Un an plus tard, certaines «communautés francophones accueillantes» hors Québec ne sont pas encore en place
2025/08/16 Leave a comment
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L’expansion du réseau des communautés francophones accueillantes devait donner un coup d’accélérateur à l’intégration des nouveaux arrivants francophones à l’extérieur du Québec. Un an plus tard, des dix nouvelles communautés désignées, quatre n’ont toujours pas officiellement lancé leurs programmes en la matière.
Une CFA, c’est un endroit pointé par le fédéral comme une région toute désignée pour accueillir des immigrants qui veulent obtenir, dès leur arrivée au Canada, des services en français, sans nécessairement s’installer au Québec.
Parfois, « les personnes ont des projets d’immigration au Canada sans avoir une idée précise d’où ils désirent s’installer », explique Benjamin Mulaji Mukadi, coordonnateur de la CFA de Cornwall (Ontario). Les CFA agissent alors à titre de guides. Mais leur mandat va au-delà de cet accueil initial. Les CFA visent aussi à offrir aux nouveaux arrivants une gamme de services adaptés, comme le soutien à la recherche de logement et d’emploi, l’accompagnement scolaire pour les enfants, des activités communautaires en français et des occasions de réseautage.Leur objectif est donc double : faciliter l’intégration dès les premiers mois, mais aussi inciter les familles à s’établir durablement dans des régions moins connues, plutôt que dans de grands centres urbains, comme Toronto ou Vancouver, pour ainsi renforcer la présence francophone un peu partout au pays.
24 CFA au pays
Il y a un an, Marc Miller a annoncé qu’en plus des 14 « communautés francophones accueillantes » déjà en activité dans le cadre d’un projet pilote, 10 autres municipalités allaient recevoir des fonds pour établir une structure d’accueil propre à l’immigration francophone. Il a alors nommé Nanaimo, Rivière-Rouge, Chéticamp, Belle-Baie, Caraquet, la région de Restigouche-Ouest, Prince Albert, Cornwall, le district de Cochrane et London comme nouvelles CFA.
Depuis, six d’entre elles ont officiellement lancé leurs programmes. Elles ont des pages Web, elles offrent des services avant et après l’installation des immigrants chez eux et elles organisent régulièrement des activités. Parmi elles, les CFA de Prince Albert (Saskatchewan) et de Cornwall ont donné le coup d’envoi de leurs activités à la fin juin, ce qui marquait la fin de plusieurs mois de préparation et la mise en place d’outils concrets dans leurs régions respectives, ont-elles relaté au Devoir.
Quatre autres communautés, elles, sont encore en phase de préparation : Rivière-Rouge (Manitoba), la région de Restigouche-Ouest (Nouveau-Brunswick), le district de Cochrane (Ontario) et London (Ontario). Officiellement désignées comme CFA il y a un an, elles n’ont toutefois pas encore lancé leurs programmes ni commencé à offrir de services.
Dans chacune de ces communautés, la mise en place d’une équipe, la conclusion de partenariats locaux et la planification des premières activités sont toujours en cours. Les acteurs impliqués affirment vouloir prendre le temps nécessaire pour bâtir des structures solides, capables de soutenir l’intégration francophone sur le long terme. Ils prévoient des lancements très prochainement.Francophonie canadienne
L’annonce d’août dernier s’inscrivait dans l’effort du gouvernement libéral d’encourager l’immigration francophone hors Québec. L’objectif était alors d’octroyer 6 % des résidences permanentes à des personnes dont le français est la première langue officielle. Depuis, cette cible a évolué, Mark Carney ayant notamment lancé en campagne électorale vouloir atteindre 12 % d’immigration francophone hors Québec d’ici 2029. Cet objectif a ensuite été repris par la nouvelle ministre fédérale de l’Immigration, Lena Metlege Diab.
Ces politiques font partie d’une stratégie à long terme visant à stabiliser, voire à faire croître, le poids démographique des communautés francophones en milieu minoritaire, affirme le gouvernement fédéral. Les prochains mois devraient donc montrer si le déploiement des nouvelles CFA suivra le rythme nécessaire à l’atteinte des cibles souhaitées par Ottawa.
