Saunders: Mexico and Canada fell apart over migration. Could it bring us back together?

While regular pathways for workers are preferable to irregular ones, don’t think eliminating visitor visa requirements is the right way to go. Invites perceived abuse and thus contributes to less support for immigration compared to work visas (which of course can also be abused):

…Mr. Carney’s “nation-building” agenda – the accelerated construction of millions of homes and transportation and energy infrastructure projects – will require unprecedented numbers of skilled-trades and construction workers, many from abroad. It’s an opportunity to forge a migration co-operation agreement with Mexico that could provide the incentives and processes needed to restore visa-free travel. 

The G7, given the elephant in the room, is probably not the place to start mending this rift. But the two heads of government should meet soon, and in person, to restore both human mobility and political cooperation between two countries that have more in common with each other than with the untamed animal lying between them.

Source: Mexico and Canada fell apart over migration. Could it bring us back together?

Vastel: Les prévisibles répercussions d’une volte-face irréfléchie [removal Mexican visa requirement]

Indeed:

Le résultat était prévisible. Le gouvernement de Justin Trudeau en avait été prévenu. Le premier ministre s’est néanmoins entêté, dès son arrivée au pouvoir, à lever l’obligation de visas imposée par son prédécesseur aux ressortissants mexicains. Et le Canada peine aujourd’hui, inéluctablement, à gérer l’explosion de leurs arrivées et des demandes d’asile, qui aurait pu être évitée, n’eût été l’acharnement politique du premier ministre au détriment de la bonne politique publique.

Le mois dernier, Radio-Canada nous apprenait qu’Ottawa ouvre désormais la porte à un retour sur cette décision mal avisée. Une sage volte-face, si elle se confirme. Car rien ne justifiait d’éliminer en 2016 l’imposition de visas aux voyageurs du Mexique, hormis la volonté de Justin Trudeau d’honorer une promesse électorale, de démanteler du même coup l’héritage de son prédécesseur conservateur et de tenter, sitôt élu, de se forger une réputation sur la scène internationale.

Les fonctionnaires fédéraux avaient même averti les troupes de Justin Trudeau des risques d’un tel amendement à sa politique d’immigration : que des ressortissants d’autres pays se munissent de faux passeports du Mexique pour pouvoir entrer librement au Canada, que des membres du crime organisé se faufilent pour s’installer au pays et que les demandes d’asile injustifiées se multiplient. Sept ans plus tard, voilà précisément ce que constatent les autorités canadiennes, ont révélé une série de reportages de Radio-Canada l’automne dernier. C’est à croire que M. Trudeau aurait mieux fait de se fier à l’expertise de la fonction publique fédérale plutôt qu’à sa simple volonté politique. Quelle idée saugrenue.

L’ancien premier ministre Stephen Harper avait imposé en 2009, au grand mécontentement du Mexique, l’obligation pour ses ressortissants d’obtenir un visa pour voyager au Canada. Le nombre de demandes d’asile présentées par des Mexicains à leur arrivée en sol canadien atteignait alors des records (9500 pour la seule année 2009), après avoir presque triplé au cours des trois années précédentes. L’effet a été immédiat, et ces demandes ont chuté pour ne se chiffrer cinq ans plus tard qu’à 90.

Mais aussitôt le visa remplacé par une simple autorisation de voyage électronique, la tendance s’est inéluctablement inversée. En 2022, à la suite de la réouverture complète post-pandémie des frontières, près de 8000 ressortissants mexicains ont demandé le statut de réfugié aux douanes aéroportuaires canadiennes entre les mois de janvier et octobre — dont 82 % à l’aéroport international de Montréal. Malgré tout, le gouvernement Trudeau — qui avait laissé entendre en 2016, pour apaiser les craintes soulevées par ses propres fonctionnaires, qu’il plafonnerait l’arrivée de migrants mexicains à 3500 par année — refusait alors toujours d’adapter sa politique d’accueil.

Au cours des neuf premiers mois de 2023, ce chiffre aurait atteint 17 500 demandes. Or, à peine 30 % de celles-ci sont acceptées en moyenne. L’arrivée d’un visa, en 2009, avait fait chuter de 85 % le nombre de fausses demandes présentées.

Le Québec s’inquiète depuis l’an dernier de ce nouveau flux d’arrivées par avion, qui ne sont pas équivalentes au nombre d’entrées irrégulières du chemin Roxham, fermé en mars dernier, mais qui se font encore de façon disproportionnée à Montréal. Les États-Unis sont venus ajouter leur voix, constatant que l’entrée irrégulière de Mexicains sur leur territoire, bien que bien moindre par leur frontière nord, avait plus que quadruplé entre 2015 et 2023 (plus de 4800 arrestations l’an dernier).

