Moins de place pour le Québec? | Le Devoir
2014/08/27 Leave a comment
The challenges of museums and choosing themes and approaches, in this case the Canadian History Museum (formerly Museum of Civilizations) and the shift from a geographic to a thematic approach. We will still see whether this approach works or appears too aligned with the Government’s particular historical and national narratives:
« On a aboli mon poste pour créer un poste pour l’archéologie du Canada central, déplore Yves Monette, ex-conservateur en archéologie du Québec du MCH, un des cinq postes abolis au printemps dernier. Mon expertise, c’est l’archéologie historique, et il n’y a plus personne au musée qui couvre cette période-là pour le Québec. »
En juillet, il avait eu des affectations temporaires. Il travaillait au MCH depuis cinq ans. Un autre poste de conservateur, cette fois en arts décoratifs et ameublement ancien du Québec, celui de Jean-François Blanchette, qui part à la retraite, est éliminé. Deux conservateurs adjoints et un administrateur s’ajoutent à l’attrition.
Parmi les motifs invoqués, on lui a indiqué que ses projets ne cadraient pas dans la nouvelle stratégie de recherche, alors qu’il a lui-même participé à l’élaboration de celle-ci, a défini ses projets en fonction des orientations nouvelles et a toujours reçu des évaluations positives, plaide-t-il.
…. Au MHC, on justifie les mises à pied par une réorganisation du travail en lien avec la nouvelle stratégie de recherche de l’institution développée conjointement avec le Musée canadien de la guerre, qui se décline en neuf orientations regroupées selon trois catégories : signification et mémoire, les premiers peuples et compromis et conflits.
« On a éliminé cinq postes, mais on en a créé cinq nouveaux pour que ça s’arrime à notre nouvelle stratégie de recherche, explique la porte-parole du musée, Patricia Lynch. L’embauche se fait plus selon des critères plus thématiques que géographiques, et on favorise une approche multidisciplinaire chez nos chercheurs. »
Le MCH procède actuellement à l’embauche de deux gestionnaires de la recherche et de trois conservateurs en ethnologie, en histoire autochtone et en sports et loisirs. L’équipe de 33 chercheurs n’est donc pas réduite. Au contraire, parce que le travail de chercheur fera partie des tâches de tous les nouveaux postes, « l’institution élargit ses capacités de recherche », soutient Mme Lynch.