Sadly accurate:
« Nous aurons une annonce en septembre tel que promis, a-t-il dit dans une séance publique du cabinet Trump. Nous avons découvert que des interventions, certaines interventions causent clairement presque certainement l’autisme. »
Ce n’est pas une mince déclaration. L’autisme fait l’objet de recherches depuis des dizaines d’années. Les causes, disent les chercheurs, sont multiples. Génétiques, environnementales…
Et voilà qu’en cinq mois, des « recherches » commandées par Kennedy seraient parvenues à une percée spectaculaire.
On sait que Kennedy a déjà comparé la vaccination des enfants aux expériences menées par les nazis. On l’a vu souvent prétendre faussement que l’autisme est causé par les vaccins. On peut donc parier que les « interventions » dont il parle, et qui causent « clairement presque certainement » l’autisme, seront… les vaccins.
Le « chercheur » à l’origine de la théorie des vaccins causant l’autisme, le médecin britannique Andrew Wakefield, a été radié de son ordre professionnel. Hélas, son « étude » frauduleuse a été publiée dans The Lancet, et continue à circuler chez les antivax.
La preuve a depuis été faite et refaite qu’il n’y a aucun lien entre la vaccination et l’autisme.
Quand RFK était une simple célébrité, il causait déjà beaucoup de tort en répandant des faussetés scientifiques, de la pseudoscience et des théories du complot.
Mais maintenant, le président a nommé ce « sceptique » des vaccins, pour ne pas dire cet antivax, à la tête de la Santé. Le Sénat a confirmé sa nomination. Ce ne sont plus des opinions, qu’il émet. Ce sont des décisions.
Et parmi celles-ci, il y a le congédiement mercredi de la Dre Susan Monarez, qui venait tout juste d’être confirmée dans ses fonctions de directrice de la Santé publique, à la tête des Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
Le motif ? « Insubordination ». La Dre Monarez avait simplement rappelé à RFK que les nouvelles directives sur la vaccination ne correspondaient pas aux données scientifiques. Le secrétaire a en effet décidé qu’il n’y aurait de vaccination contre la COVID-19 que pour les personnes âgées. Basé sur quoi ? Ses propres avis. Car en juin, Kennedy a foutu à la porte tous les membres du comité de consultation sur la vaccination.
De fait, les CDC ont perdu « des milliers » d’employés et la moitié de leur budget. Certains de leurs meilleurs experts en matière de maladies contagieuses sont partis.
Les États-Unis ont aussi coupé les ponts avec l’Organisation mondiale de la santé. Annulé des contrats de recherche à hauteur de 500 millions sur la technologie de l’ARN messager. En plus de comprimer massivement les budgets de recherche et les fonds universitaires. Ce n’est pas pour rien que 75 % des chercheurs américains (sondage de Nature) disent vouloir trouver du boulot à l’étranger.
Ça ne change rien pour l’instant. Mais la capacité du pays à faire face à une épidémie, une pandémie, une crise sanitaire est sérieusement affectée. Comme les États-Unis ont été un leader mondial en la matière, cela touche le monde entier. Sans parler des risques de contagion idéologique et de contagion tout court.
Ça ne change rien pour l’instant, mais il y aura des morts.
Le démantèlement de la Santé publique américaine s’ajoute à toutes les attaques frontales contre la science. Et jusqu’à la collecte de données.
La destruction volontaire de deux satellites parfaitement fonctionnels qui mesurent le taux de CO2 dans l’atmosphère s’inscrit dans le même superbe projet de rendre aux États-Unis sa grandeur par l’accroissement de l’ignorance.
Quand il a écrit The Assault on Reason (La raison assiégée), en 2007, Al Gore se plaignait de la dégradation du débat public, dominé par des émotions aux dépens des faits. Il n’avait pas imaginé qu’un jour, un président congédierait la patronne du bureau des statistiques du travail parce qu’il n’aimait pas ses données.
Même les plus grands pourfendeurs républicains du « gros gouvernement » n’ont pas voulu éradiquer les données ou nommer volontairement des super-incompétents dans des postes clés.
Le plus consternant est évidemment l’aplaventrisme du Congrès. Le sénateur républicain Bill Cassidy a déclaré jeudi qu’il veut maintenant « superviser » les CDC, vu le bordel actuel.
Ce même sénateur, un médecin, avait fait semblant d’hésiter à confirmer la nomination de RFK à la santé, vu ses déclarations sur les vaccins. Il a longuement expliqué à quel point les vaccins sauvent des vies. Mais à la fin, bien entendu, il a voté pour sa confirmation. Si une personne aurait dû savoir ce qui se tramait, c’est bien lui. Et pourtant, il a ouvert toutes grandes les portes du labo aux idéologues de RFK pour qu’ils le saccagent.
