on official languages with Ottawa. As for Christine Fréchette, she has a degree in administration and international relations. She is often described as a pugnacious, but discreet woman, capable of obtaining the results she is looking for….

A related article, Le milieu de l’immigration craint que Roberge ne soit qu’un «ministre à temps partiel»

Nommer au ministère de l’Immigration Jean-François Roberge, qui détient déjà les portefeuilles de la Langue française et des Relations canadiennes, est « un choix cohérent » pour le gouvernement caquiste actuel, qui prône un nationalisme identitaire et économique et qui est engagé dans un bras de fer avec Ottawa. Mais l’Immigration est un véritable « monstre », qui demande une expertise complexe qui va au-delà des questions de langue et de main-d’oeuvre, indiquent des acteurs du milieu. M. Roberge est-il l’homme de la situation ?

« Je ne suis pas certain qu’il est très connaissant de tous les dossiers en immigration », dit Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), qui représente plus de 150 organismes communautaires. Il rappelle que, au point de vue du budget et du nombre d’employés, c’est la francisation qui occupe le plus de place au sein du ministère de l’Immigration. « J’imagine que c’est surtout ça qui va intéresser [le ministre]. On va voir. On va laisser une chance au coureur. »

M. Reichhold craint surtout que l’immigration ne reçoive pas toute l’attention qu’elle mérite. « Ce sera un ministre à temps partiel et, pour nous, c’est toujours très handicapant », dit-il. Il cite comme exemple des prédécesseurs de Christine Fréchette : Jean Boulet, qui était aussi ministre de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité sociale, et Nadine Girault, qui avait aussi la responsabilité des Relations internationales et de la Francophonie. « Le plus gros problème, on l’a vécu avec Jean Boulet, c’est l’absence du ministre. »

Il dit toutefois avoir été bien servi avec la ministre Fréchette, dont l’immigration était l’unique responsabilité. « Elle maîtrisait bien ses dossiers, et même si on n’était pas toujours d’accord, il était possible d’avoir de bons échanges avec elle, raconte M. Reichhold. Je ne sais pas dans quelle mesure M. Roberge va être à l’écoute, mais on espère avoir de bonnes relations avec lui. »

Au début de l’année, Jean-François Roberge avait suscité l’ire de plusieurs immigrants et personnes travaillant dans le milieu en déclarant que le grand nombre de demandeurs d’asile menaçait les services et pourrait aller jusqu’à compromettre l’identité québécoise. Aura-t-il un accueil plus tiède du milieu ? « Difficile à dire », avance M. Reichhold. « Il calquait son discours sur celui du premier ministre. Ça va freiner ses ardeurs [de devenir] ministre de l’Immigration. Il va comprendre que ce n’est pas à son avantage de tenir ce type de propos. »

Le portefeuille de l’Immigration, « pas un cadeau »

Professeure adjointe au Département de science politique de l’Université de Montréal, Catherine Xhardez fait aussi remarquer que la ministre sortante avait réussi à piloter habilement les dossiers de l’Immigration pour plaire aux diverses « coalitions » — économiques, identitaires — de la Coalition avenir Québec. « Elle avait réussi à gagner le respect et la confiance de plusieurs groupes et à naviguer entre eux. C’est ça qui est le plus difficile. Ça va constituer un défi pour le nouveau ministre », dit la chercheuse spécialiste en politiques publiques et en immigration.

Le défi sera aussi de gagner la confiance des acteurs de la première ligne. « Quand on devient ministre de l’Immigration, on est confronté à toute cette complexité. C’est tellement hétéroclite. Il y a beaucoup de programmes. C’est un monstre, l’Immigration. Ce n’est pas un cadeau », constate-t-elle. C’est là une occasion pour le nouveau ministre de se plonger dans la réalité du terrain. « C’est son défi et en même temps une opportunité de gérer mieux, en synergie et de manière plus holistique », croit Mme Xhardez.

