Les réfugiés scolarisés en anglais? | Le Devoir
2015/11/27 Leave a comment
One of the little details regarding refugee integration in Quebec and the sensitivities re language:
La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, a semé la confusion, mercredi, en affirmant que les commissions scolaires anglophones pourront assurer la formation professionnelle de réfugiés syriens adultes pour ensuite soutenir que tous les efforts de son ministère viseront à les diriger vers des cours en français.
En vertu de la loi 101, tous les enfants d’immigrants doivent fréquenter l’école française. Or, la Commission scolaire anglophone Lester-B.-Pearson (CSLBP) a demandé au gouvernement Couillard de permettre à des enfants de réfugiés syriens de fréquenter ses écoles en invoquant l’article 85.1 de la Charte de la langue française, qui permet des exceptions pour des raisons humanitaires.
Kathleen Weil, tout comme la ministre responsable de la Charte de la langue française, Hélène David, ont refusé, mercredi, d’accéder à cette demande. Toutefois, les immigrants, comme tous les Québécois, ont le choix de leur langue d’enseignement en ce qui a trait à la formation professionnelle, ainsi qu’au cégep et à l’université. Pour la Commission scolaire Lester-B.-Pearson, « il existe toutes sortes de possibilités en matière de formation professionnelle », a indiqué en anglais la ministre de l’Immigration lors d’une conférence de presse en matinée. « J’ai appelé la commission scolaire parce que je comprends ce désir d’aider. »
Priorité au français
Au terme de la réunion du Conseil des ministres en après-midi, Kathleen Weil tenait un discours différent. « La priorité, c’est la francisation, a-t-elle déclaré. Toutes nos actions avec les réfugiés, avec les immigrants, c’est de les orienter vers des cours de français. » Que ce soit à Montréal, à Laval ou à Longueuil, « ils sont là dans un bain linguistique français ».
On ne peut pas travailler en anglais seulement à Montréal. « Non, honnêtement, non, non. Essayez donc, si vous êtes unilingues anglophones, de trouver un emploi à Montréal », a dit la ministre. Du moins, un emploi qui exige un certain « niveau de scolarisation », a-t-elle dû préciser.
