Rétention des immigrants récents: Le Québec maintenant champion canadien
2025/12/22 Leave a comment
Strong short-term retention, weaker long-term retention:
Un an après leur admission, 91,5 % des immigrants permanents admis en 2022 qui prévoyaient s’établir au Québec y vivaient toujours. En Ontario, la proportion est de 91,3 %, selon des données publiées vendredi par Statistique Canada.

Ce résultat est d’autant plus surprenant qu’il s’inscrit dans un contexte de mobilité accrue.
En 2023, 13,5 % des immigrants admis un an plus tôt avaient déjà changé de province ou de territoire, en hausse marquée par rapport à 10,1 % en 2022. La pandémie a laissé des traces : la mobilité interprovinciale a bondi à ce moment, puis est restée élevée.
Autrement dit, les nouveaux arrivants bougent davantage. Dans ce contexte, réussir à en garder plus de neuf sur dix après un an n’a rien d’anodin.
Le Québec fait mieux que l’Ontario, mais aussi la Colombie-Britannique (88,5 %) et l’Alberta (87,3 %). Pour la cohorte admise en 2022, c’est le meilleur taux de rétention à un an au pays.
Une montée rapide

La montée du Québec est récente, mais rapide. Entre 2019 et 2022, le taux de rétention à un an est passé de 85,9 % à 91,5 %, après avoir atteint un sommet en 2021 (93,4 %). Malgré un léger recul en 2022, le niveau demeure élevé.
Pendant ce temps, l’Ontario faisait du surplace. Depuis 2019, son taux de rétention tourne autour de 93 %, sans progression marquée.
Résultat : le Québec a rattrapé, puis dépassé la province voisine.
À moyen terme, le tableau change. Cinq ans après leur arrivée, 79,6 % des immigrants permanents admis en 2018 résidaient toujours au Québec, contre 90,8 % en Ontario.
À l’échelle des grandes villes, Montréal est plus fragile. Son taux de rétention sur cinq ans a atteint 71,3 %, comparable à celui de Toronto, mais inférieur à ceux de Vancouver, Calgary et Edmonton.
Concrètement, Montréal perd encore des immigrants vers d’autres provinces. Sur cinq ans, la métropole enregistre une perte nette de 5725 immigrants permanents pour la cohorte admise en 2018, pendant que plusieurs villes de l’Ouest canadien continuent d’en gagner.
À court terme, le Québec dans son ensemble tire mieux son épingle du jeu. Pour la cohorte admise en 2022, la province affiche un solde migratoire interprovincial positif, avec un gain net de 2095 immigrants permanents.
Le Québec ne fait pas que retenir la majorité de ceux qui s’y installent : il attire aussi des immigrants initialement destinés à d’autres provinces, surtout l’Ontario.
Source: Rétention des immigrants récents Le Québec maintenant champion canadien
StatsCan study: In 2023, 13.5% of immigrants admitted 1 year earlier settled in another province or territory, up from 10.1% in 2022
