Bloc Québécois: Citizenship

Nice try, exclusive federal jurisdiction unlike immigration which is shared:

Leader YVES-FRANÇOIS BLANCHET pledged to introduce a bill that would require immigrants to demonstrate an adequate knowledge of French in order to obtain Canadian citizenship from Quebec. At the moment, knowledge of either official language will suffice. 

Blanchet’s proposed law would also require that the citizenship test be conducted in French only in Quebec, and increase the age above which an individual is exempt from the language requirement for citizenship from 55 to 65.

The Bloc may run into some resistance should it pursue this legal change when the next government is formed, if for no other reason than the fact that it implies that one can obtain Canadian citizenship “à partir du Québec”—from the province of Quebec. 

Quebec cannot grant Canadian citizenship, only the Government of Canada can. A federal government that agrees to devolve that authority to a province, by setting different rules depending on where the citizenship applications are processed, would be giving up a serious chunk of sovereignty. 

Source: Bloc Québécois: Citizenship

David | Le multiculturalisme financier, Clark: The Bloc’s fake freakout over halal mortgages is ridiculous

Starting with on cue, commentary in Le Devoir and Bloc “outrage” in Parliament:

Paul St-Pierre Plamondon a sans doute péché par anachronisme quand il a dénoncé « une action concertée pour nous effacer ». En revanche, il faut reconnaître au gouvernement Trudeau un remarquable talent pour la provocation.

Après son offensive prébudgétaire dans les champs de compétence des provinces, le budget lui-même contenait une autre trouvaille : la possibilité d’introduire les « hypothèques islamiques » dans le système bancaire canadien.

Il ne suffisait pas qu’Ottawa se prépare à appuyer la contestation de la Loi sur la laïcité de l’État devant la Cour suprême ; il lui fallait aussi agiter ce chiffon rouge devant le taureau. Après tout, si la religion peut avoir sa place dans les institutions publiques, pourquoi pas dans les banques, n’est-ce pas ?

Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement Legault n’a pas tardé à réagir. « Nous sommes clairement mal à l’aise avec cette idée », a déclaré le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge. « Traiter différemment, d’un point de vue bancaire, les personnes selon leurs croyances religieuses est en contradiction des choix qu’a faits le Québec. » La laïcité est un des rares sujets sur lesquels la Coalition avenir Québec peut encore espérer rallier une majorité de Québécois.

Sans surprise, le Parti québécois a aussi signifié son opposition, mais le Parti libéral et Québec solidaire (QS), tous deux opposés à la loi 21, sont manifestement embarrassés. « Nous allons prendre le temps d’étudier l’enjeu avant de nous prononcer », a déclaré le député libéral de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, tandis que QS préfère attendre de voir si le gouvernement Trudeau décidera d’aller de l’avant lors de la mise à jour économique de l’automne prochain. Et prier pour qu’il se ravise.

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Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a dénoncé ce qui constituerait à ses yeux « un dangereux précédent », qui serait créé pour des raisons purement « clientélistes » par un gouvernement cherchant à « racoler le vote de la minorité musulmane canadienne et québécoise ».

Les hypothèques islamiques ou « halal », qui remplacent le paiement d’intérêts par d’autres formes de frais, ne font pas l’unanimité au sein même de la communauté musulmane, qui en débat depuis des années. En 2009, le groupe saoudien AlBassam House avait demandé au gouvernement Harper l’autorisation d’ouvrir une première banque offrant ce service au Canada, ce que ne permet pas la loi.

Après avoir longuement examiné la question, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) avait écarté cette possibilité qui n’intéresse encore aucune des grandes banques. Ceux qui souhaitent contracter une hypothèque de type halal conforme à la charia peuvent s’adresser à des coopératives musulmanes.

Un des opposants les plus acharnés à ce sujet, que le Bloc québécois a pris à témoin, est Tarek Fatah, fondateur du Congrès musulman du Canada, à ne pas confondre avec le Conseil national des musulmans canadiens, vivement opposé à la loi 21.

Ce journaliste d’origine pakistanaise, qui a eu une carrière passablement mouvementée, a notamment milité pour le Nouveau Parti démocratique, dont il a claqué la porte parce qu’il le jugeait trop accueillant pour les islamistes.

Déjà, il y a quinze ans, il s’était réjoui du rejet des hypothèques islamistes par la SCHL. « Cela cible des musulmans vulnérables et marginalisés, à qui l’on dit que, s’ils font affaire à des non-musulmans, ils iront en enfer. C’est comme l’Église catholique du XIIIe siècle », disait-il.

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Au reste, comme dans le cas du port du voile, l’interdiction de l’intérêt résulterait d’une interprétation discutable du Coran par le mouvement islamiste. C’est plutôt « l’usure » que proscrirait le livre saint, c’est-à-dire un taux d’intérêt excessif.

Tous n’ont pas les mêmes réserves. Aux critiques de M. Fatah, le magazine Maclean’s avait opposé celles d’un professeur de l’Université de Toronto, Walid Hejazi, selon lequel le Canada avait tout intérêt à s’ouvrir à la « finance islamique ».

La demande va aller en augmentant et le Canada risque d’être écarté d’un marché mondial qui va atteindre des centaines de milliards, plaidait-il. Selon lui, l’hypothèque islamique est un produit financier comme les autres qui peut être utilisé aussi bien par un musulman ou un non-musulman.

