Rioux | La solitude des profs

A noter:

…En France, les islamistes s’évertuent à « maintenir un niveau de connaissances faible afin de tuer l’esprit critique et le rationalisme, l’imaginaire et la fiction, ou encore ignorer l’Histoire, qui n’aurait aucun intérêt pour la connaissance de Dieu », dit l’historien Pierre Vermeren. Sans parler de l’éducation sexuelle…

On ne s’étonnera pas que, laissés à eux-mêmes, 56 % des professeurs français s’autocensurent sur la Shoah, le conflit israélo-palestinien, et n’osent plus montrer à leurs élèves la Vénus de Botticelli. Avant l’assassinat de Samuel Paty, ils n’étaient que 38 %. Pourtant, combien sont-ils à se cacher la tête dans le sable sans même oser prononcer le mot « islamisme » ? Face à la démission de ceux qui ne veulent pas faire de vagues, ne vous demandez pas pourquoi les professeurs se sentent abandonnés.

… In France, Islamists strive to “maintain a low level of knowledge in order to kill critical thinking and rationalism, imagination and fiction, or ignore History, which would have no interest in the knowledge of God,” says historian Pierre Vermeren. Not to mention sex education…

We will not be surprised that, left to themselves, 56% of French teachers self-censor the Shoah, the Israeli-Palestinian conflict, and no longer dare to show their students the Botticelli Venus. Before the assassination of Samuel Paty, they were only 38%. However, how many of them hide their heads in the sand without even daring to say the word “Islamism”? Faced with the resignation of those who do not want to make waves, do not ask yourself why teachers feel abandoned.

Source: Chronique | La solitude des profs

Rioux: La tête et le coeur

Money quote: « Comment écraser la tête de l’ennemi sans qu’il nous dévore le coeur ? »

Dans leurs pires méfaits, les nazis ont toujours tenté de cacher leurs abominations. Ils brûlaient les corps, broyaient les os, enterraient les carcasses, tentant chaque fois de préserver un lourd silence sur l’horreur de leurs crimes. Avec un certain succès d’ailleurs, puisqu’il faudra des années après la guerre pour déterrer l’inimaginable au fond des sols endormis comme au creux des mémoires qui s’étaient dépêchées de faire le vide.

Pardon de revenir sur un événement morbide dont l’actualité frénétique voudrait nous laisser croire qu’il s’est produit il y a deux ans déjà. Un événement qui, à l’échelle d’Israël, a fait plus de victimes que le 11 Septembre. Car, il y aura un « avant » et un « après » 7 octobre 2023. C’est ce que le torrent de l’actualité tente habilement de nous cacher, avec la bénédiction de ceux qui croient béatement que toutes les horreurs se valent.

Après la guerre de Six Jours, en 1967, Israël était sorti du conflit avec la fausse assurance de sa supériorité militaire et d’être dorénavant le maître des horloges. Une assurance que commença à fragiliser dès 1973 la guerre du Kippour survenue à la surprise complète des états-majors. La seconde intifada, au début des années 2000, avec ses attentats kamikazes visant au plus près des familles innocentes et des enfants revenant de l’école, mettra fin dans les esprits à toute perspective d’État palestinien dans un avenir prévisible.

Une étape supplémentaire vient d’être franchie avec l’attentat sauvage du 7 octobre. Il a non seulement prouvé que les frontières d’Israël étaient vulnérables, mais aussi que le pire pouvait se produire sur son territoire. Oui, un vrai pogrom semblable à ceux commis au siècle dernier en Europe de l’Est où l’on égorgeait femmes et enfants. Et tout ça sur le territoire d’un pays créé de toutes pièces pour que ça n’arrive plus.

