Weil répugne à abaisser l’exigence du français pour satisfaire le patronat | Le Devoir
2016/02/11 Leave a comment
The debate over French language competency required for immigrants in Québec continues, with employers arguing for greater flexibility with respect to those with wanted skills:
La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, a voulu, mardi, prendre ses distances du patronat, qui voit dans la réforme de la Loi sur l’immigration une chance de réduire les exigences linguistiques pour les immigrants dont les qualifications sont recherchées.
« Je n’ai jamais confirmé cette orientation, bien au contraire », a lancé Kathleen Weil à la présidente de la CSQ, Louise Chabot, qui prenait part aux consultations en commission parlementaire sur le projet 77 qui propose une refonte de la Loi sur l’immigration.
« Je n’ai jamais évoqué que je partageais l’opinion de ceux qui disent qu’on viendrait réduire les critères de sélection, d’une part, pour ensuite augmenter le niveau de francisation en milieu de travail », a indiqué la ministre. Elle doit déposer sous peu une nouvelle politique d’immigration qui devrait révéler les véritables intentions du gouvernement Couillard en la matière.
La semaine dernière, Michel Leblanc, de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, ainsi qu’Éric Tétrault, des Manufacturiers et exportateurs du Québec, sont venus réclamer au gouvernement qu’il permette aux employeurs d’embaucher des travailleurs immigrants qui ne parlent pas français pour combler des postes spécialisés qui font l’objet de pénuries, quitte à ce qu’ils apprennent le français sur les lieux de travail.
La ministre a soutenu au Devoir qu’il était possible de recruter des candidats à l’immigration qui connaissent le français tout en répondant aux besoins précis du marché du travail. « On est capable de faire les deux », a-t-elle dit.
Louise Chabot s’est inquiétée de « l’obsession » de l’adéquation entre la formation des immigrants et le marché du travail. Selon la chef syndicale, la politique d’immigration ne peut pas seulement être axée sur les besoins ponctuels des entreprises en main-d’oeuvre. « Par les témoignages qu’on entend du patronat, jusqu’à maintenant, le français semble être un “nice to have” et non pas une condition importante dans l’ensemble des critères », a-t-elle dit aux journalistes.
Source: Weil répugne à abaisser l’exigence du français pour satisfaire le patronat | Le Devoir