Outre l’aspect économique, permettre à des gens d’avoir accès à un financement compatible avec leurs convictions religieuses « serait cohérent avec les valeurs fondamentales du Canada et notre fière histoire », ajoutait M. Hejazi. La question est de savoir si cela est cohérent avec celles du Québec.

La possibilité d’introduire des considérations religieuses dans le système financier n’avait pas été discutée lors du débat sur la laïcité, mais elle aurait probablement soulevé un tollé. Justin Trudeau ne cherche sans doute pas à provoquer volontairement le Québec. C’est simplement que ce dernier ne fait pas partie de sa vision du Canada. N’empêche qu’il joue avec le feu.

Source: Chronique | Le multiculturalisme financier

Clark provides a suitable riposte:

….Yet Bloc Leader Yves-François Blanchet and some of his MPs issued dark warnings that three paragraphs in last week’s budget will set Canada – and therefore Quebec – on a slippery slope into sharia law.

This is dumb. Or disingenuous. Probably both.

The budget passage in question indicated that the mandarins of Finance Canada will explore possible ways to expand access to halal mortgages and other “alternative financing products.”…

Source: The Bloc’s fake freakout over halal mortgages is ridiculous

Non-binding Commons vote calls for feds to revise immigration quota

Interesting that the NDP didn’t vote with the Liberals:

A call from the Bloc Quebecois to revise current immigration quotas within 100 days was approved in a non-binding vote in the House of Commons, reported Blacklock’s Reporter.

MPs voted 173 -150 in favour of the Bloc’s motion, with only the Liberals standing against the idea.

“Canadians basically strongly disagree with the immigration policies of what is left of this government,” said Bloc Leader Yves-Francois Blanchet.

The motion asked that cabinet meet with premiers “to consult them on their respective integration capacities” and “table in the House within 100 days a plan for revising federal immigration targets in 2024 based on the integration capacity.”

Canada currently has an annual quota of 500,000 immigrants.

“This used to be a Quebec thing,” said Blanchet. “People used to say Quebeckers were against immigration because they were racists. Now people in Toronto are saying they are having problems managing the volume of immigrants.”

The quota is in addition to 227,000 annual permits for temporary foreign workers and 983,000 foreign students.

“We are so focused on numbers and so keen to open everything up that people who came here as asylum seekers are sleeping in the streets of Montreal without housing,” said Blanchet. “This is the most obvious example of the government’s heartless failure.”

Immigration Minister Marc Miller countered there’s no choice but to maintain current quotas.

“The main reason is we need newcomers as much as they need us,” he said. “Immigration is crucial to expand our labour force, to ensure our economy prospers and to guarantee the quality of the social services Canadians depend on. Faced with an aging population, we need qualified and talented newcomers to ensure our future economic prosperity.”

Source: Non-binding Commons vote calls for feds to revise immigration quota

Idées | L’exception religieuse du Code criminel canadien

Increased focus of debate in Quebec, with Bloc reintroducing a bill to remove this exception (Le Bloc québécois redépose son «projet de loi Charkaoui»). One of my more awkward moments in government occurred while visiting a mosque as part of outreach and finding Charkaoui present.

That being said, making such a change, and implementing it consistently across all religions, would likely be close to impossible:

Ottawa doit impérativement agir pour contrer les propos haineux qui sont à la hausse depuis le début de la guerre au Moyen-Orient. Or, le Code criminel canadien protège les personnes qui fomentent volontairement la haine ou l’antisémitisme, lorsque leurs propos sont exprimés de bonne foi et fondés sur un texte religieux auquel ils croient. 

L’abrogation de cette exception religieuse du Code criminel, qui met d’ailleurs aussi à mal la neutralité religieuse de l’État canadien, semble donc une étape indispensable pour la sécurité et le bien-être des Canadiens.

C’est dans cette optique que le Bloc Québécois a déposé, en novembre dernier, le projet de loi C-367 visant à « colmater » une « brèche complaisante » du Code criminel qui autorise les discours haineux ou antisémites lorsqu’ils sont fondés sur la religion. Malheureusement, ce projet de loi est resté lettre morte, n’ayant même pas été considéré dans l’ordre des priorités du gouvernement fédéral.

Le Bloc québécois vient de relancer le débat en déposant, en ce début de session parlementaire, un deuxième projet de loi pour éliminer l’exception religieuse du Code criminel. Les députés fédéraux seront donc de nouveau appelés à se prononcer sur le sujet.

Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’Ottawa fait la sourde d’oreille sur ce sujet. En effet, en 2017-2018, plus de 1500 personnes avaient signé une pétition demandant l’abrogation de cette exception religieuse. La réponse du gouvernement était alors inadéquate puisque la jurisprudence R. c. Keegstra (1990) évoquée pour justifier son refus d’abrogation datait d’avant l’introduction de cette exception religieuse dans le Code criminel en 2004.

L’association des Libres penseurs athées, à l’origine de la pétition de 2017-2028, avait pourtant fait valoir que :

1. Les textes de plusieurs des principales religions du monde comportent des propos qui dénigrent et prônent la haine contre les incroyants, les femmes, les homosexuels ou certains groupes ethniques ou raciaux, des propos qui parfois appellent à la violence, voire à la violence mortelle.  

