Rioux: Une odeur de guerre civile

Mix of both side-ism and overly rigid perspective of “strong-borderism:”

….Certes, à 18 mois des élections de mi-mandat, l’envoi des gardes nationaux et des marines pour mater les émeutiers relève probablement d’un calcul politique. Mais le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, n’est pas non plus dénué d’ambition à un moment où les démocrates se cherchent un sauveur. Rappelons aussi que les rafles sauvages de la police de l’immigration (ICE) sont en partie dues au refus de la Ville de Los Angeles, une ville « refuge », de fournir, par exemple, les informations sur la sortie de prison d’illégaux condamnés par les tribunaux. C’est ce qu’a rappelé la journaliste du Wall Street Journal Allysia Finley, qui évalue leur nombre à quelques centaines de milliers sur tout le territoire américain.

On doit certes reprocher à Donald Trump et tout particulièrement à son chef adjoint de cabinet, Stephen Miller, leur acharnement sur ces illégaux qui travaillent et vivent pacifiquement depuis longtemps aux États-Unis. Mais certainement pas de combattre une immigration illégale devenue endémique, puisque le président a justement été élu pour ça. Et encore moins de renvoyer ceux qui ont été condamnés par la justice, comme ont souhaité le faire tous les ministres de l’Intérieur qui se sont succédé depuis dix ans en France. Dans ces combats — qu’il a d’ailleurs en partie déjà gagnés puisque les entrées à la frontière mexicaine ont chuté de manière spectaculaire —, Trump a le soutien d’une majorité d’Américains.

« L’indécence de l’époque ne provient pas d’un excès, mais d’un déficit de frontières », a écrit Régis Debray. Frontières que l’écrivain définissait comme « le bouclier des humbles ». Cette odeur de poudre, en France comme aux États-Unis, est le fruit de longues années qui ont vu triompher l’idéologie du sans-frontiérisme. Pas plus que les hommes ne peuvent vivre sans famille, les nations ne peuvent vivre sans frontières. Si celles du pays s’effondrent, des murs s’élèveront dans chaque région, des clôtures dans chaque quartier et autour de chaque maison. À terme, les citoyens décideront de se défendre eux-mêmes. C’est ainsi que l’on crée le terreau d’une guerre civile dont les symptômes avant-coureurs sont déjà sous nos yeux.

Source: Une odeur de guerre civile

…. Certainly, 18 months before the mid-term elections, the sending of national guards and the navies to control the rioters is probably a matter of a political calculation. But California Governor Gavin Newsom is also not without ambition at a time when Democrats are looking for a savior. Recall also that the savage round-ups of the immigration police (ICE) are partly due to the refusal of the City of Los Angeles, a “refuge” city, to provide, for example, information on the release from prison of illegals convicted by the courts. This is what Wall Street Journal journalist Allysia Finley, who estimates their number at a few hundred thousand throughout the American territory.

We must certainly blame Donald Trump and especially his deputy chief of staff, Stephen Miller, for their fierceness on these illegals who have been working and living peacefully in the United States for a long time. But certainly not to fight illegal immigration that has become endemic, since the president was precisely elected for that. And even less to dismiss those who have been convicted by justice, as all the interior ministers who have succeeded each other for ten years in France have wished to do. In these fights – which he has already partly won since entrances to the Mexican border have fallen dramatically – Trump has the support of a majority of Americans.

“The indecency of the time does not come from an excess, but from a deficit of borders,” wrote Régis Debray. Borders that the writer defined as “the shield of the humble”. This smell of powder, in France as in the United States, is the result of long years that have seen the ideology of borderlessism triumph. Just as men cannot live without a family, nations cannot live without borders. If those of the country collapse, walls will rise in each region, fences in each neighborhood and around each house. Eventually, citizens will decide to defend themselves. This is how we create the soil of a civil war whose harbingering symptoms are already before our eyes.

Unknown's avatarAbout Andrew
Andrew blogs and tweets public policy issues, particularly the relationship between the political and bureaucratic levels, citizenship and multiculturalism. His latest book, Policy Arrogance or Innocent Bias, recounts his experience as a senior public servant in this area.

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