Et l’immigration, c’est beaucoup plus que de la francisation. « Pour être en mesure de négocier, il faut connaître sur le bout des doigts les programmes, les chiffres, comprendre les accords et rester compétitif par rapport au reste du Canada, et ça veut dire aussi comprendre les employeurs, le patronat, le milieu des affaires et comprendre les problèmes de terrain dans l’accueil et la disponibilité des services. »

Source: Le milieu de l’immigration craint que Roberge ne soit qu’un «ministre à temps partiel»

Appointing Jean-François Roberge, who already holds the French Language and Canadian Relations portfolios, to the Ministry of Immigration, is “a coherent choice” for the current Caquist government, which advocates identity and economic nationalism and is engaged in a tug-of-war with Ottawa. But Immigration is a real “monster”, which requires complex expertise that goes beyond language and labor issues, say actors in the field. Mr. Is Roberge the man of the situation?

“I’m not sure he’s very knowledgeable about all immigration issues,” says Stephan Reichhold, director of the Table for Concertations for Refugees and Immigrants (TCRI), which represents more than 150 community organizations. He recalls that, from the point of view of the budget and the number of employees, it is the francization that occupies the most space within the Ministry of Immigration. “I imagine that this is mainly what will interest [the minister]. We’ll see. We’ll give the runner a chance. ”

Mr. Reichhold fears above all that immigration will not receive all the attention it deserves. “It will be a part-time minister and, for us, it is always very disabling,” he says. He cites as an example Christine Fréchette’s predecessors: Jean Boulet, who was also Minister of Employment, Labour and Social Solidarity, and Nadine Girault, who was also responsible for International Relations and La Francophonie. “The biggest problem, we experienced it with Jean Boulet, is the absence of the minister. ”

However, he says he was well served with Minister Fréchette, whose immigration was the sole responsibility. “She mastered her files well, and even if we did not always agree, it was possible to have good exchanges with her,” says Mr. Reichhold I don’t know to what extent Mr. Roberge will be listening, but we hope to have good relations with him. ”

At the beginning of the year, Jean-François Roberge had aroused the ire of several immigrants and people working in the environment by stating that the large number of asylum seekers threatened the services and could go so far as to compromise Quebec identity. Will he have a lukewarm welcome from the environment? “Hard to say,” says Mr. Reichhold “He modelled his speech on that of the Prime Minister. It will curb his ardor [to become] Minister of Immigration. He will understand that it is not to his advantage to make this type of comment. ”

The Immigration portfolio, “not a gift”

Catherine Xhardez, an assistant professor in the Department of Political Science at the Université de Montréal, also notes that the outgoing minister had managed to skillfully manage immigration issues to please the various “coalitions” – economic, identity – of the Coalition avenir Québec. “She had managed to gain the respect and trust of several groups and navigate between them. That’s what’s the most difficult. It will be a challenge for the new minister, “says the researcher specializing in public policy and immigration.

The challenge will also be to gain the trust of front-line actors. “When you become Minister of Immigration, you are faced with all this complexity. It’s so heterogeneous. There are many programs. It’s a monster, Immigration. It’s not a gift,” she says. This is an opportunity for the new minister to immerse himself in the reality of the field. “This is his challenge and at the same time an opportunity to manage better, in synergy and in a more holistic way,” believes Ms. Xhardez.

And immigration is much more than francization. “To be able to negotiate, you have to know the programs, the numbers, understand the agreements and remain competitive with the rest of Canada, and it also means understanding employers, employers, the business community and understanding the field problems in the reception and availability of services. ”

‘We were ahead of the parade’: Canada is following Quebec’s lead on tightening immigration

My Quebec friends and experts, point out the hypocrisy given that Quebec also jumped on the Temporary Foreign Workers bandwagon.

With only two years experience in politics, Quebec Immigration Minister Christine Fréchette may be a political upstart, but she seems to be the spearhead of Canada’s immigration policy.

And now, with a mini cabinet shuffle likely on Thursday, François Legault could entrust her with yet another major file: the economy.

Since Fréchette took over as immigration minister in 2022, she has not been the most vocal or flamboyant minister but she has been trusted with one of her boss’s most cherished priorities. And again and again, Canada has followed Fréchette’s lead on immigration.

She was at the heart of a united front among the provinces on the asylum seekers file, she pushed Ottawa to impose a visa on Mexican nationals to enter the country and obtained a reimbursement of $750 million for the costs incurred in processing asylum seekers between 2021 and 2023.

The agreement, announced by Prime Minister Justin Trudeau and Premier François Legault in June, stung the premier of British Columbia, who denounced a double standard between Quebec and Western Canada.