2. Les religions constituent donc une importante cause de propagande haineuse contre plusieurs groupes.  

3. La liberté de religion des uns ne doit pas avoir préséance sur les droits fondamentaux des autres et ne doit jamais, en aucun cas, menacer ni l’intégrité physique ni la vie des membres des groupes visés par les propos haineux dans ces textes religieux.

Plus récemment, c’est le discours de l’imam Adil Charkaoui, prononcé le 28 octobre 2023 lors d’une manifestation pro-palestinienne près de la Place des Arts, à Montréal, qui a sensibilisé les politiciens à l’égard de l’existence de l’exception religieuse du Code criminel. Ce dernier avait proclamé, en arabe : « Allah, charge-toi de ces agresseurs sionistes. Allah, charge-toi des ennemis du peuple de Gaza. Allah, recense-les tous, puis extermine-les. Et n’épargne aucun d’entre eux ! »

À l’époque, même le premier ministre Justin Trudeau avait condamné les propos de l’imam Charkaoui tout en affirmant, cependant, que le Canada « a déjà des règles très sévères contre l’incitation à la haine, au génocide et à la violence ». 

Qu’attend le gouvernement fédéral pour éliminer cette exception religieuse qui semble protéger de tels discours haineux ? Son inaction à cet égard est d’autant plus étonnante que la lutte contre le discours haineux est une priorité du gouvernement actuel.

Espérons que le deuxième projet de loi du Bloc québécois demandant l’abrogation de l’exception religieuse sera mieux accueilli et fasse partie des priorités du gouvernement pour la session d’hiver 2024.

L’autrice est retraitée de la Commission canadienne des droits de la personne. Elle signe ce texte à titre personnel.

Source: Idées | L’exception religieuse du Code criminel canadien

Ottawa et Québec plafonnent leurs seuils d’immigration

Parallel approach but Quebec maintaining the current ceiling while the federal government does so in 2025.

Bloc leader Blanchet argues that levels are not fixed given that Parliament passed the Bloc motion that « de revoir ses cibles d’immigration dès 2024 après consultation du Québec, des provinces et des territoires en fonction de leur capacité d’accueil, notamment en matière de logement, de soins de santé, d’éducation, de francisation et d’infrastructures de transport, le tout dans l’objectif d’une immigration réussie ».

Translation: “To review its immigration targets as early as 2024 after consulting Quebec, the provinces and territories according to their reception capacity, particularly in terms of housing, health care, education, francization and transport infrastructure, all with the objective of successful immigration.”

La hausse constante du nombre d’immigrants temporaires force Ottawa et Québec à plafonner leurs seuils d’immigration pour les prochaines années. C’est ce qu’ont annoncé les deux ordres de gouvernement mercredi.

En plus du nombre record d’immigrants temporaires, la situation « volatile » du français contraint le gouvernement du Québec à limiter sa planification de l’immigration aux deux prochaines années. D’ici 2025, il choisit de maintenir ses seuils « réguliers » à 50 000 nouveaux arrivants par année, mais exclut les « diplômés » du Programme de l’expérience québécoise de son calcul.

Le premier ministre québécois, François Legault, et sa ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, ont présenté en conférence de presse le plan gouvernemental en matière d’immigration pour la période 2024-2025. Contrairement à ce qui était prévu, le document, qui est le fruit de consultations menées en septembre à l’Assemblée nationale, ne contient pas de cibles pour 2026 et 2027.

« On va, pendant deux ans, regarder l’impact [de nos mesures]. En fonction de ces résultats-là, on prendra des décisions pour les années suivantes », a expliqué M. Legault. « La situation est volatile, a ajouté Mme Fréchette. On voit le nombre de résidents non permanents monter encore et encore. »

Même approche du côté d’Ottawa, qui a aussi annoncé un plafonnement de ses cibles d’immigration pour 2026. Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a confirmé que le Canada accueillerait 500 000 nouveaux résidents permanents en 2026, soit la même cible que l’année précédente.

Il s’agit d’une première pause dans la tendance à la hausse des objectifs d’immigration des dernières années. Les cibles du gouvernement canadien annoncées l’an dernier prévoyaient l’accueil de 465 000 résidents permanents cette année, 485 000 en 2024 et 500 000 en 2025.

« En stabilisant le nombre de nouveaux arrivants, nous reconnaissons que le logement, la planification des infrastructures et la croissance durable de la population doivent être correctement pris en compte », a déclaré le ministre Miller lors de son annonce.

Le gouvernement canadien vise également une immigration francophone hors Québec de 6 % en 2024, 7 % en 2025 et 8 % en 2026 — des cibles beaucoup plus modestes que ce que plusieurs organisations réclament.

Le statu quo semblait se dessiner depuis quelques jours à Ottawa. Mardi, le ministre Miller affirmait déjà qu’il ne « voyait pas un scénario où on diminuerait les niveaux [d’immigration] » et que « le mot d’ordre, c’est une certaine stabilisation ».

Le français sous la loupe

Pour deux ans, et pour agir dans le dossier « déterminant » de la protection du français, le gouvernement Legault maintiendra pour sa part ses cibles « régulières » d’immigration permanente aux niveaux actuels. « C’est important, pour nous, pour arrêter, pour inverser le déclin du français, de se limiter à 50 000 », a dit le premier ministre mercredi.

