Lisée | Féminisme viril: On reactions to “disappearing” reference to women
2024/11/05 Leave a comment
My favourites example is pregnant people rather than pregnant women:
…Ce n’est pas son propos, j’en conviens, et ça ne le rend pas moins pertinent. Car en parallèle de ce progrès fulgurant, des forces venues du volet masculin de la planète et prenant les atours du progressisme tentent de faire subir recul sur recul à un certain nombre d’acquis féminins durement gagnés.
Sophie tient un compte précis du nombre de fois où, par dérive intellectuelle ou par simple volonté d’être dans le vent, des organismes de l’État ou de la société civile ont voulu faire disparaître le mot « femme » du vocabulaire, ici et ailleurs, y compris les mots vagin, clitoris, même sein ! Au nom de l’inclusion du 0,75 % de la population qui s’auto-exclut des deux genres, il faudrait biffer les mentions de l’existence de la moitié des 99,25 % restants. Un peu comme si on interdisait à Justin Trudeau de dire « Canadiens, Canadiennes », car il est certain qu’il y a toujours un ou deux touristes dans l’auditoire. Elle note par exemple qu’il ne sera plus possible de suivre l’évolution du nombre de femmes au Collège des médecins, car leurs questionnaires ont changé pour donner, non deux choix de genre, mais 14 (14 !).Une poignée d’insurgés
On pourrait lui répliquer que plusieurs des cas locaux et recensés ont été battus en brèche à cause de la réaction provoquée dans l’espace public par des femmes (et des hommes) qui réprouvent ces dérives. Justement. Si ces réactions existent, c’est que Sophie Durocher et quelques autres se sont donné le rôle de dire non. De faire de la « pédagogie de combat », selon l’expression de l’admirable Française Caroline Fourest, ou du « féminisme viril », selon celle de Sophie.
Ces interventions portent leurs fruits. Je me hasarde à penser qu’en Occident, ces dérives auront connu leur apogée entre 2020 et 2023 — et qu’elles sont désormais sinon en retrait, ou du moins sur la défensive. C’est davantage le cas au Québec qu’ailleurs, ce coin de continent que j’aime appeler la République du bon sens. Martine Biron a été prompte à refuser que le mot « femme » disparaisse du Code civil. Elle a été appuyée même par Québec solidaire. C’est un signe. Le refus d’accepter que les Montréalaises soient représentées par une femme voilée dans une image d’accueil à l’hôtel de ville s’est rendu à Valérie Plante, qui y a donné droit. C’en est un autre.Ces victoires ne sont pas arrivées seules. Il a fallu qu’à la manière de Sophie Durocher, des citoyens s’insurgent contre ce qui s’installait comme une nouvelle façon d’être, présentée comme moderne et inclusive, alors que leur effet combiné, voulu ou non, réduisait l’espace que les femmes avaient acquis. Pour mener ce combat, il fallait accepter d’être exclu, pendant cet instant où la bêtise semblait dominante, du club des gens bien, du réseau de l’élite et du progrès.
C’est plus ardu que vous ne le pensez. On trouve moins de volontaires pour mener ces combats que de partisans du confort bien-pensant. C’est pourquoi on ne demande jamais, sur ces questions, où est Sophie Durocher ? Elle est toujours là, au front.
Source: Lisée | Féminisme viril
… That’s not his point, I agree, and that doesn’t make him less relevant. Because in parallel with this meteoric progress, forces coming from the male component of the planet and taking the guise of progressivism are trying to subject a number of hard-won female achievements to back and retreat.
Sophie keeps a precise account of the number of times that, out of intellectual drift or out of a simple desire to be in the wind, state or civil society organizations wanted to make the word “woman” disappear from the vocabulary, here and elsewhere, including the words vagina, clitoris, same breast! In the name of the inclusion of 0.75% of the population who self-exclude themselves from both genders, mentions of the existence of half of the remaining 99.25% should be deleted. A bit like forbidding Justin Trudeau to say “Canadians, Canadians”, because it is certain that there are always one or two tourists in the audience. She notes, for example, that it will no longer be possible to follow the evolution of the number of women at the College of Physicians, because their questionnaires have changed to give, not two gender choices, but 14 (14!).
A handful of insurgents
It could be said to him that several of the local and registered cases were defeated because of the reaction in public space by women (and men) who disapprove of these excesses. Precisely. If these reactions exist, it is because Sophie Durocher and a few others have given themselves the role of saying no. To do “combat pedagogy”, according to the expression of the admirable French Caroline Fourest, or “virile feminism”, according to Sophie’s.
These interventions are bearing fruit. I venture to think that in the West, these drifts will have reached their peak between 2020 and 2023 – and that they are now if not in retreat, or at least on the defensive. This is more the case in Quebec than elsewhere, this piece of the continent that I like to call the Republic of common sense. Martine Biron was quick to refuse to have the word “woman” disappear from the Civil Code. She was even supported by Québec solidaire. It’s a sign. The refusal to accept that Montrealers be represented by a veiled woman in a welcome image at City Hall went to Valérie Plante, who gave it the right. It’s another one.
These victories did not come alone. It was necessary that, in the manner of Sophie Durocher, citizens rebelled against what was being installed as a new way of being, presented as modern and inclusive, while their combined effect, wanted or not, reduced the space that women had acquired. To lead this fight, it was necessary to accept to be excluded, during this moment when stupidity seemed dominant, from the club of good people, from the elite network and progress.
It’s harder than you think. There are fewer volunteers to lead these fights than supporters of well-thinking comfort. That’s why we never ask, on these questions, where is Sophie Durocher? She’s still there, at the front.