“If this is a federal program to support newcomers, it needs to be in place nationally,” said Premier David Eby.

Yet since Legault became premier, the relationship between Quebec and the other provinces has rarely been as aligned on the issue.

In 2018, Legault wanted to limit the amount of immigrants Quebec takes in every year. Quebec has an accord with the feds that gives it more power than other provinces to select newcomers. The move, at the time, was criticized in the province, but also elsewhere in the country at a time when the Trudeau government had an open-arms approach to immigration.

In an interview with the National Post, Christine Fréchette underlined how her party was a “pioneer” of the idea that Canada welcomes too many immigrants and that it must review its thresholds.

“Two years ago, we were practically the only ones to hold this discourse, and the rest of Canada accused us of being too rigid and almost anti-immigration,” she said.

These days, the CAQ’s vision of immigration is gaining traction elsewhere. “We were clear-sighted in this matter. We were ahead of the parade. We were the ones who shed light on the debate with what it could generate as negative impacts for Quebec in terms of perception,” she added.

For instance, Conservatives Leader Pierre Poilievre recently said the country “needs to have a growth rate that is below the growth in housing, health care and employment.”

In the province, the Liberal Party of Quebec, which used to accuse the CAQ of blowing “on the coals of intolerance” because of its stance on immigration, has recently said it wanted more control because “under the CAQ, we saw an uncontrolled increase in new arrivals.”

Even the Liberals in Ottawa are adjusting. The Trudeau government is currently targeting about half a million new permanent residents a year, a sharp increase from about 300,000 a year when the Liberals came to power in 2015.

But Immigration Minister Marc Miller has already announced a plan to reduce the number of non-permanent immigrant by about 20 per cent over the next three years. He also wants to decrease the temporary resident population to about five per cent of Canada’s total. It currently stands at nearly seven per cent.

“Now that the rest of Canada is starting to endorse a vision that is close to that of Quebec, that we cannot open the doors without counting, I hope that this will positively change the image of Quebec,” Fréchette said.

CAQ officials even said that Fréchette’s work gave them the impression that she was Canada’s real minister of immigration.

“I think if that’s a compliment, then good for her,” said Miller in a phone call with the National Post. “I know we have a role to make things work, and I certainly have been accused, I think unfairly, of wanting to change the shape of Quebec. So maybe it’s a backwards insult to her.”

The feeling is far from unanimous in Quebec, as in Ottawa, but in both capitals, sources are quick to emphasize to what extent she is competent and in control of her files.

The vision of Quebec and how it sees the role of immigrants and immigration, in addition to its resistance towards its federal counterpart tees up “really difficult relationships,” according to Miller.

But he salutes Fréchette’s dedication in attending meetings with other provinces to make her point of view known and push for reforms.

“Whether (Fréchette is) calling the shots, (that) certainly isn’t the case,” he said.

In an interview, Fréchette said she doesn’t really feel like a federal minister, but she emphasized how effective her government has been.

She doesn’t want the federal job, saying she’s “happy that minister Miller is in charge” and that he has a lot to do in his portfolio.

However, it’s a portfolio that could quickly slip away from her. On Wednesday, Quebec’s “super minister” who oversees economic and energy issues, Pierre Fitzgibbon, confirmed he was stepping down after earlier reports sent the province into a political tizzy. “Fitz” is a key player in the plan to entice electric vehicle battery plants to Quebec that has been making headlines in the province for the past few years.

Fréchette’s name was soon circulating as a successor. A source told the National Post that she would gladly take charge of this economic file. Fréchette, who has a background in economics, is “ready for changes,” the source said.

“Be patient,” said Legault at a press conference when asked if Fréchette was on the list to succeed Fitzgibbon. He also confirmed that he would make a ministerial adjustment on Thursday in Quebec City.

Source: ‘We were ahead of the parade’: Canada is following Quebec’s lead on tightening immigration

‘Abnormal’: Quebec says there are still too many asylum seekers entering the province

Of note. Many air travellers arrive in Montreal but still surprising so much less than Toronto. May reflect the presence or absence of direct flight connections or other factors.