À ce seuil de base s’ajoutera toutefois une dizaine de milliers d’immigrants non comptabilisés dans les seuils de Québec. En mai, la ministre de l’Immigration avait proposé que les immigrants issus du volet « diplômés du Québec » du Programme de l’expérience québécoise soient exclus du calcul des cibles. Elle ira de l’avant avec cette mesure. Selon les estimations du ministère, ces nouveaux arrivants seront environ 6500 en 2024. Un arriéré de 6600 personnes du milieu des affaires doit également être « écoulé » l’an prochain, ce qui porterait le nombre d’immigrants permanents à quelque 63 000 en 2024.

M. Legault assure que la montée en force dans les sondages du Parti québécois — qui propose une baisse des seuils — n’explique pas sa décision de maintenir la cible migratoire de base à 50 000 nouveaux arrivants. Le gouvernement a aussi dû prendre en compte la capacité d’accueil du Québec, a précisé Mme Fréchette.

Comme il l’avait laissé entendre au printemps, Québec soumettra les immigrants issus du Programme des travailleurs étrangers temporaires, à l’exception des travailleurs agricoles, à des exigences en français. Au renouvellement de leur permis de travail, ils devront démontrer une maîtrise du français de niveau quatre, c’est-à-dire être capables de « discuter avec leur entourage » de « sujets familiers », a précisé la ministre Fréchette.

Cette « avancée historique » n’est qu’une première étape, a assuré l’élue de la Coalition avenir Québec (CAQ). « Autour de 35 000 » résidents non permanents seront soumis à cette mesure, soit moins de 8 % des 470 000 temporaires recensés au Québec en juillet.

Le gouvernement Legault souhaite donc convaincre Ottawa d’exiger les mêmes connaissances aux immigrants de son Programme de mobilité internationale — ils sont 119 000 au Québec.

Dialogue vague avec Québec

La ministre Fréchette s’attendait à une réduction des cibles fédérales d’immigration. En conférence de presse, mercredi, elle a reproché à Ottawa de ne pas avoir considéré « la situation qui prévaut au Québec » en fixant ses propres seuils.

« Au niveau politique, il n’y a pas eu de consultation. Et, normalement, le gouvernement fédéral doit tenir compte des cibles d’immigration du Québec avant de s’avancer sur ses propres cibles », a-t-elle relevé.

Questionné à ce sujet, le ministre Miller a affirmé avoir parlé à deux reprises avec Mme Fréchette à propos de l’accueil des réfugiés, des travailleurs étrangers temporaires et des étudiants étrangers. « Oui, j’ai aussi parlé de nos attentes pour l’accueil des familles. […] Est-ce que je dis [la cible de] 500 000 à tout le monde ? Non, ce serait violer le privilège du Parlement », s’est-il défendu.

« Est-ce que c’était à la hauteur [des] attentes [de Québec] ? Je ne peux pas y répondre. On s’était parlé sachant la position publique de la CAQ sur les cibles du Canada », a-t-il ajouté.

En vertu de l’accord Canada-Québec, le Québec fixe ses propres niveaux d’immigration. Le printemps dernier, Christine Fréchette avait annoncé qu’elle mettrait deux scénarios à l’étude. L’un d’eux, qui augmenterait la cible en 2027 à 60 000 immigrants, rompt avec l’affirmation faite par François Legault durant la campagne électorale selon laquelle rehausser les seuils serait « un peu suicidaire » pour le statut du français au Québec. Le second scénario vise un maintien du statu quo à 50 000 immigrants permanents par année.

Toutefois, pour le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, les cibles annoncées mercredi ne peuvent pas être finales.

Mardi, M. Blanchet a notamment mis en avant une motion demandant au gouvernement « de revoir ses cibles d’immigration dès 2024 après consultation du Québec, des provinces et des territoires en fonction de leur capacité d’accueil, notamment en matière de logement, de soins de santé, d’éducation, de francisation et d’infrastructures de transport, le tout dans l’objectif d’une immigration réussie ».

La motion a été adoptée à l’unanimité à la Chambre mercredi, juste avant l’annonce du ministre Miller.

« [Le gouvernement] a voté pour [la motion], donc il est d’accord avec moi. […] Ses cibles actuelles ne peuvent pas être finales et permanentes, c’est lui qui l’a dit ! » s’est exclamé M. Blanchet.

Source: Ottawa et Québec plafonnent leurs seuils d’immigration

Le Bloc compte forcer un débat sur les cibles d’immigration à Ottawa

Long overdue, but Parliament likely not the best place for a meaningful discussion and debate:

Le Bloc québécois va utiliser sa journée d’opposition de mardi prochain pour forcer la tenue d’un débat, en Chambre, sur la nécessité ou non d’Ottawa de consulter le Québec et les autres provinces avant de fixer ses cibles d’immigration.

La formation politique entend mettre de l’avant une motion afin que les Communes « demande[nt] au gouvernement de revoir ses cibles d’immigration dès 2024 après consultation du Québec, des provinces et des territoires en fonction de leur capacité d’accueil, notamment en matière de logement, de soins de santé, d’éducation, de francisation et d’infrastructures de transports, le tout dans l’objectif d’une immigration réussie », selon le libellé qu’a lu aux journalistes le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, jeudi.

Il a affirmé en mêlée de presse qu’il estime que la motion, « sur le principe », « devrait pouvoir rallier un peu tout le monde ».

« On n’a pas voulu être trop contraignants », a-t-il déclaré, disant vouloir « forcer une réflexion de bonne foi ».