Ce n’est même plus au nom d’une volonté de « réforme » des institutions scientifiques que tout cela est entrepris. Les CDC comme les universités comme tout le gouvernement méritent des réformes et des ménages périodiques, bien entendu.
Ce à quoi on assiste, c’est carrément la destruction de ces institutions qui ont été des références d’excellence en sciences de la santé, en sciences naturelles, en économie, etc.
On a déjà prétendu que John F. Kennedy s’était entouré des meilleurs. « The Best and the Brightest. »
Aujourd’hui, c’est à la moronisation de ce grand pays qu’on assiste.
Source: La moronisation des États-Unis
“We will have an announcement in September as promised,” he said in a public session of the Trump cabinet. We have discovered that interventions, certain interventions clearly almost certainly cause autism. ”
This is not a small statement. Autism has been the subject of research for decades. The causes, the researchers say, are multiple. Genetic, environmental…
And now in five months, “research” commissioned by Kennedy would have reached a spectacular breakthrough.
It is known that Kennedy has already compared the vaccination of children to the experiments conducted by the Nazis. We have often seen him falsely claim that autism is caused by vaccines. We can therefore bet that the “interventions” he is talking about, and which “clearly almost certainly” cause autism, will be… vaccines.
The “researcher” behind the theory of autism-causing vaccines, British physician Andrew Wakefield, has been removed from his professional order. Alas, his fraudulent “study” was published in The Lancet, and continues to circulate among anti-vax.
Proof has since been made and redone that there is no link between vaccination and autism.
When RFK was a simple celebrity, he was already causing a lot of harm by spreading scientific falsehoods, pseudoscience and conspiracy theories.
But now, the president has named this “skeptic” of vaccines, not to say this anti-vax, at the head of Health. The Senate confirmed his appointment. These are no longer opinions, which he expresses. These are decisions.
And among these is the dismissal on Wednesday of Dr. Susan Monarez, who had just been confirmed as Director of Public Health, at the head of the Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
The reason? “Insubordination”. Dr. Monarez had simply reminded RFK that the new vaccination guidelines did not correspond to the scientific data. The secretary has indeed decided that there would only be vaccination against COVID-19 for the elderly. Based on what? His own opinions. Because in June, Kennedy kicked out all the members of the vaccination consultation committee.
In fact, the CDC has lost “thousands” of employees and half of their budget. Some of their best infectious disease experts are gone.
The United States has also cut ties with the World Health Organization. Cancelled 500 million research contracts on messenger RNA technology. In addition to massively compressing research budgets and university funds. It is not for nothing that 75% of American researchers (Nature survey) say they want to find a job abroad.
It doesn’t change anything for now. But the country’s ability to deal with an epidemic, a pandemic, a health crisis is seriously affected. As the United States has been a world leader in this area, it affects the whole world. Not to mention the risks of ideological contagion and contagion altogether.
It doesn’t change anything for now, but there will be deaths.
The dismantling of American Public Health is in addition to all the frontal attacks against science. And up to data collection.
The voluntary destruction of two perfectly functional satellites that measure the level of CO2 in the atmosphere is part of the same superb project to restore the greatness to the United States by increasing ignorance.
When he wrote The Assault on Reason, in 2007, Al Gore complained of the degradation of public debate, dominated by emotions at the expense of facts. He had not imagined that one day a president would fire the boss of the labor statistics office because he did not like her data.
Even the biggest Republican slitters of the “big government” did not want to eradicate the data or voluntarily appoint super-incompetents in key positions.
The most appalling thing is obviously the aplaventrism of the Congress. Republican Senator Bill Cassidy said Thursday that he now wants to “supervise” the CDC, given the current mess.
This same senator, a doctor, had pretended to be hesitant to confirm the appointment of RFK to health, given his statements on vaccines. He explained at length how vaccines save lives. But in the end, of course, he voted for his confirmation. If a person should have known what was brewing, it was him. And yet, he opened the doors of the laboratory wide to RFK ideologists so that they could vandalish him.
It is no longer even in the name of a desire to “reform” scientific institutions that all this is undertaken. The CDC as well as the universities as the whole government deserve reforms and periodic households, of course.
What we are witnessing is the destruction of these institutions that have been references of excellence in health sciences, natural sciences, economics, etc.
It has already been claimed that John F. Kennedy had surrounded himself with the best. “The Best and the Brightest. ”
Today, we are witnessing the moronization of this great country.