La langue au Québec, un casse-tête pour l’immigrant
2016/05/03 Leave a comment
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L’intégration en emploi des nouveaux arrivants francophones pose problème, surtout pour ces immigrants qui ne parlent pas anglais. Le taux de chômage des immigrants (admis depuis cinq ans ou moins) qui ne parlent que le français — en plus, souvent, de leur langue maternelle autre — atteint 23 %. Mais ceux-ci restent au Québec dans une proportion qui dépasse 85 %, contrairement aux immigrants qui parlent anglais et qui sont beaucoup plus mobiles.
La discrimination dont font preuve les employeurs ainsi que les problèmes de reconnaissance des compétences nuisent à l’embauche de ces immigrants francophones. Mais l’exigence généralisée du bilinguisme en emploi représente un autre frein pour eux. Dans ce contexte, doit-on prévenir les candidats à l’immigration du Maghreb, de la Côte d’Ivoire ou du Sénégal qu’ils devront apprendre l’anglais s’ils désirent s’installer dans la région de Montréal ? La ministre croit que non. « Nous, on ne peut pas lancer un autre message [qu’au Québec, ça se passe en français], a affirmé Kathleen Weil au Devoir. On veut attirer des gens qui veulent vivre en français au Québec. »
Le MIDI agira sur trois plans : choisir davantage de candidats qui parlent français (95 % des candidats sélectionnés — issus l’immigration dite économique — disent parler français), favoriser une meilleure adéquation avec le marché du travail grâce à un nouveau mode de sélection et, enfin, renforcer les services de francisation et d’intégration. En matière de francisation, après les coupes des deux dernières années, le MIDI peut compter en 2016 sur 4 millions de plus par rapport à 2015.
La langue de travail
Mais le MIDI ne peut rien au regard de la langue de travail des immigrants. Le chômage chez les immigrants francophones, « c’est sûr que c’est désolant », juge la ministre. « Le mot n’est pas trop fort. On travaille tellement fort pour aller chercher des gens qui parlent français. »
Source: La langue au Québec, un casse-tête pour l’immigrant | Le Devoir