« Cela va rester le plus grand choc de l’histoire juive post-Shoah, déclarait dans Le Monde la sociologue Eva Illouz. C’est toute la réalité ontologique d’Israël qui a été remise en question. Les nazis essayaient de cacher les atrocités, pas de les diffuser. La mort elle-même est devenue un motif de propagande. Il y a là un changement de régime de l’atrocité. »

L’autre nouveauté de cette guerre, c’est qu’on a crié « Allah Akbar » aussi bien à Paris qu’à Berlin, Bruxelles et Melbourne. Ce qu’on a appelé la cause nationale palestinienne semble aujourd’hui pris en otage par une idéologie islamiste mondialisée provoquant en même temps une fabuleuse internationalisation du conflit qui le rend chaque fois plus insoluble. Car les revendications nationales palestiniennes n’intéressent pas plus les fous de dieu que les potentats arabes corrompus.

Si le président français, Emmanuel Macron, a eu raison de rappeler qu’il n’y aura pas de paix dans la région sans la création d’un État national palestinien, force est de reconnaître que cet État sera une utopie tant que le Hamas demeurera ce qu’il est et qu’il transformera cette guerre de libération nationale en un conflit religieux opposant les juifs de Palestine à l’Oumma tout entière. Or, le plus dramatique n’est pas tant de découvrir l’horreur dont est capable le Hamas — on savait depuis longtemps à quoi carburaient ces extrémistes religieux —, mais de prendre conscience que cette organisation terroriste qui instrumentalise la lutte nationale des Palestiniens au nom du prophète jouit du large soutien d’une population galvanisée. En Palestine comme ailleurs dans le monde.

« Il faut donc libérer la Palestine des Israéliens qui veulent la voler, mais aussi des “Arabes” et des islamistes qui veulent la vendre et l’acheter et lui monter sur le dos », écrivait avec courage Kamel Daoud. Et l’écrivain algérien d’ajouter qu’il faut en finir avec « cette solidarité au nom de l’islam et de la haine du juif […] qui ferme les yeux sur le Hamas et sa nature pour crier à l’indignation ».

Éradiquer le Hamas est un objectif noble et nécessaire. Mais il exigera une longue lutte où il faudra éviter le piège de l’après-11 Septembre, comme l’a subtilement rappelé Joe Biden à Jérusalem. Une lutte qui ne saurait se résumer à envahir Gaza pendant quelques semaines au prix de milliers de vies palestiniennes. Et pour rendre Gaza à qui ensuite ? Sachant qu’Israël ne souhaite pas administrer ce territoire depuis qu’Ariel Sharon s’en est retiré en 2005.

Qu’il faille écraser le Hamas, à la fois pour Israël et pour l’honneur même du peuple palestinien, ne devrait pas faire de doute. Mais comment le faire sans se déshonorer ? Toute la complexité de la réaction d’Israël tient à cette question tragique qu’a admirablement posée l’écrivain Fabrice Hadjadj : « Comment écraser la tête de l’ennemi sans qu’il nous dévore le coeur ? »

Source: La tête et le coeur

Australian PM orders crackdown on visas for radical Islamist preachers

Hard to argue against the obvious cases but expect some controversy or debate over borderline or less clear cases, and whether this will only be applied to radical Islamists or more broadly:

Australian Prime Minister Tony Abbott said on Wednesday that he was ordering a crackdown to prevent radical Islamist preachers entering the country, amidst rising tension with the Muslim community following a series of security-related raids.

Abbott, who recently warned that the balance between freedom and security “may have to shift” to protect against radicalized Muslims seeking to carry out attacks, said hate preachers would now be “red-carded” during the visa process.

The tougher new system, which he said would not require new legislation, comes on the heels of a public meeting in Sydney last week by Hizb ut-Tahrir, an international group that says its goal is to establish a pan-national Muslim state.

Conservative commentators have seized on the speech to urge greater restrictions on radical preachers.

“What we want to do is to ensure that known preachers of hate do not come to this country to peddle their divisive extremist message,” Abbott told reporters in Sydney.

“What I’m doing is declaring that we will henceforth have a new system in place which will ensure that preachers of hate can’t come to Australia to peddle their extreme, divisive and alien ideologies.”

Australian PM orders crackdown on visas for radical Islamist preachers – The Globe and Mail.