Pendant que le gouvernement de François Legault attend toujours qu’Ottawa acquiesce à sa demande de remboursement pour l’accueil quasi exclusif de migrants sur son territoire, les doléances des Américains, elles, ont visiblement davantage convaincu le gouvernement canadien que le statu quo était intenable. La sourde oreille réservée au Québec s’est avérée tout ouïe pour Washington.

Il est désormais à souhaiter que le gouvernement Trudeau mûrisse rapidement sa réflexion et admette enfin son erreur. La précarité économique et l’instabilité sécuritaire qui sévissent au Mexique ne permettent pas — et n’ont malheureusement jamais permis depuis 10 ans — une porte ouverte et sans contrôle à ses ressortissants. La liaison aérienne Mexico-Montréal ne peut devenir une passoire, aux répercussions largement documentées ces derniers mois.

Le Québec, d’abord, s’en trouve à accueillir un nombre de demandeurs d’asile de plus en plus difficile à gérer pour ses services publics. Et c’est l’intégrité du système d’immigration canadien qui risque d’être fragilisée. Cette volte-face arbitraire, qui n’a jamais eu lieu d’être, doit maintenant une fois pour toutes être à son tour renversée.

Source: Les prévisibles répercussions d’une volte-face irréfléchie

U.S. asks Canada to reimpose visa requirements for Mexico to stem surge of crossings at northern border

Request was bound to happen:

The Biden administration has been asking Ottawa to consider reimposing visa requirements for Mexican nationals visiting Canada, CBC News has learned.

At issue is the sharp increase in illegal crossings from Canada into the United States: Mexicans don’t need a visa to travel to Canada, while the U.S. requires a visa for Mexicans to enter. American border officials say some Mexican nationals are using Canada’s visa-free rule to fly into the country and then cross south illegally into America.

The Conservative government under Stephen Harper created a visa requirement in 2009 for Mexicans to stem the flow of asylum claims from Mexico. The Trudeau government relaxed it in 2016.

Source: U.S. asks Canada to reimpose visa requirements for Mexico to stem surge of crossings at northern border

Falconer: Report says Canada should loosen visa requirements to allow more Ukrainian refugees

Of note. But should this be an addition to current levels or at the expense of economic or family class? Or to fulfill some of the labour demand currently being filled by Temporary Foreign Workers? And would waiving the visa requirement create pressures to do the same for other refugees?

A new report says Canada needs to change its federal visa policy to speed up the admission of Ukrainian refugees, which has slowed to a trickle.

The study by the University of Calgary’s School of Public Policy released Thursday says that compared to other countries, Canada has received a small number of the millions of Ukrainians who have been displaced since Russia invaded the eastern European country in February.

“Applications by Ukrainians are starting to far outstrip the number that are being granted by the Canadian government and we don’t even have a really clear picture of how many Ukrainians are coming into the country,” said author Robert Falconer.

Statistics show the Canada-Ukraine Authorization for Emergency Travel (CUAET) program, which expedites visas and temporary residency permits for Ukrainians and their families, isn’t enough, he said.

As of June 22, there were approximately 190,000 Ukrainians with pending applications to come to Canada, up from 140,000 about one month earlier.

Falconer said the program, requiring those arriving to have visas, is to blame for Canada lagging behind other countries — most notably Ireland, which has waived its visa requirement.

“One of the objections within the committee in Parliament was if we let Ukrainians in, then Russian spies would use that to infiltrate the system,” he said.

“Russian espionage does exist, but the refugee channel is one of the more inefficient ways to try and infiltrate a Russian spy into the country.”

Falconer said federal law enforcement and intelligence agencies, with proper resources, would be able to manage security risks involving the visa process. He recommends Canada adopt the Irish model or another option to do visa checks once people arrive.

“If we’re not doing the Irish model, I would say we do what’s called the on-arrival model, which is what a lot of countries do. When you arrive at the airport, you have to wait for a small period while the government officials run the security checks,” Falconer said.

“You do some risk assessments and can probably vet that eight-year-old kid who is probably not a Russian spy whereas an unaccompanied male in their mid-20s … you might hold them while you process the background check and let them into the country. Let them get here to safety first and then process them from there.”

Falconer said an overwhelming number of Canadians support bringing in a high number of Ukrainian refugees and our country has the highest percentage of people of Ukrainian descent next to Ukraine and Russia.

The report says Canada and the United Kingdom have similar processes for the admission of Ukrainian refugees and the numbers are comparable.

It says about 13 times the number of Ukrainian refugees per capita arrived in Ireland than in the United Kingdom during the first two months of the invasion.

Falconer said the findings of the report are to be forwarded to the federal government, but he isn’t sure whether it would result in a loosening of the requirements.

“I think they’re probably aware. I think they are very, very, very concerned — less with Ukrainians and more with how the overall immigration file is going generally.”

Source: Report says Canada should loosen visa requirements to allow more Ukrainian refugees