Les nouvelles cibles d’immigration de Québec alimentent les critiques
2025/11/10 Leave a comment
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Même s’il s’agit du plus généreux des trois scénarios, admettre 45 000 permanents au Québec est « très mauvaise nouvelle » voire une « tragédie » pour les élus de l’opposition, des représentants d’organismes et des gens d’affaire. Avec les nouvelles cibles de Québec, l’obtention d’une résidence permanente pourrait mettre plus de trois décennies dans certaines catégories d’immigration.
« J’ai fait le calcul, on va passer à 36 ans de délais de traitement entre les arriérés et la cible du ministre. Dans la catégorie des réfugiés reconnus, on passe à 12 ans de délais de traitement avec son nouveau plan. Ça n’a aucun sens, c’est complètement déconnecté », a déclaré le député de Québec solidaire, Guillaume Cliche-Rivard.
Le député libéral de l’Acadie André A. Morin a pour sa part dit trouver « inhumain » les longs délais, notamment pour la réunification familiale. Ceux-ci pourraient être de 4 ans au minimum, puisque l’inventaire est de 42 000 dossiers et que le plan de Québec propose d’en admettre 10 000 par année. « Avec ces seuils [de 45 000] on évite la catastrophe, mais on est loin d’être sortis de l’auberge », a-t-il soutenu. « Le gouvernement n’a pas écouté, il a fait fausse route. »La Table de concertation des organismes au service des réfugiés et immigrants (TCRI) croit pour sa part que les délais de la nouvelle planification pluriannuelle 2026-2029 qui vient d’être rendue publique par le gouvernement est une « tragédie » sur le plan des délais. « C’est complètement inacceptable. Ce n’est pas [avec de tels délais] que les personnes vont s’intégrer et mener une vie normale. On parle de milliers de personnes qui vont attendre. Ça aura un impact sociétal d’avoir autant de gens dans des statuts précaires », a dit son directeur Stephan Reichhold.
Dans l’opposition, seul le Parti québécois a exprimé une vue contraire, indiquant qu’il fallait plutôt diminuer les cibles d’immigration permanente à 35 000. Le député péquiste d’Arthabaska, Alex Boissonneault, n’est pas d’avis que son scénario pourrait mettre à mal l’économie dans les régions. « L’immigration ne règle pas la pénurie de main-d’œuvre. C’est la même chose pour les entreprises en région et même, souvent, ça peut exacerber le problème parce que ces gens-là qui viennent en grand nombre avec leurs conjoints, leurs conjointes, avec les enfants, vont consommer aussi des biens et des services », a-t-il dit….
Source: Les nouvelles cibles d’immigration de Québec alimentent les critiques
Even if this is the most generous of the three scenarios, admitting 45,000 permanent employees in Quebec is “very bad news” or even “tragic” for opposition elected officials, representatives of organizations and business people. With Quebec City’s new targets, obtaining permanent residence could take more than three decades in certain immigration categories.
“I did the math, we will go to 36 years of processing time between the arrears and the minister’s target. In the category of recognized refugees, it goes to 12 years of processing time with its new plan. It doesn’t make any sense, it’s completely disconnected, “said Québec solidaire MP Guillaume Cliche-Rivard.
The Liberal MP of Acadie André A. Morin, for his part, said he found long delays “inhumane”, especially for family reunification. These could be at least 4 years, since the inventory is 42,000 files and the Quebec City plan proposes to admit 10,000 per year. “With these thresholds [of 45,000] we avoid disaster, but we are far from being out of the hostel,” he said. “The government didn’t listen, it went the wrong way. ”
The Consultation Table of Organizations for Refugees and Immigrants (TCRI) believes for its part that the deadlines of the new multi-year planning 2026-2029 that has just been made public by the government are a “tragedy” in terms of deadlines. “This is completely unacceptable. It is not [with such delays] that people will integrate and lead a normal life. We are talking about thousands of people who will wait. It will have a societal impact to have so many people in precarious statuses, “said its director Stephan Reichhold.
In the opposition, only the Parti Québécois expressed a contrary view, indicating that it was better to reduce the permanent immigration targets to 35,000. The Péquista MP for Arthabaska, Alex Boissonneault, is not of the opinion that his scenario could damage the economy in the regions. “Immigration does not solve the labor shortage. It’s the same for companies in the region and even, often, it can exacerbate the problem because these people who come in large numbers with their spouses, their spouses, with children, will also consume goods and services,” he said….