She is correct, of course, in her critique of federal visa policies being too loose given the removal of the need to demonstrate sufficient funds and intent to return to their country of origin:

Quebec’s immigration minister says the number of asylum seekers entering the province is “abnormal.”

Christine Fréchette told reporters today that the federal government needs to do more to distribute would-be refugees across the country.

She says that since the closure of Roxham Road — the irregular land border crossing between Quebec and New York state — there are now too many asylum seekers showing up at the province’s airports.

Federal government statistics show that 17,080 people claimed asylum at Quebec airports between January and September of this year, more than double the second-highest province for airport claimants, Ontario.

Fréchette says Quebec has welcomed more asylum seekers so far this year than all other provinces combined, which was also true in 2022.

The minister also says Ottawa is too “loose” with the way it gives travel visas, saying many migrants are taking advantage of that pathway to claim asylum in the country.

Source: ‘Abnormal’: Quebec says there are still too many asylum seekers entering the province

Ottawa n’aurait aucune idée du nombre de sans-papiers au Canada

Longstanding issue. USA manages to count visa overstays (the majority of cases) and unclear why Canada has been such a laggard. As a result, advocates are free to throw around large numbers without substantiation:

Ottawa naviguerait sans boussole dans sa volonté de régulariser massivement le statut des sans-papiers sur son territoire.

La lettre de mandat remise au ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, par le premier ministre Justin Trudeau, au moment de sa nomination en décembre 2021, lui enjoint de « poursuivre l’exploration de moyens de régulariser le statut des travailleurs sans papiers qui contribuent aux communautés canadiennes ».

Selon Radio-Canada, le gouvernement fédéral souhaiterait amorcer une démarche de régularisation massive dès cet été, mais au Québec, une telle décision doit recevoir l’aval du gouvernement Legault, qui a le dernier mot sur l’accueil de nouveaux arrivants en vertu de ses pouvoirs en immigration.

Or, si la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, répète qu’elle est ouverte à aller de l’avant, elle continue de réclamer des chiffres qui, semble-t-il, n’existent pas.

« C’est une des choses pour lesquelles on attend des informations. Les seuls chiffres qu’on nous a donnés au fédéral, c’est que ça concernerait entre 20 000 et 500 000 personnes [à l’échelle canadienne]. Alors entre ça et ne pas avoir d’estimé, c’est la même chose », a-t-elle laissé tomber en mêlée de presse à l’issue d’une annonce en francisation à Montréal, mardi.

Les voies de communication sont tout de même ouvertes. « Il y a eu des premiers contacts, des premiers échanges », a-t-elle précisé.

Mme Fréchette reconnaît qu’il n’est guère simple d’avoir des données précises dans le cas des sans-papiers.

« On parle de gens pour qui on n’a pas une connaissance fine de la réalité parce que ce sont des gens qui oeuvrent d’une manière un peu souterraine, mais on attend quand même d’avoir un estimé plus précis en ce qui a trait au Québec. »

En d’autres termes, le gouvernement fédéral n’a pas plus de précisions à offrir à l’échelle provinciale qu’il n’en a à l’échelle pancanadienne et, en l’absence d’un ordre de grandeur, la décision de Québec devient difficile à prendre.

Un actif pour la société

Il n’y a cependant pas de réticence à accueillir ces éventuels nouveaux citoyens, particulièrement dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, s’empresse de préciser la ministre Fréchette.

« Ces gens-là sont déjà ici, ils sont actifs dans une variété de secteurs économiques, donc ça va faire partie des réflexions de savoir un peu plus qui ils sont, de qui il s’agit », mais pour ça, répète-t-elle, il faut savoir « combien sont au Québec ».

La plupart des personnes désignées comme étant des sans-papiers sont des personnes entrées légalement au Canada, mais qui ont perdu leur statut, soit par l’expiration d’un permis de travail ou d’un visa. Cette catégorie comprend également les demandeurs de statut de réfugié qui ont essuyé un refus, mais qui se trouvent toujours au Canada pour diverses raisons. Dans tous les cas, ce sont des personnes qui n’ont pas l’autorisation de résider ou de travailler au Canada, ce qui exclut les travailleurs temporaires et les demandeurs d’asile dont le dossier est toujours à l’étude.