Geler les cibles d’immigration ?

Le Canada a pour cible d’accueillir 500 000 nouveaux résidents permanents par an partout au pays d’ici 2025. Selon un reportage publié par Radio-Canada, le Conseil des ministres du gouvernement Trudeau a des discussions sur la possibilité de stabiliser, voire de revoir à la baisse cet objectif.

Si l’option du plafonnement en venait à être préconisée, cela signifierait qu’une pause surviendrait quant à la hausse des cibles d’immigration qui s’est maintenue au courant des dernières années.

La Presse canadienne n’a pas été en mesure de corroborer les informations rapportées par le diffuseur public, qui a précisé s’être entretenu avec une demi-douzaine d’élus libéraux.

Appelé à commenter ce reportage, M. Blanchet a dit vouloir se garder une certaine réserve considérant qu’aucune décision n’a été prise par le Conseil des ministres.

Il a néanmoins soutenu que l’idée de stabiliser ou réduire, si elle se concrétise, n’équivaudrait « pas [à] un recul au sens politique ».

« C’est un recul au sens mathématique […] et juste arrêter de monter est probablement une politique intéressante. Geler, ce serait une amélioration. Réduire serait probablement une amélioration en attendant que le Québec soit capable d’avoir mis en place des mesures et des choix en termes de nombres et de manières qui soient propres au Québec », a dit le chef du Bloc québécois.

« Pro-immigration » et Québécois

Habituellement, le débat sur la motion d’opposition commence le jour même de son dépôt, prévu mardi prochain. Le vote, toutefois, a en temps normal lieu à une date ultérieure.

Le Bloc québécois n’a pas attendu pour questionner le gouvernement sur sa réceptivité quant à l’idée de sa motion à être déposée. Dès jeudi, il a utilisé plusieurs de ses interventions à la période des questions pour interpeller les libéraux.

Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a soutenu qu’il est « pro-immigration » en plus d’être Québécois. « On a besoin d’immigrants au pays, on a besoin de construire des maisons. Ça nous prend 100 000 emplois dans la construction. Ça ne va pas nécessairement venir d’ici. Ça va prendre de l’immigration », a-t-il répondu.

Il a, du même souffle, invité le Bloc québécois, « s’ils sont contre l’immigration », à le dire « high and clear » (haut et fort).

Source: Le Bloc compte forcer un débat sur les cibles d’immigration à Ottawa

Le Bloc québécois dénonce un «manque d’humanisme» chez Immigration Canada

More criticism from a less frequent source:

« Manque d’empathie et d’humanisme », « structure dysfonctionnelle » : le porte-parole en matière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté du Bloc québécois, Alexis Brunelle-Duceppe, ne mâche pas ses mots en parlant d’Immigration Canada, en entrevue avec Le Devoir.

Le Bloc québécois tient samedi un point de presse à l’aéroport Pierre-Elliot Trudeau afin de souligner l’arrivée au pays de Rose Eva, une Camerounaise expulsée du territoire en 2020. La jeune femme avait obtenu un permis d’étude pour compléter une technique en informatique à l’Institut Teccart.

Elle avait obtenu son diplôme précocement grâce à ses bons résultats, et avait ensuite continué à travailler dans une boutique de vêtements, où elle avait été embauchée pendant ses études.

Le visa que détenait Mme Eva lui interdisait cependant de travailler une fois son diplôme obtenu, ce qu’elle ignorait. Le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada l’avait donc renvoyée au Cameroun, en janvier 2020.

« Aujourd’hui, elle revient avec une résidence permanente et on en est bien heureux », se réjouit Rhéal Éloi Fortin, député bloquiste de Rivière-du-Nord, la circonscription dans laquelle résidait la jeune femme. « Mais c’est une situation que je déplore pour l’ensemble de la société québécoise et canadienne : on avait une immigrante qualifiée et intégrée, et on l’a retournée chez elle. »

Dans un communiqué, le Bloc indique que le bureau de circonscription de M. Fortin a aidé Mme Eva dans ses démarches administratives « depuis son exclusion en janvier 2020 jusqu’à son retour. »

Mme Eva devait initialement arriver à Montréal vers 11 heures du matin, mais elle aurait été « retenue à Toronto » et aurait manqué son vol, indique le Bloc québécois. Elle est finalement arrivée vers 15 heures à Dorval.

Un ministère « dysfonctionnel »

Pour le député de Lac-Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe, cette situation est symptomatique d’un « manque d’empathie et d’humanisme » chez Immigration Canada. « S’il y a bien un ministère qui se doit d’être humain et empathique, c’est celui-là, insiste-t-il. Les dossiers qu’on gère, c’est pas des statistiques, c’est des vraies personnes. »

Il invoque le cas de Rose Eva pour illustrer son propos. « Ils l’ont détenue, ont pris son téléphone, l’ont mise dans une pièce fermée. C’est bouleversant, […] c’est extrêmement humiliant. » Pour lui, le constat est clair : « Ce ministère est dysfonctionnel. »

Cet automne, le gouvernement a allégé certaines restrictions inhérentes au visa d’études. Certains étudiants peuvent désormais travailler plus de 20 heures par semaine, ce qui était auparavant interdit. Le Bloc québécois demande maintenant au gouvernement de lever le règlement qui a coûté son visa à Rose Eva, c’est-à-dire l’interdiction de travailler une fois le diplôme complété.

