Canada’s change to its Roxham Road deal is called a ‘shameful downgrading’

Of note. The Temporary Foreign Workers Program is economic, not humanitarian:

The federal government has been accused of downgrading its commitment to welcome 15,000 “humanitarian” migrants that it agreed to in exchange for closing down the land border to asylum seekers.

Instead of accepting 15,000 migrants on humanitarian basis, Ottawa now said 4,000 of the spots will be allocated to temporary foreign workers while the other 11,000 spaces — for permanent residence — are restricted to Colombians, Haitians and Venezuelans.

“It is a shameful downgrading of our commitment to refugee protection in the Western Hemisphere. We are deeply disappointed with the government’s backpedalling on already insufficient targets for refugee protection,” said Gauri Sreenivasan, co-executive director of the Canadian Council for Refugees.

“Let us be clear, the temporary foreign worker program is not a humanitarian program. It is one designed to fulfil Canadian economic needs. It only affords temporary access and is marred by its own serious rights violations.”

In March, Ottawa and Washington expanded the Canada-U.S. Safe Third Country Agreement across the entire shared border — not just at the official ports of entry.

In doing so, they closed a loophole that had been used by irregular migrants to cross from one country into the other, through unguarded border crossings such as Roxham Road in Quebec, to seek asylum.

Following the announcement, a joint statement said Canada would bring in an additional 15,000 migrants on a humanitarian basis from the Western Hemisphere over the course of the year to expand safe, regular pathways as an alternative to irregular migration. (Canada had set a target of 76,305 permanent residence spots for refugees and protected persons in 2023; the 15,000 will be on top of that.)

“We couldn’t simply shut down Roxham Road and hope that everything would resolve itself,” Prime Minister Justin Trudeau told reporters at a news conference then.

“At the same time, we continue to be open to regular migrants, and we will increase the number of asylum seekers who we accept from the hemisphere — the Western Hemisphere — in order to compensate for closing these irregular crossings.”

Earlier this week, advocates who were already upset with the arrangement were shocked when Immigration Minister Marc Miller released further details about the new resettlement initiative.

Starting this fall, the permanent-residence pathway will be newly available for up to 11,000 Colombian, Haitian and Venezuelan migrants in Central or South America or the Caribbean. To qualify, they must have extended families in Canada, who are either a citizen or permanent resident.

The Canadian relative must be at least 18 years old and sign a statutory declaration that they will provide supports to the applicant to help their settlement and integration, such as helping them find housing, enrolling children in school, and registering adults for language classes.

While the humanitarian pathway has yet to open for application, immigration officials said they are on track to bring in the additional 4,000 temporary foreign workers from the Americas.

The 15,000 new arrivals would not have to meet the United Nations refugee definition — as those arriving at Roxham Road often sought to — and the Immigration Department has not clarified what the standard of humanitarian need would be.

“This is a far cry from the protection that was promised to refugee claimants when Roxham Road was closed and it is not acceptable,” said Sreenivasan.

“We urge the government to at the very least stick to their original commitment and ensure all 15,000 arrive to permanent safety in the country.”

The Immigration Department said the humanitarian program is open only to Colombian, Haitian and Venezuelans because they make up the largest volumes of irregular migrants fleeing ongoing violence and political unrest in the continent.

Those from other nationalities, it said, can still come under the temporary foreign worker program and the so-called Economic Mobility Pathways Pilot, which grants permanent residence to skilled refugees abroad if they have a Canadian job offer.

“Safe and regular migration pathway are alternatives for irregular movements, which are often dangerous ways to move across borders, where people are made vulnerable by criminal gangs and put in terrible humanitarian situations,” said department spokesperson Mary Rose Sabater.

“By providing access to regular pathways, including through existing temporary foreign worker streams, more people have access to safe migration opportunities to work in Canada.”

Sabater said the yet-to-open humanitarian program will close one year after launch or when 3,500 applications representing up to 11,000 migrants have been approved.

Source: Canada’s change to its Roxham Road deal is called a ‘shameful downgrading’

Les délais pour le Certificat de sélection du Québec humanitaire explosent

Nice to see a rare critical article on the Quebec’s government handling of an immigration program rather than the almost reflexive but sometimes warranted blaming the feds:

Le gouvernement Legault accuse des retards sans précédent dans la délivrance du Certificat de sélection du Québec (CSQ) pour des immigrants que le Canada a pourtant acceptés comme résidents permanents pour motifs humanitaires. Alors que ce n’était qu’une formalité de quelques semaines, il faut maintenant près d’un an pour obtenir ce précieux sésame, qui donne accès à d’importants services, dont l’assurance maladie du Québec.