Source: Ottawa n’aurait aucune idée du nombre de sans-papiers au Canada

Les tests de français «made in France» seront adaptés au contexte québécois

Following the backlash:

La ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, convient qu’il faut « mieux adapter » au contexte québécois les tests de français pour les immigrants, mais elle ne compte pas pour autant exiger que ces examens soient conçus au Québec.

« Il faudrait à tout le moins que les tests soient mieux adaptés au contexte québécois. Il y a des références au Québec qui ont déjà été introduites dans plusieurs des tests standardisés. On veut que ça se poursuive, comme travail », a déclaré la ministre mercredi, lors de la période des questions.

Elle était interrogée par la députée Ruba Ghazal, de Québec solidaire, au sujet d’un dossier du Devoir qui révèle les écueils des tests pour l’immigration. Ceux-ci sont conçus en France et sont truffés de références européennes.

La ministre Fréchette a refusé de s’engager à confier la production des tests à une organisation québécoise, comme le lui suggérait Mme Ghazal. « On va continuer à procéder à ces analyses-là jusqu’à ce qu’elles soient complètes, et on verra quelles sont les pistes d’action », a-t-elle affirmé.

« Bonne chance de demander à des Français d’adapter le test à notre réalité québécoise avec notre accent québécois. J’ai hâte de voir ça », a répondu avec ironie sa collègue solidaire.

Des changements demandés

En matinée, les partis d’opposition ont pressé Québec de faire mieux. « Il est temps que ces tests-là soient revus, a lancé André Fortin. Je pense qu’on est capables de fournir [aux immigrants] un bien meilleur accueil et de leur présenter notre langue sous un bien différent angle. »

« Franchement, les tests de français pour les immigrants devraient être faits au Québec, a lâché Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire. Pour bien mesurer l’intégration d’un immigrant au français québécois, il faut avoir des outils québécois. François Legault se présente comme le chevalier du français. Ça fait dur, là, d’utiliser des tests faits en France. »

Le député péquiste Pascal Bérubé a déclaré que les tests devraient être « adaptés à notre réalité ». « Et on a une expertise pour ça », a-t-il précisé.

Les deux instances françaises, dont France Éducation international, assurent que les tests ont déjà été adaptés. La Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France, qui en fait passer deux sur huit, affirme avoir reçu « une demande forte de la part du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration d’inclure davantage de référents culturels québécois ». Elle avance aussi que l’accent québécois « est présent à 35 % environ dans l’épreuve de compréhension orale ».

Le Devoir a cependant constaté, en allant passer le test, que cette proportion est nettement surévaluée : seuls quatre enregistrements sur plus d’une quarantaine présentent un accent québécois. Ces enregistrements sonores permettent aux participants de répondre à 51 questions.

Source: Les tests de français «made in France» seront adaptés au contexte québécois

Trudeau says Quebec has the ‘tools’ to welcome 112,000 immigrants, more than double its goal, Trudeau forcé de clarifier ses propos sur les seuils d’immigration

Correct. Not a question of having or not having the tools but Quebec takes a more more critical look at immigration rathe than the “more the merrier” approach in the rest of Canada. Have included an article from Le Devoir on the false controversy his remarks caused, forcing him to clarify his remarks (even if I found them clear).

But the divergent approaches to immigration, and the resulting dilution of Quebec’s weight in the federation, are a cause for medium-and-longer concern:

Quebec’s immigration minister has responded to comments from Prime Minister Justin Trudeau, saying his assertion that the province could welcome up to 112,000 immigrants every year instead of the planned 50,000 is “insensitive” to Quebec’s challenge of protecting the French language.

Trudeau told The Canadian Press Monday afternoon in a year-end interview that Quebec had the resources to host more than double the immigration threshold it has set for itself and that the province already has “all the tools” for those people to be francophones.

Earlier this year, the federal government set a goal of welcoming 500,000 new immigrants by 2025 — 112,000 represents 22.3 per cent of that number, which is the equivalent of Quebec’s population within Canada.

Source: Trudeau says Quebec has the ‘tools’ to welcome 112,000 immigrants, more than double its goal

Le premier ministre Justin Trudeau a tenu mardi à préciser ses propos voulant qu’il fasse le « constat » que le Québec « a la capacité », selon lui, d’accueillir jusqu’à 112 000 immigrants par année, face aux commentaires désapprobateurs de la ministre québécoise de l’Immigration et de certains partis d’opposition aux Communes.