Le chemin Roxham, un sujet chaud

Questionné sur un sujet chaud de l’heure, le chemin Roxham, M. Brunelle-Duceppe n’a pas voulu se positionner en faveur ou non de sa fermeture. « Nous, on demande au gouvernement depuis 2019 de suspendre l’entente sur les tiers pays sûrs », a-t-il martelé.

Cette entente stipule qu’un migrant qui met d’abord le pied en territoire américain doit obligatoirement faire sa demande d’asile en sol américain, et vice-versa s’il est d’abord arrivé au Canada. Voilà pourquoi plusieurs migrants préfèrent arriver au Canada en empruntant le chemin Roxham, un passage non officiel où ils ne se feront pas contrôler par les agents frontaliers.

« Si on suspend cette entente, les migrants pourraient faire leur demande aux postes frontaliers de l’ensemble de la frontière canadienne, ce qui enlèverait la pression sur le Québec », croit M. Brunelle-Duceppe.

Il souligne que le gouvernement canadien aurait le pouvoir de suspendre l’entente sur les tiers pays sûrs pour une durée minimale de trois mois et ce, sans l’accord du gouvernement américain. « Un moment donné, il va falloir mettre ses culottes, assène-t-il. Mais le gouvernement canadien a peut-être peur de froisser les Américains. »

Rappelons que le 4 janvier dernier, le migrant haïtien Fritznel Richard avait été retrouvé mort à proximité du chemin Roxham, alors qu’il tentait de rejoindre les États-Unis.

Source: Le Bloc québécois dénonce un «manque d’humanisme» chez Immigration Canada

Unvaccinated Conservative MPs should ‘stay home’ from Parliament: Bloc leader

Valid given vaccine mandates elsewhere even if this will only affect Conservative MPs:

Bloc Québécois Leader Yves-François Blanchet said Wednesday the next session of Parliament should happen in person with any members who are not fully vaccinated against COVID-19 staying home.

Questions remain about what the return to Parliament will look like for Canada’s 338 elected representatives after the recent federal election saw the Liberals re-elected with a minority government.

Prime Minister Justin Trudeau says he will name his cabinet next month and Parliament will resume sometime in the fall.

Since the pandemic hit in March 2020, the House of Commons and committees had been functioning with some MPs working from Ottawa, but many others appearing virtually, including, later on, to vote, before the election was called.

Blanchet said he wants to see Parliament resume quickly with MPs having to be fully vaccinated in order to be there in person because now vaccines against the novel coronavirus are more widely available.

His party, along with the New Democrats and Liberals, made it a rule that candidates had to be fully vaccinated in order to hit the doorsteps, but the Conservatives did not.

“They get fully vaccinated or they stay home,” Blanchet said of Conservative MPs who might not have had their shots.

“Parliament should not come back under any kind of hybrid formation … now we know that we can go on with the way this building is supposed to work, and we should not refrain from doing so because a few persons don’t believe that the vaccine works. This belongs to another century.”

NDP MP Peter Julian said in a statement that because Canada is battling a fourth wave of the virus, the party wants to talk to others about continuing some of the hybrid practices when Parliament resumes.

“All of our NDP MPs are vaccinated and we’ve been very clear that federal government employees must be vaccinated too. Getting vaccinated is the right thing to do and elected leaders have a responsibility to set a good example by following public health advice,” Julian said.

The Liberals and Conservatives did not immediately respond to requests for comment Wednesday.

The Conservatives saw 119 MPs, including incumbents and new candidates, elected on Sept. 20, after the party spent the race dogged by questions about its opposition to making vaccines mandatory as a tool to defeat COVID-19.

Conservative Leader Erin O’Toole refused to say on the campaign trail whether he knew how many of those running for the Tories had been fully vaccinated, saying he told campaign teams that those who are not immunized against COVID-19 should take daily rapid tests.

O’Toole is himself vaccinated and has been encouraging others to get their shot, but the Conservative leader says he also respects the personal health choices of Canadians and attacked Trudeau for using the issue to sow division in the country.

Conservative MPs will make their way to Ottawa next week to have their first caucus meeting since the election, where they will have to decide whether they want to review O’Toole’s leadership.

The call for MPs to be vaccinated comes as Trudeau works on bringing in a mandate requiring the federal civil service, along with those working in its federally regulated industries, to be fully vaccinated.

His government has promised to make it a rule by the end of October that travellers flying or taking a train in Canada have to be immunized in order to board.

Many provinces have already introduced a vaccine passport system requiring consumers to provide proof of immunization to access non-essential businesses like restaurants and sports and entertainment venues.

“For the safety of House of Commons staff, translators, pages, security, other MPs and their staff, all parliamentarians should show proof that they are fully vaccinated in order to take their seats in the House,” tweeted former Liberal cabinet minister Catherine McKenna, who didn’t seek re-election, but served for six years in government.

As of Friday, Health Canada reported that around 79 per cent of people 12 and older as having being fully vaccinated, with about 85 per cent receiving at least one dose.

Source: Unvaccinated Conservative MPs should ‘stay home’ from Parliament: Bloc leader

Shachi Kurl on the question [Quebec discrimination in Bills 21 and 96]

Good rebuttal to the unfair criticism and cravenness of Canadian federal leaders:

The question to Bloc Québécois Leader Yves-François Blanchet created a controversy in Quebec, taking on a narrative and a legend of its own. It led the National Assembly to censure me, cartoonists to ridicule me and party leaders to demand an apology.

