Les immigrantes veulent se faire entendre | Quebec Consultations
2015/03/09 Leave a comment
On the need for better gender-based analysis and the needs of women immigrants in Quebec:
Les femmes immigrantes ne l’ont jamais eu facile et leur situation ne s’améliore pas. Elles maîtrisent moins le français, sont moins présentes sur le marché du travail, occupent des emplois au bas de l’échelle et sont moins bien rémunérées. « On a l’impression que l’égalité entre les hommes et les femmes prônée au Québec ne s’applique pas quand il s’agit de personnes immigrantes », déplore Yasmina Chouakri, vice-présidente par intérim et ancienne présidente du Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ).
En février, l’organisme a publié une longue lettre ouverte où il réclame une meilleure prise en compte des besoins des femmes dans les politiques et les programmes d’immigration et d’intégration, de même qu’un financement adéquat pour lutter contre les inégalités dont elles souffrent. Signée par plus d’une vingtaine de groupes de défense des droits des femmes, la lettre se veut un moyen de se faire entendre par le gouvernement québécois, qui tient actuellement des consultations publiques pour son projet de nouvelle politique en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion. « À notre connaissance, aucun organisme de femmes immigrantes n’y a été invité », explique Mme Chouakri.
Le RAFIQ demande au gouvernement de mettre en oeuvre une véritable « analyse différenciée selon les sexes », qu’on appelle communément ADS, une approche qui intègre les différences entre les hommes et les femmes au cours de l’élaboration de politiques, de programmes ou de toute autre mesure. Si le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion fait déjà des efforts dans ce sens, tout reste encore à faire, selon Yasmina Chouakri. « Le gouvernement ventile toutes sortes de statistiques pour mettre en relief les disparités hommes-femmes, ce qui demeure important, constate-t-elle. Mais il ne propose rien de concret pour y remédier. »