En entrevue de fin d’année avec La Presse canadienne, M. Trudeau avait, dans sa réponse à une question dans laquelle ce chiffre lui était présenté, répété ce dernier.

« Le Québec a actuellement la pleine capacité d’accueillir 112 000 immigrants par année. […] C’est un constat », avait-il dit lundi.

Le premier ministre était interpellé sur le fait que les Québécois représentent 22,3 % de la population canadienne et que ce chiffre de 112 000 correspond donc à la proportion des 500 000 immigrants que son gouvernement a récemment annoncé vouloir accueillir annuellement d’ici 2025.

Mardi, M. Trudeau est revenu sur ses propos durant la période des questions, bloquistes et conservateurs l’accusant de s’immiscer dans la décision de Québec de fixer ses propres seuils d’immigration.

« Je n’ai pas proposé de chiffres pour le Québec, a-t-il soutenu. J’ai reconnu que le Québec avait la capacité d’augmenter ses seuils d’immigration s’il le voulait. Ils ont ces pouvoirs parce que nous reconnaissons l’importance que le Québec a dans la protection de la langue française et de la nation québécoise. »

Pourtant, au cours de l’entrevue de fin d’année, il a bel et bien mentionné nommément « 112 000 » en réponse à une question.

« Je ne suis pas en train de le recommander [les 112 000 immigrants] non plus », avait ensuite nuancé M. Trudeau.

Les journalistes de La Presse canadienne venaient alors de porter à son attention l’écart entre le chiffre de 112 000 immigrants et les seuils de 50 000 et 70 000 qui ont été évoqués respectivement, en campagne électorale provinciale, par le gouvernement de François Legault et le Parti libéral du Québec. Québec solidaire a pour sa part proposé que la province reçoive entre 60 000 à 80 000 nouveaux arrivants par année.

Le premier ministre fédéral a expliqué son « constat » en faisant référence à l’accord entre le Québec et Ottawa en matière d’immigration qui donne tous les outils nécessaires au Québec pour l’accueil de 112 000 immigrants.

Dans ses échanges aux Communes, M. Trudeau a insisté que « c’est une décision pour le Québec et nous respectons les compétences à ce niveau-là ».

Or, l’opposition officielle conservatrice a plutôt interprété les propos du premier ministre comme une « directive », a résumé en mêlée de presse son lieutenant politique pour le Québec, Pierre Paul-Hus.

« M. Trudeau dit : “On peut avoir jusqu’à 112 000 immigrants au Québec”. Le gouvernement du Québec dit : “Non. On a calculé que nous, pour bien accueillir des immigrants, c’est 50 000’’. Donc M. Trudeau fait de façon indirecte une forme d’efforts d’imposer un seuil d’immigration pour le Québec, ce qu’on considère qu’il ne devait pas se faire », a-t-il dit.

Le chef bloquiste Yves-François Blanchet estime aussi que M. Trudeau veut imposer sa vision.

« En 24 heures, le premier ministre dit qu’il faut que le Québec accueille 112 000 immigrants. “Oh ! Je ne l’impose pas”, mais toutes les autres fois il a dit qu’il voudrait bien l’imposer », a-t-il mentionné durant la période des questions.

Il a, de plus, suggéré que le fédéral était bien mal placé pour parler en raison des arriérés dans le traitement de dossiers d’immigration.

« Est-ce qu’il devrait refaire ses devoirs et laisser le Québec gérer tant l’immigration que le français ? », a tonné M. Blanchet.

Du côté du gouvernement de François Legault, la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette, a déclaré par écrit que les propos de M. Trudeau lui paraissent « insensibles ».

« C’est au Québec, et au Québec seul, de déterminer ses seuils d’immigration », a-t-elle souligné. La ministre n’était pas disponible pour une entrevue mardi.

Selon elle, le Québec a « un double défi, qui est unique au Canada », soit de s’attaquer à la pénurie de main-d’oeuvre tout en arrêtant le déclin du français, « ce à quoi M. Trudeau semble rester insensible », a-t-elle ajouté.

Source: Trudeau forcé de clarifier ses propos sur les seuils d’immigration