« C’est une situation dramatique », dit l’avocate Anne-Cécile Raphaël. « C’est un document court et simple. Il n’y a pas de difficultés à le produire. »

Me Raphaël a plusieurs clients ayant été acceptés comme résidents permanents pour des raisons humanitaires, mais qui attendent depuis des mois d’avoir le CSQ. « J’ai des clients dont la demande a été déposée en juillet-août [2021] et qui n’ont toujours pas leur CSQ, dit-elle. J’ai une cliente qui a un dossier complet et dont le CSQ est la dernière pièce manquante. D’ailleurs, pour l’écrasante majorité des cas, il n’y a que ça qui manque. »

Le Devoir a pu constater que de nombreux avocats ont des clients dont la demande de CSQ, déposée à l’été dernier, n’a effectivement toujours pas été traitée. Certains rapportent même que ces personnes ont carrément abandonné l’idée de vivre au Québec pour aller dans une autre province. « J’ai même une famille du Nigeria qui a déménagé en Ontario en raison des longs délais pour avoir le CSQ », a indiqué l’avocate Nataliya Dzera.

Ancien président de l’Association québécoise des avocats et avocates en immigration, Guillaume Cliche-Rivard, remarque que le problème des délais semble uniquement se poser pour les personnes ayant fait une demande de résidence pour des « considérations d’ordre humanitaire ». « Ce n’est pas aussi long pour le refuge ou la réunification familiale. C’est dans l’humanitaire que les délais explosent », soutient l’avocat qui s’apprête à briguer les suffrages pour Québec solidaire dans Saint-Henri–Sainte-Anne, à Montréal.

« Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement tarde à donner le CSQ. Ce sont tous des gens qui sont ici et qui ont fait l’objet d’une décision positive d’IRCC [Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada]. Ils ont des circonstances personnelles assez dramatiques qui ont justifié ces demandes humanitaires. »

Privés de RAMQ

Le gouvernement fédéral a le pouvoir d’accorder une résidence permanente pour considérations d’ordre humanitaire à quelqu’un qui fait la démonstration d’une bonne intégration et qui remplit certains critères justifiant les exemptions demandées. Pour une personne désirant s’installer au Québec s’ajoute l’étape du CSQ qui, il n’y a pas si longtemps, s’obtenait facilement et rapidement, soit en deux ou trois mois, selon les observations des avocats. « Quand le formulaire est rempli et que toutes les informations sont là, c’est un simple document à délivrer. C’est un taux d’approbation de plus de 95 % », a observé Me Cliche-Rivard.

Toutefois, tant que le CSQ n’est pas reçu, il n’est pas possible d’avoir accès à la RAMQ, ni aux mêmes droits de scolarité que les résidents permanents et les citoyens canadiens. Sans le CSQ, il n’est pas non plus possible pour un demandeur de conclure son dossier de résidence permanente afin, ensuite, d’entamer les démarches pour parrainer ses enfants qui seraient demeurés dans le pays d’origine. Cette lenteur, qui nuit au dossier de leurs clients, indigne plusieurs avocats en immigration.

« Je m’occupe d’une veuve originaire de l’Europe de l’Est, dont [la demande pour motifs] humanitaires avait été acceptée à la suite d’une bataille en cour fédérale. Cette fois-ci, elle doit attendre presque un an pour être admissible à la carte RAMQ », raconte Me Dzera, en laissant entendre que sa cliente est âgée et pourrait avoir besoin de soins.

Après avoir obtenu une réponse positive à sa demande de résidence permanente pour motifs humanitaires, Diana, qui ne donne pas son vrai nom par crainte de représailles, a ensuite attendu près de 8 mois avant d’avoir son CSQ et 11 mois pour avoir sa RAMQ et sa résidence permanente. « J’ai eu de graves problèmes de santé et je n’avais pas ma carte [d’assurance maladie]. Mes visites à l’hôpital coûtaient très cher », raconte cette Haïtienne d’origine, mère de six enfants. « Je n’allais pas bien. J’étais en dépression. »

Diana avait aussi le projet de faire venir au Québec sa fille aînée, qui avait alors 21 ans, âge limite pour parrainer un enfant, mais son CSQ est arrivé trop tard. Sa fille a eu 22 ans dans l’intervalle. « Je veux ma fille ici avec moi. C’est très triste ce qui est arrivé. On avait préparé tout son dossier pour pouvoir le déposer le plus tôt possible. »

11 mois d’attente

Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) ne nie pas que le délai s’est allongé et estime à 11 mois le délai actuel moyen pour le traitement des demandes de CSQ pour considération humanitaire. Cela inclut l’attente pour obtenir des documents ou renseignements manquants par le client, le cas échéant. À la mi-juin, le MIFI en était à examiner les demandes reçues à la mi-août 2021.

« Le nombre de demandes de sélection permanente [CSQ] reçues par le MIFI dans le cadre du Programme des personnes sélectionnées pour considérations humanitaires a augmenté depuis les dernières années », a indiqué le ministère pour expliquer ces délais.

« Comme une grande partie des personnes qui présentent ces demandes sont des demandeurs d’asile déboutés, le MIFI estime que l’augmentation du nombre de demandes d’asile faites au Québec influe sur le nombre de demandes pour considérations humanitaires reçues », ajoute-t-il.

Source: Les délais pour le Certificat de sélection du Québec humanitaire explosent