Le Canada est-il vraiment un sanctuaire pour les immigrants LGBTQ+?

Expectations of paradise in general are unrealistic:

..Le Canada, un paradis queer ?

C’est d’ailleurs le genre de partenariat qui renforce encore davantage l’image du Canada comme lieu sûr pour les communautés LGBTQ+. Une réputation bel et bien basée sur des faits, tranche Ahmed Hamila, professeur de sociologie à l’Université de Montréal. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas la nuancer, s’empresse-t-il d’ajouter.

À leur arrivée, plusieurs de ces demandeurs d’asile vivent une « lune de miel » — d’une durée d’environ cinq ans, selon la plus récente collecte de données de M. Hamila. « Après, les personnes commencent à déconstruire cette image paradisiaque. Parce que, en plus du fait qu’elles doivent faire face à des enjeux d’homophobie ou de transphobie, s’ajoutent des enjeux de racisme et de xénophobie — des problèmes qu’elles ne connaissaient pas dans leur pays parce qu’elles faisaient partie de la majorité. »

Même au Canada, un pays où les droits LGBTQ+ font partie des « valeurs intrinsèques », poursuit le spécialiste, « il reste que, dans le traitement des demandes d’asile et dans l’accès aux soins et aux services sociaux, il y a encore de grands défis pour les personnes réfugiées, migrantes et racisées ». Celui qui est également codirecteur de la Clinique Mauve donne l’exemple des papiers d’immigration, qui permettent difficilement le changement de genre ou le choix du marqueur « X ».

« La situation est peut-être meilleure qu’ailleurs, mais ces personnes vivent de la discrimination en milieu de travail et dans le logement. Et [elles se heurtent à] énormément de barrières pour avoir accès [au statut de réfugié] ou au système de justice », note aussi de son côté M. Otaegi Alcaide.

Si l’image du Canada continue à être celle d’un « paradis queer », c’est que le pays a quand même fait figure de pionnier en la matière, poursuit M. Hamila. En 1993, la Cour suprême a reconnu dans l’arrêt Ward que l’orientation sexuelle pouvait être un motif d’asile au pays. Mais c’est « presque par hasard », au détour d’exemples donnés de « l’appartenance à un groupe social » et non pas à la suite d’une demande précise pour cette raison, souligne-t-il.

Ce n’est que près de 10 ans plus tard, en 2002, que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a reconnu à son tour ce motif pour octroyer le statut protégé de réfugié….

Source: Le Canada est-il vraiment un sanctuaire pour les immigrants LGBTQ+?

Unknown's avatarAbout Andrew
Andrew blogs and tweets public policy issues, particularly the relationship between the political and bureaucratic levels, citizenship and multiculturalism. His latest book, Policy Arrogance or Innocent Bias, recounts his experience as a senior public servant in this area.

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