Tremblay | Et si la question des réfugiés devenait l’enjeu principal des élections?

Likely not going to happen, as is the case with so many non-Trump tariff etc issues:

…Rappelons qu’en plus des Haïtiens, un très grand nombre de Vénézuéliens et de migrants latino-américains seraient également dans la mire des États-Unis. Le président américain estime le nombre total des « illégaux » à 8 millions. Combien le Canada peut-il en accueillir ? Bien malin celui qui peut répondre à cette question.

Pierre Poilievre a répondu que le Canada devait accueillir les « vrais demandeurs d’asile ». Le Bloc exige, lui, une meilleure répartition de ces réfugiés à travers le pays. Mark Carney affirme impérativement qu’il les renverrait d’où ils arrivent, c’est-à-dire aux États-Unis. Rappelons que l’Entente sur les tiers pays sûrs permet de refouler les demandeurs d’asile qui proviennent des États-Unis. Mais nos voisins sont-ils encore un pays sûr ?

Voici une belle occasion pour les conservateurs et pour le Bloc québécois. Une bonne réponse à la crise migratoire pourrait déterminer l’issue des élections, autant sinon plus que la réponse aux menaces tarifaires. Pierre Poilievre pourrait ici regagner tous les précieux points perdus depuis l’arrivée de Mark Carney en se montrant ferme dans cette crise humanitaire et en rappelant que la crise migratoire est véritablement une crise de la vision libérale de ce pays que Justin Trudeau qualifiait, il n’y a pas si longtemps, de « premier État postnational de la planète ». Le chef conservateur pourrait même s’imposer comme l’homme fort capable à la fois de protéger le Canada et de résister à Trump.

Le Bloc a de son côté l’occasion de revenir dans la mêlée pour défendre les intérêts du Québec qui ont été particulièrement malmenés par la gestion migratoire du gouvernement Trudeau. Quant à Mark Carney, il faut se poser cette question à plusieurs dizaines, voire à plusieurs centaines, de milliards de dollars : pourra-t-il continuer à cacher le bilan libéral, surtout en matière d’immigration et de logement, alors qu’une nouvelle crise migratoire s’annonce ? Quelle crédibilité auront les libéraux pour nous convaincre qu’ils seront les meilleurs pour freiner l’afflux de réfugiés après des années de déni et de laxisme éhontés en la matière ?

Qui a dit que la campagne électorale était déjà terminée ?

Source: Idées | Et si la question des réfugiés devenait l’enjeu principal des élections?

… Recall that in addition to Haitians, a very large number of Venezuelans and Latin American migrants would also be in the sights of the United States. The American president estimates the total number of “illegals” at 8 million. How many can Canada accommodate? Very smart who can answer this question.

Pierre Poilievre replied that Canada should welcome the “real asylum seekers”. The Bloc demands a better distribution of these refugees across the country. Mark Carney imperatively states that he would send them back to where they arrive, that is, to the United States. Recall that the Agreement on Safe Third Countries makes it possible to push back asylum seekers who come from the United States. But are our neighbors still a safe country?

This is a great opportunity for the Conservatives and for the Bloc Québécois. A good response to the migration crisis could determine the outcome of the elections, as much if not more than the response to tariff threats. Pierre Poilievre could here regain all the precious points lost since the arrival of Mark Carney by being firm in this humanitarian crisis and recalling that the migration crisis is truly a crisis of the liberal vision of this country that Justin Trudeau described, not so long ago, as “the first post-national state on the planet”. The conservative leader could even establish himself as the strong man capable of both protecting Canada and resisting Trump.

The Bloc, for its part, has the opportunity to return to the fray to defend Quebec’s interests, which have been particularly mistreated by the Trudeau government’s migration management. As for Mark Carney, we must ask himself this question at several tens, even several hundred, of billions of dollars: will he be able to continue to hide the liberal balance sheet, especially in terms of immigration and housing, while a new migration crisis is announced? What credibility will the Liberals have to convince us that they will be the best at curbing the influx of refugees after years of shameless denial and laxity in this area?

Who said the election campaign was already over?