So here was the question: “You deny that Quebec has problems with racism. Yet you defend legislation such as Bills 96 and 21, which marginalize religious minorities, anglophones, and allophones. For those outside the province, please help them understand why your party also supports these discriminatory laws.”

To those asking me to take it all back: I stand by the question. Unequivocally.

I stand by it because the question gave Mr. Blanchet the opportunity to talk to people outside Quebec, about secularism, about laïcité. He could have shared the Quebec perspective with the rest of Canada. He chose not to.

I stand by it because the Quebec government has or signalled it will override the Charter of Rights and Freedoms to protect Bills 21 and 96 from legal challenges over discrimination. And because the National Assembly included provisions in Bill 21 and 96 to override the Quebec Charter of Human Rights and Freedoms, leaving many Quebeckers feeling vulnerable and as Quebec Superior Court Justice Marc-André Blanchard put it in regard to Bill 21, dehumanized.

I stand by it because what does it say about the state of our democracy that a question is deemed unaskable? Who gets to decide which issues are appropriate to discuss during a federal election campaign? What does it really say about the convictions of our political leaders when they choose to make me a target to divert from their own position on a critical issue of personal freedom?

What does it say about journalism when seasoned reporters and political commentators were shocked that I dared to “go there?” Is the state of our federation so weak that we cannot even raise questions about it?

Alexander Tytler, the 17th-century Scottish philosopher, wrote democracy lasts only about 200 years. A quote commonly attributed to him says that part of the cycle moves from courage to liberty, then to abundance, to selfishness, to complacency, then apathy, and eventually back to bondage. I hope we are not on the downslope of this cycle.

During my silence – appropriate during the election campaign – people encouraged me to educate myself about Quebec. I don’t live there, but I have spent time in places like the Saguenay-Lac Saint Jean and La Malbaie. Operating entirely in French, I experienced a lasting immersion in Québécois pride and history, and in Quebeckers’ outlook on secularism, survival and the strong desire to maintain culture and language. Learning is never finished.

I have heard and listened to what people have said about the question, and the hurt it caused in Quebec. Could it have been phrased differently? Yes. Do I ultimately believe a change in wording would have prevented Mr. Blanchet, Quebec Premier François Legault, and party leaders Justin Trudeau, Erin O’Toole and Jagmeet Singh from exploiting it all for their own purposes? No.

Becoming the story was not a life goal. Yet what happened was just craven politics. What else would Mr. Blanchet have done in the midst of a sagging campaign? Politically, it made sense that Mr. O’Toole, Mr. Trudeau, and Mr. Singh piled on in order to protect their Quebec campaigns rather than stand on principle.

Other things were a little harder to take. Columnists wrote that I was “aggressive,” or “shrill,” likening my tone to that of a “mom,” using “chains” to keep order. The only square they didn’t blot on that particular bingo card appears to be “nasty woman.”

But this isn’t about them. It’s about Canadians. I did the debate as a public service, not to earn gold stars. Some people didn’t like it or didn’t like my style. That’s okay. Polling from our own organization found that 53 per cent of older men found the debate engaging, I’ll take that split. It is notable that number rose to 65 per cent among women 18 to 34. Past, meet the future.

For all the disagreement, and there has been a lot, I’ve had thousands of messages of appreciation from across the country, including Quebec. Notes of thanks for not taking the leaders talking points at face value. People who wrote saying they don’t usually watch the whole debate, but did that night with their children. Teenagers who talked about the debate in class and concluded I was “badass.” Women thanking me for being prepared, fierce, professional and strong.

On the way out of Ottawa, I stopped in Toronto, where I was met at the hotel door by a bellman.

“I think I saw you the other night.” Here we go, I thought to myself.

“And what did you think?”

“It was great!” I could tell he had more to say. He was holding back.

“Look, it’s okay. I can take it.”

“I just want to tell you … I just … I’m really glad you asked that question.”

Source: https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-i-was-asked-to-apologize-for-my-question-in-the-leaders-debate-i-stand/?utm_campaign=David%20Akin%27s%20🇨🇦%20Roundup&utm_medium=email&utm_source=Revue%20newsletter

Would Canadian citizenship be a lifeline to this jailed Saudi blogger? Ottawa ‘not convinced’

Raises some broader citizenship policy issues (e.g., likely sets a precedent for other detained prisoners) and likelihood of impact on Saudi government incarceration of Badawi likely to me minimal at best, counter-productive at worst. That being said, yet another reminder of the false veneer of MBS’s modernization initiatives:

The federal government appears reluctant to grant Canadian citizenship to a jailed blogger in Saudi Arabia whose wife and children live in this country.

Weeks after the House of Commons passed a unanimous motion to ask the immigration minister to bestow citizenship on Saudi dissident Raif Badawi, a source told the Star on Wednesday that the federal government is “not convinced” such an act would help — and fears that a show of public support might in fact worsen his treatment.

As a result, the federal government prefers, for now, to stick with diplomatic “back channels” to advocate for his release, said the source, on the condition of anonymity as they were not authorized to speak publicly on the matter.

The case appears to be the latest to spotlight the fine line the Canadian government is trying to walk when it comes to using public pressure versus quiet diplomacy on the international stage.

