Applies more broadly than to trans:
…Le malaise déborde du cadre des ordres professionnels impliqués pour s’étendre au milieu universitaire. « Soyons francs, le climat qui prévaut dans les milieux universitaires nous inquiète », écrivent les sages. « Loin d’offrir l’espace par excellence au questionnement et à l’organisation d’une délibération ouverte, rationnelle et apaisée, l’université semble plus que jamais exposée aux effets pernicieux de la polarisation. »
Le rapport cite Rachida Azdouz, psychologue et chercheuse affiliée au Laboratoire de recherche en relations interculturelles : « Quand des chercheurs sont considérés comme des “alliés” par leur terrain de prédilection, il leur devient difficile de formuler une pensée indépendante sur les enjeux qu’ils sont censés documenter. » Or, il en va ainsi d’universitaires qui s’affichent à la fois sur les plateaux de télé comme des « experts » de la question trans et, sur leurs sites Web, comme des « alliés » de la cause. Ce n’est plus de la science, mais de la militance.
Une chercheuse a par exemple raconté aux sages qu’elle avait été soumise à des pressions pour supprimer des résultats dans une recherche de façon à occulter les besoins particuliers des femmes de sexe biologique. « J’ai vécu un clash de valeurs, parce que je viens […] d’un univers scientifique, » leur a-t-elle dit.
Le rapport note que « l’intimidation ou la censure ne sont pas le fait d’une majorité, mais d’une minorité ». Force est de constater qu’elle est d’une grande efficacité. « Nous avons entendu des témoignages d’universitaires qui n’ont accepté de nous parler que sous le sceau de la confidentialité, craignant de recevoir des menaces ou de nuire à leur carrière. Nous avions affaire à des personnes posées, reconnues dans leur domaine d’expertise, qui souhaiteraient pouvoir soulever certaines questions ou explorer certains champs de recherche au regard de l’identité de genre. »
Les sages citent cette chercheuse : « La militance ne soutient pas le dialogue, mais l’adhésion à une identité de genre, et s’il n’y a pas adhésion complète, il y a injonction d’endosser l’idéologie. » Un membre d’un groupe de femmes ajoute : « On est arrivé à un stade où les membres ne veulent même plus s’exprimer sur la question. Le problème, c’est la radicalité. Il y en a à chaque bout du spectre. La majorité est entre les deux, mais ce sont les plus radicales qui parlent le plus fort. »
Le traitement infligé par l’OPSQ à une pionnière de la sexologie au Québec doit être le signal d’alarme qui pousse l’État à rétablir l’esprit scientifique lorsque des ordres professionnels cèdent à des arguments militants. Il doit aussi obliger davantage de transparence dans les processus d’enquêtes et de plaintes, qui sont instrumentalisés par des tenants de dogmes pour éteindre en catimini le débat scientifique et la quête, jamais achevée, des meilleurs remèdes.
Source: Chronique | Les gardiens du dogme
…Le malaise déborde du cadre des ordres professionnels impliqués pour s’étendre au milieu universitaire. « Soyons francs, le climat qui prévaut dans les milieux universitaires nous inquiète », écrivent les sages. « Loin d’offrir l’espace par excellence au questionnement et à l’organisation d’une délibération ouverte, rationnelle et apaisée, l’université semble plus que jamais exposée aux effets pernicieux de la polarisation. »
Le rapport cite Rachida Azdouz, psychologue et chercheuse affiliée au Laboratoire de recherche en relations interculturelles : « Quand des chercheurs sont considérés comme des “alliés” par leur terrain de prédilection, il leur devient difficile de formuler une pensée indépendante sur les enjeux qu’ils sont censés documenter. » Or, il en va ainsi d’universitaires qui s’affichent à la fois sur les plateaux de télé comme des « experts » de la question trans et, sur leurs sites Web, comme des « alliés » de la cause. Ce n’est plus de la science, mais de la militance.
Une chercheuse a par exemple raconté aux sages qu’elle avait été soumise à des pressions pour supprimer des résultats dans une recherche de façon à occulter les besoins particuliers des femmes de sexe biologique. « J’ai vécu un clash de valeurs, parce que je viens […] d’un univers scientifique, » leur a-t-elle dit.
Le rapport note que « l’intimidation ou la censure ne sont pas le fait d’une majorité, mais d’une minorité ». Force est de constater qu’elle est d’une grande efficacité. « Nous avons entendu des témoignages d’universitaires qui n’ont accepté de nous parler que sous le sceau de la confidentialité, craignant de recevoir des menaces ou de nuire à leur carrière. Nous avions affaire à des personnes posées, reconnues dans leur domaine d’expertise, qui souhaiteraient pouvoir soulever certaines questions ou explorer certains champs de recherche au regard de l’identité de genre. »
Les sages citent cette chercheuse : « La militance ne soutient pas le dialogue, mais l’adhésion à une identité de genre, et s’il n’y a pas adhésion complète, il y a injonction d’endosser l’idéologie. » Un membre d’un groupe de femmes ajoute : « On est arrivé à un stade où les membres ne veulent même plus s’exprimer sur la question. Le problème, c’est la radicalité. Il y en a à chaque bout du spectre. La majorité est entre les deux, mais ce sont les plus radicales qui parlent le plus fort. »
Le traitement infligé par l’OPSQ à une pionnière de la sexologie au Québec doit être le signal d’alarme qui pousse l’État à rétablir l’esprit scientifique lorsque des ordres professionnels cèdent à des arguments militants. Il doit aussi obliger davantage de transparence dans les processus d’enquêtes et de plaintes, qui sont instrumentalisés par des tenants de dogmes pour éteindre en catimini le débat scientifique et la quête, jamais achevée, des meilleurs remèdes.
Source: Chronique | Les gardiens du dogme
.. The malaise goes beyond the framework of the professional orders involved to extend to the academic environment. “Let’s be honest, the climate that prevails in university circles worries us,” write the wise. “Far from offering the space par excellence to question and organize an open, rational and peaceful deliberation, the university seems more than ever exposed to the pernicious effects of polarization. ”
The report quotes Rachida Azdouz, a psychologist and researcher affiliated with the Research Laboratory in Intercultural Relations: “When researchers are considered “allies” by their favorite field, it becomes difficult for them to formulate an independent thought on the issues they are supposed to document. However, this is the case with academics who display themselves both on TV sets as “experts” on the trans issue and, on their websites, as “allies” of the cause. It is no longer science, but militancy.
For example, a researcher told the wise men that she had been subjected to pressure to remove results in a research in order to hide the special needs of women of biological sex. “I experienced a clash of values, because I come […] from a scientific universe,” she told them.
The report notes that “intimidation or censorship is not the work of a majority, but a minority”. It must be noted that it is highly effective. “We have heard testimonies from academics who have only agreed to speak to us under the seal of confidentiality, fearing threats or harming their careers. We were dealing with people, recognized in their field of expertise, who would like to be able to raise certain questions or explore certain fields of research with regard to gender identity. ”
The wise men quote this researcher: “Activism does not support dialogue, but adherence to a gender identity, and if there is no complete adherence, there is an injunction to endorse ideology. “A member of a group of women adds: “We have reached a stage where members no longer even want to comment on the issue. The problem is radicalism. There are at every end of the spectrum. The majority is between the two, but it is the more radical ones who speak the loudest. ”
The treatment inflicted by the OPHO to a pioneer of sexology in Quebec must be the alarm signal that pushes the state to restore the scientific spirit when professional orders give in to militant arguments. It must also require more transparency in the processes of investigations and complaints, which are exploited by supporters of dogmas to secretly extinguish the scientific debate and the never completed quest for the best remedies.