Badawi, who has championed support for religious pluralism and respect for minorities, was arrested in 2012 and accused of using the internet to “infringe on religious values” in violation of a Saudi Arabian law against cybercrime, according to his international legal team. He was later found guilty of the charges and sentenced to 10 years in prison, 1,000 lashes and a steep fine.

“This new investigation is likely an act of intimidation, intended to silence Raif and his family as the Kingdom faces growing backlash for its human rights abuses,” said Brandon Silver, an international human rights lawyer and the centre’s director of policy and projects.

The centre says Badawi’s ongoing imprisonment is unjust and it has urged Saudi authorities to include Badawi among the list of prisoners who, as part of an annual tradition, will be granted royal pardons during Ramadan this year.

“Nine years have been long enough. My kids are growing up without their father, and we all miss him terribly,” Haidar said in a recent statement.

A written appeal previously sent to Saudi authorities by Irwin Cotler, Canada’s former justice minister and the centre’s founding chair, argued that Badawi’s “moderate and reasonable voice” did not defame Islam or personally attack authority figures, posed no threat to national security and reflected a “deep patriotism.”

The clemency appeal noted that Saudi Arabia’s “reputational crisis” following the 2018 murder of Washington Post columnist Jamal Khashoggi in the Saudi consulate in Turkey, as well as other events, could intensify if the kingdom doesn’t send a “clear signal” to the world it is committed to reforming.

A motion in late January calling on Immigration Minister Marco Mendicino to use his discretion under a section of the Citizenship Act, which allows granting of Canadian citizenship to a person facing “special and unusual hardship,” was put forward by Bloc Québécois leader Yves-François Blanchet and approved unanimously in the House. 

Thomas Juneau, an associate professor of international affairs at the University of Ottawa, said he sees both sides of the argument when it comes to conferring citizenship upon Badawi.

On the one hand, granting citizenship is the morally right thing to do and helps bring attention to the case. On the other hand, there’s a powerful counterargument that granting citizenship could make the Saudi government feel like it’s been backed into a corner and there’s a risk it could dig its heels in because it does not want to be seen as bending to outside pressure.

“It’s not a democracy, but it still has its own domestic considerations,” Juneau said. “It might be reluctant to be seen as responding to external pressure.”

Juneau says this sort of dilemma over whether Canada should exert public pressure on another country or use more discreet back-channel talks to get its way can be seen in this country’s handling of the ongoing detention of Canadians Michael Kovrig and Michael Spavor in China and terrorist kidnapping cases abroad.

“Is it better when these terrorist kidnappings are managed with as low profile as possible or when there’s attention brought to the case? We don’t know the answer to that. There’s still a very serious debate,” he said.

Juneau adds that going the quieter route can invite speculation whether the government is seeking to avoid political embarrassment.

Silver told the Star conferring Canadian citizenship upon Badawi would “give Canada greater standing in its interventions on Mr. Badawi’s behalf, including in requests for clemency and consular visits.”

“As well, (Badawi) is subject to a 10-year travel ban following the completion of his sentence, and Canadian citizenship may also help secure him a passport and safe passage to Canada despite the ban.”

There is precedent for this, Silver added, citing the federal government’s efforts under Pierre Elliott Trudeau to secure the release of Soviet dissident and human-rights advocate Anatoly Sharansky, who was sentenced to 13 years in prison in the late 1970s on espionage charges. According to a 1978 Canadian Press story, Trudeau told Soviet authorities “We would take him off their hands” and that the House had earlier given unanimous approval to grant Sharansky landed-immigrant status. (Sharansky was eventually released in 1986 and flew to Israel).

Asked Wednesday if the government planned to act on the motion regarding Badawi, Alexander Cohen, the minister’s press secretary said in a statement, “We continue to raise (Badawi’s) case at the highest levels and we have repeatedly called for clemency to be granted. We remain in contact with Ms. Haidar and we want to see Mr. Badawi reunited with his family. The recent motion demonstrates the concern of Parliament with regard to Mr. Badawi’s detention.”

Syrine Khoury, press secretary to Foreign Affairs Minister Marc Garneau, would not elaborate, saying, “We will continue to raise our concerns regarding (Badawi’s) situation in Riyadh and Ottawa.”

However the government source said Ottawa was “treading carefully” on the question of granting citizenship to Badawi.

“The idea it could confer benefits is tenuous,” the source said.

For one, the Saudis don’t recognize dual citizenship, so giving Badawi Canadian citizenship would basically amount to a symbolic gesture.

Secondly, the source said, there is concern the Saudis could perceive the act of granting citizenship as Canada unnecessarily “meddling” in their internal affairs and potentially hurt Badawi’s clemency bid and result in a deterioration of his conditions. (Badawi is allowed brief phone calls with his wife but is not allowed visitors, according to his international legal team).

Informed Wednesday of the government’s lukewarm position on granting citizenship to Badawi, Silver said public advocacy and private diplomacy are equally important and proved to be an effective combination in getting the recent release from detention of Loujain Alhathloul, the Saudi women’s rights activist and former UBC graduate.

The granting of citizenship to Badawi, Silver added, would give “great hope” to Badawi and to his family and potentially protect him from future reprisals.

“I don’t think symbolism is something that should be so quickly papered over.”

Source: https://www.thestar.com/news/canada/2021/03/03/would-canadian-citizenship-be-a-lifeline-to-this-jailed-saudi-blogger-ottawa-not-convinced.html